Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Algérie: L’ouverture ou le chaos

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Algérie: L’ouverture ou le chaos

    Algérie : L’ouverture ou le chaos



    C’est une première: trois personnalités politiques de premier plan, Hocine Aït-Ahmed, opposant de toujours à un pouvoir militaire et l’un des neuf chefs historiques de la révolution algérienne, l’ex-premier ministre réformateur Mouloud Hamrouche et Abdelhamid Mehri, ancien secrétaire général du FLN, viennent d’appeler, dans une déclaration commune, à un « processus de démocratisation du pouvoir, de son exercice et de son contrôle ». Se déclarant « gravement préoccupés par un possible nouvel engrenage de la violence », tous trois voient dans cette démocratisation la seule solution pour « garantir la sécurité nationale et la stabilité » et « rendre l’espoir » aux Algériens. «La négation du politique, la répression et l'exclusion ne sont pas des solutions aux multiples difficultés et impasses que connaît le régime », affirment-ils.

    A eux seuls les titres de plusieurs quotidiens montrent la portée de cette initiative : « La nouveauté, c’est qu’il ne s’agit pas de dénonciation du système sans lendemain, mais de jalons en faveur d’une initiative politique de sortie de crise fédératrice de toutes les composantes de la société », éditorialise l’influent El Watan dans une allusion au fait que les signataires se disent « persuadés que toutes (ses) composantes s'engageraient dans un tel processus ». De son côté, Le Quotidien d’Oran s’interroge sur la capacité des autorités à entendre cet appel : « Jusqu'à présent, écrit-il, le régime a montré une capacité redoutable à rejeter et criminaliser les initiatives qui ne viennent pas de lui(...) Or la réalité est là: l'aisance financière n'est pas en soi une réponse à la crise. La question du pouvoir, son fonctionnement et son contrôle sont posés de manière constante depuis l'indépendance ».

    Cet intérêt de la presse n’est pas habituel : elle n’a jamais été tendre avec Hocine Aït-Ahmed et a globalement soutenu le « coup d’état scientifique» qui chassa de la direction du FLN Abdelhamid Mehri coupable d’avoir signé, avec l’opposition, y compris le Fis (Front islamique du salut), «l’offre de paix» rendue publique en 1995 à Rome.

    « L’ouverture ou le chaos »

    Dix sept ans et 200 000 morts plus tard, l’Algérie n’est certes plus en proie aux violences effroyables et quotidiennes de la sale guerre de la décennie 90. L’augmentation des prix du baril de pétrole a en outre permis à ce géant gazier et pétrolier d’engranger des réserves en devises pharamineuses – 80 milliards de dollars fin 2006 - qui le font courtiser par les Occidentaux, la Russie et la Chine. Mais en dépit de cette santé financière, le pays est en crise. Tous les clignotants sociaux sont au rouge. Et face au verrouillage du champ politique et médiatique, l’émeute et la violence sont devenues le seul mode de régulation sociale. Une situation que résumait récemment le chercheur et politologue Rachid Tlemçani dans un long entretien à El Watan : « La fracture entre les gouvernants et la société est totale. La politique n'a jamais été un luxe, mais un moyen pour résoudre pacifiquement les problèmes. Des évidences perdues dans un pays verrouillé par un pouvoir qui pense que l'apparence (plurielle) dispense de discuter du fond (le monopole). Pourtant, il existe un problème lourd qui n'est pas soluble dans l'aisance financière saupoudrée de discours patriotique. L’application du tout sécuritaire dans un cadre autoritaire permet d'imaginer tous les scénarios, y compris celui du chaos. Soit c’est l’ouverture, soit c’est le chaos ».

