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Khaled Ziari: La situation sécuritaire de l'Algérie est stable

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  • Khaled Ziari: La situation sécuritaire de l'Algérie est stable

    La Nouvelle République : Quelle évaluation faites-vous de la situation sécuritaire en Algérie ?

    Khaled Ziari (ex-responsable de la lutte antiterroriste à la DGSN) : La situation sécuritaire est stable. Par voie de conséquence, il y a une stabilité institutionnelle.
    Nous avons un fonctionnement normal des institutions de l’Etat. Lesquelles Institutions étaient la justice, les finances Une stabilité ; il est vrai relative mais elle reste une stabilité institutionnelle. Elle est par ailleurs importante par rapport à ce qu’il s’est passé auparavant.

    Pouvez-vous délimiter cette période ?

    Il s’agit de la période s’étalant de 1991 à 1997, une période pendant laquelle les institutions ne fonctionnaient pas du tout. Les facteurs qui ont déstabilisé les institutions de l’Etat pendant ladite période sont dûs aux conséquences du terrorisme. Les magistrats étaient assassinés. Au départ, c’était difficile pour les services de sécurité mais par la suite ils ont pris le dessus.

    Quels sont les facteurs qui ont concouru à la stabilité sécuritaire des Institutions ?

    Le premier facteur qui a ramené la stabilité du pays qu’on connaît aujourd’hui est d’abord les efforts des services de sécurité tous corps confondus en matière de lutte antiterroriste. Le deuxième est la politique sécuritaire mise en place par les pouvoirs même à l’époque de Zeroual et qui a été complétée par M. Bouteflika.

    Comment se présente l’alliance El-Qaïda-GSPC à l’échelle maghrébine et à l’échelle nationale ?


    Actuellement, il y a une alliance entre le GSPC et El-Qaïda au niveau national, mais pas au niveau maghrébin. En ce qui concerne l’alliance GSPC-El-Qaïda, elle aboutira plus tard une coordination entre les différents groupes terroristes qui activent au Maghreb, en Libye, en Tunisie, en Algérie et au Maroc. Mais cette alliance n’a pas une importance particulière pour l’Algérie.

    Mais les attentats terroristes perpétrés cette année en Algérie ont été revendiqués à travers le site d’El-Qaïda. Cela ne suffit-il pas de relever l’importance de cette alliance ?

    El-Qaïda n’est plus une superstructure terroriste, avec un commandement unique et une organisation pyramidale.

    Cela veut dire que cette organisation n’est plus cette superstructure terroriste au niveau international, car elle a perdu beaucoup de sa substance.
    Donc, la corrélation entre le GSPC et El-Qaïda est une relation beaucoup plus superficielle et formelle.

    En effet, El-Qaïda reste une assise idéologique et un repère symbolique pour le GSPC qui veut faire valoir une certaine puissance en puisant de l’épisode qui ont ébranlé les Etats-Unis d’Amérique et qui ont démontré la vulnérabilité des services de sécurité américains qui ont toujours affirmé d’être les plus performants. Donc, il s’agit d’un support de philosophie intégriste et d’un autre reflétant la psychologie triomphaliste. C’est sur la base de ces deux supports que les groupes émergeants - les nouveaux ou comme ceux du GSPC - activent. El-Qaïda n’est plus cette structure de commandement. Ce qui explique un peu l’anarchie enregistrée dans les attentats.

    Un anarchisme qui nous fait rappeler quelque part l’attentat du 11 septembre 2001. Ce dernier fait partie de l’historicité terroriste qui est une référence pour ces groupes et qui les encourage à se revendiquer d’El-Qaïda. Donc la coordination entre El-Qaïda et le GSPC ne peut être matérialisée. C’est une corrélation indirecte. Mais sur le plan matériel, il ne s’agit pas d’une corrélation matérielle, mais d’une base essentielle de données terroristes. Le tandem El-Qaïda-GSPC ne change en rien dans l’activité des groupes terroristes. Il reste un groupe actuellement faible par rapport à ce qu’il était auparavant, notamment après la mise en place de la Charte nationale pour la réconciliation et la paix.

    Comment expliquez-vous donc les attentats commis contre les institutions de l’Etat?

    Les attaques terroristes contre les instances de l’Etat et les institutions internationales et intérêts étrangers sont inscrits dans les objectifs d’El-Qaïda. Cette structure vise deux objectifs : les intérêts américains et étrangers dans les pays musulmans et tout ce qui concourent à ces intérêts et, par voies de conséquence, tous les gouvernements de ces pays qui sont avec les intérêts étrangers dans leurs territoires.

