Le chaud soufflera-t-il sur les relations Algéro-Françaises début décembre prochain, à l’occasion de la visite d’Etat en Algérie du président français Nicolas Sarkozy ? Il dépendra de ce que Sarkozy emballera comme propositions dans sa mallette mais aussi des précautions diplomatiques dont il s’entourera pour ne pas attiser des courroux en veille. Or, il semble qu’il se fera accompagner d’Enrico Macias.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Le président français, particulièrement besogneux dans ce qu’il entend ériger comme sphère géopolitique à travers son projet d’Union méditerranéenne, sait qu’il lui faudra plus qu’afficher une bonne volonté de coopération s’il veut ne plus avoir à souffrir des prudences légitimes qu’Alger a jusque-là adoptées. Alger, en effet, attend de Sarkozy qu’il aille au-delà de la profession de bonnes intentions, qu’il concède du concret comme il a eu récemment à le faire pour le Maroc. Les milieux d’affaires français croient savoir que la visite en Algérie de Nicolas Sarkozy sera autant sinon davantage fructueuse que son séjour au royaume alaouite. On parle de contrats juteux qui, globalement, avoisineraient les 4 milliards d’euros, soit environ 1 milliard de plus que ce qui a été récolté au Maroc. Il ne viendrait donc pas les mains vides, cette fois-ci, le président Français ! Les ministres algériens, Zerhouni, Temmar, puis Khelil, qui se sont rendus successivement dans l’Hexagone, auront donc agi efficacement. Cependant, s’il ne viendrait pas les mains vides, Nicolas Sarkozy ne viendrait pas également seul. Les cercles médiatiques en France croient savoir qu’il serait accompagné d’une personnalité controversée, en l’occurrence Enrico Macias. L’Elysée, jusqu’à hier, s’est refusé à la moindre déclaration infirmant ou confirmant cette assertion que des médias en ligne, notamment ont balancée. Mais comme, généralement, il n’y a pas de fumée sans feu, il n’est pas à écarter que Sarkozy se fasse accompagner de Macias. D’autant que le président français prévoirait une virée du côté de la capitale de l’Est, Constantine. Le consul général de France à Annaba, Gérald Martin a, en tout cas, évoqué de la manière la plus solennelle qui soit ce déplacement à Constantine. «Le président français visitera très probablement la ville de Constantine en fonction de notre proposition, du fait que cette ville est considérée comme la capitale de l’Est et jouit d’un passé historique des plus importants », confiait-il le 7 novembre dernier à un journal algérien. Si Sarkozy a retenu de se rendre à Constantine, il pourrait tout aussi donc réfléchir à faire profiter de cette escale un Macias qui rêve tant de revoir sa ville natale où il vécut son enfance et une partie de sa jeunesse. Enrico Macias devait fouler le sol de sa ville natale en 2000 déjà, après que le président de la République, Abdelaâziz Bouteflika l’eut invité officiellement en décembre 1999. Ce voyage ainsi que la tournée qu’il avait prévue d’effectuer en 2003 ne se sont pas concrétisés. La raison est qu’une réaction des plus hostiles à la venue de Macias en Algérie a fusé, à l’instigation de certains segments de la société civile, dont ceux se définissant en tant que famille révolutionnaire. Une hostilité que certains partis finiront par faire leur. D’aucuns se rappellent certainement la virulence mise par un Belkhadem à s’opposer à la venue de Macias. Cette hostilité a eu raison de l’engagement public du président de la République. Et si Macias venait à accompagner Sarkozy en décembre ? L’on se pose déjà la question de savoir quelle réaction elle suscitera. D’abord, au niveau officiel mais aussi parmi les oppositions qui se sont affichées par le passé. Le tout en fait est de savoir si, officiellement, Alger a donné son quitus ou pas. Le reste ne serait qu’enchaînement, dans un sens comme dans l’autre, par le jeu des truchements.
S. A. I.
Le soir d'algerie
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Le président français, particulièrement besogneux dans ce qu’il entend ériger comme sphère géopolitique à travers son projet d’Union méditerranéenne, sait qu’il lui faudra plus qu’afficher une bonne volonté de coopération s’il veut ne plus avoir à souffrir des prudences légitimes qu’Alger a jusque-là adoptées. Alger, en effet, attend de Sarkozy qu’il aille au-delà de la profession de bonnes intentions, qu’il concède du concret comme il a eu récemment à le faire pour le Maroc. Les milieux d’affaires français croient savoir que la visite en Algérie de Nicolas Sarkozy sera autant sinon davantage fructueuse que son séjour au royaume alaouite. On parle de contrats juteux qui, globalement, avoisineraient les 4 milliards d’euros, soit environ 1 milliard de plus que ce qui a été récolté au Maroc. Il ne viendrait donc pas les mains vides, cette fois-ci, le président Français ! Les ministres algériens, Zerhouni, Temmar, puis Khelil, qui se sont rendus successivement dans l’Hexagone, auront donc agi efficacement. Cependant, s’il ne viendrait pas les mains vides, Nicolas Sarkozy ne viendrait pas également seul. Les cercles médiatiques en France croient savoir qu’il serait accompagné d’une personnalité controversée, en l’occurrence Enrico Macias. L’Elysée, jusqu’à hier, s’est refusé à la moindre déclaration infirmant ou confirmant cette assertion que des médias en ligne, notamment ont balancée. Mais comme, généralement, il n’y a pas de fumée sans feu, il n’est pas à écarter que Sarkozy se fasse accompagner de Macias. D’autant que le président français prévoirait une virée du côté de la capitale de l’Est, Constantine. Le consul général de France à Annaba, Gérald Martin a, en tout cas, évoqué de la manière la plus solennelle qui soit ce déplacement à Constantine. «Le président français visitera très probablement la ville de Constantine en fonction de notre proposition, du fait que cette ville est considérée comme la capitale de l’Est et jouit d’un passé historique des plus importants », confiait-il le 7 novembre dernier à un journal algérien. Si Sarkozy a retenu de se rendre à Constantine, il pourrait tout aussi donc réfléchir à faire profiter de cette escale un Macias qui rêve tant de revoir sa ville natale où il vécut son enfance et une partie de sa jeunesse. Enrico Macias devait fouler le sol de sa ville natale en 2000 déjà, après que le président de la République, Abdelaâziz Bouteflika l’eut invité officiellement en décembre 1999. Ce voyage ainsi que la tournée qu’il avait prévue d’effectuer en 2003 ne se sont pas concrétisés. La raison est qu’une réaction des plus hostiles à la venue de Macias en Algérie a fusé, à l’instigation de certains segments de la société civile, dont ceux se définissant en tant que famille révolutionnaire. Une hostilité que certains partis finiront par faire leur. D’aucuns se rappellent certainement la virulence mise par un Belkhadem à s’opposer à la venue de Macias. Cette hostilité a eu raison de l’engagement public du président de la République. Et si Macias venait à accompagner Sarkozy en décembre ? L’on se pose déjà la question de savoir quelle réaction elle suscitera. D’abord, au niveau officiel mais aussi parmi les oppositions qui se sont affichées par le passé. Le tout en fait est de savoir si, officiellement, Alger a donné son quitus ou pas. Le reste ne serait qu’enchaînement, dans un sens comme dans l’autre, par le jeu des truchements.
S. A. I.
Le soir d'algerie
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