    Le silence d’Alger

    Ce climat est encore alourdi par une reprise inexpliquée des violences et la question de la succession du président Bouteflika dont l’état de santé se détériore gravement. Dans un tel contexte, l’appel lancé par des personnalités considérées parmi les plus crédibles du pays n’est pas passé inaperçu. D’autant que si ces trois hommes partagent la même vision de la crise - le refus du régime à se réformer et à s’ouvrir sur la société -, ils sont susceptibles d’en mobiliser des secteurs très différents: Abdelhamid Mehri, qui symbolise la tentative de rénovation du FLN, est très respecté dans les milieux arabophones et nationalistes arabes ; Mouloud Hamrouche a une aura importante parmi les cadres et son nom reste attaché aux réformes et à la (brève) ouverture démocratique qui suivit les émeutes de 1988, tandis que Hocine Aït-Ahmed jouit d’une popularité et d’un respect qui ne sont pas réductibles à la seule Kabylie.

    Seront-ils entendus par des autorités généralement peu enclines au compromis mais auxquelles les signataires tendent la main en se disant «disposés à apporter notre contribution à la recherche de solutions de sortie de crise »? Une semaine après cet appel, qui marque un refus de baisser les bras face à la crise et une proposition pour sortir d’un statu quo intenable, Alger n’avait pas réagi.

    Jose Garcon

  • #2
    Seront-ils entendus par des autorités généralement peu enclines au compromis
    Hamrouche peut etre. Ne serait ce que parce qu'il ne s'est pas historiquement discédité par le sinistre épisode "St Egidio". Le suisse à la "Aaraguia" et le cacique d'un FLN au sommet de sa nuisance, devraient finir par comprendre que le meilleur service qu'il pourraient rendre à l'humanité, c'est se taire .... à jamais.

    Commentaire


    • #3
      Merci Jawzia rien a ajouter
      Connaître les autres, c'est la sagesse. Lao Tseu

      Commentaire


      • #4
        Ce climat est encore alourdi par une reprise inexpliquée des violences

        biensur quand on fait des courbettes aux islamistes ca ne peut que leur donner de la vigueur
        c la suite logique de cette soit disant reconciliation qui fait la part belle aux rats et boutef oublie que ce sont des rongeurs voraces

        sans oublier les yankees qui activent leur propres reseaux "islamistes" pour un remake a l irakienne

        il faut cloisoner l islam a la sphere privee et ceux qui font les sourds il faut les considerer comme des harkis

        l enjeu de l islamisation cache des buts non avoues mais les recents evenements planetaires font eclater a grande volee ces calculs manicheens

        malheureusement il se trouve des algeriens qui servent comme alibi
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

        Commentaire


        • #5
          Le silence d’Alger
          Hocine Aït-Ahmed, opposant de toujours à un pouvoir militaire et l’un des neuf chefs historiques de la révolution algérienne, l’ex-premier ministre réformateur Mouloud Hamrouche et Abdelhamid Mehri, ancien secrétaire général du FLN,
          Hamrouche ?? , l homme au prarapluie ?
          Ait-hocine et abdelhamid Mehri / Deux politichiens ont brandit la pancarte : de la france : " st egidéo " en soutenant le FIS ? et ne se cachaient pas d avoir inventé en politque "" un couteau sans lames .""....
          C est bien entendu , ils seront combattu , par une seule arme efficace : En les ignorant par le silence ?

          Commentaire


          • #6
            article de 24 septembre, plutot destiné à une rubrique débat qu'à une rubrique actualités. passons.

            Hocine Aït-Ahmed, opposant de toujours --> En suisse

            l’ex-premier ministre réformateur Mouloud Hamrouche --> L'anarchie, dans une démocratie on lui fait payer l'addition

            Abdelhamid Mehri, ancien secrétaire général du FLN --> il faut qu'il aille alimenter son blog, à 82 ans il peut encore se recycler
            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

            Commentaire


            • #7
              ABDELHAMID MEHRI , en decembre 94 ,il declara sur le terrorisme qui fesait rage à cette époque, que c'est une résistance populaire qui est nait suite à l' arrêt du processus electoral, il ne faut oublier aussi ,que lui et le beau pére de son fils un Chadli ben jedid , sont dérière la légalisation du FIS ils ont une tres grande part de responsabilté dans la trajedie nationale.
              ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .

              Commentaire

              Chargement...
              X