    Les attentats perpétrés à Alger restent dans la visée d’El-Qaïda. L’objectif actuel de cette structure terroriste, contrairement à celui tracé auparavant qui visait les intérêts étrangers, est de stigmatiser tous les pays qui cautionnent lesdits intérêts. Ces pays sont considérés comme mécréants, de ce fait, le credo d’El-Qaïda est de combattre tous les infidèles qui n’appliquent pas la loi islamique dans leurs pays.

    Mais cette organisation reste perturbée en matière de terrain et de ce fait le GSPC a montré ses limites. En s’accrochant à une organisation qui n’est plus structurée sur le plan international, le GSPC ne peut être versé dans les attentats à l’échelle internationale, il ne peut qu’activer au niveau local.

    L’esprit de kamikaze est déjà chez nous. Comment expliquez-vous ce phénomène ?

    Le procédé kamikaze ne montre pas que les groupes terroristes sont forts. Au contraire, ce procédé démontre que les groupes terroristes ont montré leurs limites devant les services de sécurité. Le terroriste se voit obligé de se suicider pour arriver à ses fins. Les facteurs de ce procédé sont la diminution des actes, d'autan plus que la violence fondamentaliste a été réduite à des menues proportions. Aussi, le recours à l’attentat kamikaze reste du ressort des personnes les plus vulnérables sur le plan moral et financier. En d’autres termes, la survie n’a plus de raison d’être.

    Sur quel plan est cette vulnérabilité ?

    La vulnérabilité morale et matérielle pousse les personnes à recourir au suicider. Il s’agit des personnes malades. Ces dernières vont du rationnel à l’irrationnel. cette catégorie cherche la stabilité sur un plan irrationnel. Elles s’auto-neutralisent mais reste un taux dommageable pour l’Etat en causant des pertes dans les vies humaines et des dégâts matériels. Cela montre une limite sur le plan technologique, c’est donc maladif comme phénomène. Cela suppose que tous les moyens classiques ont montré leurs limites. C’est pour cela qu’on dit que l’échec est irréversible. Comme a affirmé M. Zerhouni, neutraliser un terroriste est une chose et neutraliser un kamikaze en une autre. La réussite de la lutte anti-kamikaze c’est faire quoi finalement ? C’est bloquer le terroriste à ce qu’il n’atteigne pas sa cible. Se faire exploser à cinq kilomètres du siège de l’ONU est un échec pour les terroristes. Certes, il y a des dégâts et des pertes de vies humaines, mais cela veut dire aussi que l’opération terroriste a échoué. Il s’agit-là de remettre en cause le procédé du kamikaze. Les cibles ne seront pas atteintes. Il faut une stratégie de lutte antiterroriste adaptable à l’évolution du terrorisme d’une manière générale et de l’évolution du terrorisme sur le plan technique.

    Qu’en est-il de la commission d’enquête de l’ONU sur les attentats d’Alger ?

    Il faut dire au départ que nous ne sommes pas dans une situation de guerre. Il y a une sécurité apparente au niveau du dispositif général. Il s’agit de la combinaison entre la sécurité cachée qui fait qu’on arrive à sécuriser les personnes et les biens mais on n’est pas obligé de sécuriser tel immeuble ou tel édifice. Par ailleurs, la vie d’un employé de l’ONU ne vaut pas plus cher que celle d’un citoyen. Cette commission constitue une atteinte à la crédibilité au discours politique et officiel Le fait de suggérer une enquête en Algérie n’a pas de sens, sauf si cette commission relève d’un réflexe inavoué et tendancieux. Dans ce cas, on entre dans un autre débat d’ingérence et d’instabilité. Il n’y a aucune raison doute des discours politiques dans une enquête qui n’aboutira pas du moment qu’il n’y pas des révélations au début

    Par La Nouvelle République

  • #2
    algerie

    slt et merci pour l article

    Commentaire


    • #3
      Citation
      "La situation sécuritaire de l'Algérie est stable".

      La preuve ? les attentats d'Hydra et thénia, les GI'S au Sahara...

      Ils sont tout de même forts ces messieurs élus-avec-moins-de-20-%-des-voix !

      Mais bon c'est dans l'air du temps : les mouvements de la brosse s'accélérent etla dynamique du mensonge prend une courbe quasi-exponentielle.

      A ce rythme, attendons nous à ce que la prochaine assemblée soit créditée, et se verra légalisée, avec un taux de participation qui ne sera pas bien éloignée de la non significativité statistique.
      Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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