L’Algérie, un pays sans amis ?
Depuis quelques semaines, les relations algéro-russes traversent une période de froid et de tensions. La cause ? Les premiers avions de combat de type Mig-29 livrés par les Russes aux Algériens dans le cadre d’un contrat d’armement de plusieurs milliards de dollars signé en 2006 présentent de nombreux défauts. Autre dossier à l’origine des tensions entre Alger et Moscou : l’énergie. Les Algériens restent prudents sur l’idée d’une alliance avec les Russes dans ce domaine. Ils refusent également de suivre Moscou dans son projet d’une Opep du gaz.
La Russie vient ainsi rallonger la liste des pays avec lesquels l’Algérie entretient des relations difficiles. Alger s’est déjà brouillé avec de nombreux partenaires et voisins : avec les Espagnols, sur les questions énergétiques, avec les Français sur le dossier de la mémoire, avec les Américains sur la présence d’une base militaire dans le sud du pays, avec les Marocains sur le Sahara occidental, avec les Libyens sur la question des frontières…Plus inquiétant : l’Algérie vient même de se mettre à dos l’ONU et son Secrétaire général Ban Ki-moon sur le dossier des attentats du 11 décembre.
Avec les autres partenaires potentiels, même si les relations n’ont pas été marquées par des tensions, elles se limitent au strict minimum : en Europe l’Italie, la Grande-Bretagne et l’Allemagne sont en effet loin de constituer des alliés pour l’Algérie. Dans le monde arabe, hormis les Émirats arabes unis, l’Algérie ne semble pas non plus disposer d’alliés. Les trois principaux pays de la Ligue arabe, l’Arabie saoudite, l’Égypte et la Syrie, ont des relations difficiles avec Alger. Et la dernière visite de Bouteflika dans une capitale arabe remonte à tellement loin que personne ne se souvient d’un tel déplacement.
En Afrique, après avoir donné l’impression durant les premiers mois de sa présidence de vouloir construire une diplomatie africaine, le président Bouteflika semble avoir abandonné cette voie. Hormis une médiation dans le conflit entre le Mali et les Touaregs, aucune autre action sérieuse n’est à mettre sur le compte de la diplomatie algérienne dans le continent noir.
Seul réconfort : l’Algérie semble avoir développé des relations sérieuses avec l’Iran et le Venezuela, deux pays opposés à la politique américaine dans le monde. Mais là encore : non seulement on est loin d’un axe Alger-Téhéran capable de peser sur le cours des choses mais dans le contexte international actuel, il est probable que ces deux amitiés constituent un bon choix pour la diplomatie algérienne.
Cette situation affaiblit considérablement la position algérienne sur la scène internationale. Malgré sa position de fournisseur de gaz à l’Europe, l’Algérie peine à obtenir des soutiens sur des dossiers comme le Sahara occidental ou la lutte contre le terrorisme.
TSA
Depuis quelques semaines, les relations algéro-russes traversent une période de froid et de tensions. La cause ? Les premiers avions de combat de type Mig-29 livrés par les Russes aux Algériens dans le cadre d’un contrat d’armement de plusieurs milliards de dollars signé en 2006 présentent de nombreux défauts. Autre dossier à l’origine des tensions entre Alger et Moscou : l’énergie. Les Algériens restent prudents sur l’idée d’une alliance avec les Russes dans ce domaine. Ils refusent également de suivre Moscou dans son projet d’une Opep du gaz.
La Russie vient ainsi rallonger la liste des pays avec lesquels l’Algérie entretient des relations difficiles. Alger s’est déjà brouillé avec de nombreux partenaires et voisins : avec les Espagnols, sur les questions énergétiques, avec les Français sur le dossier de la mémoire, avec les Américains sur la présence d’une base militaire dans le sud du pays, avec les Marocains sur le Sahara occidental, avec les Libyens sur la question des frontières…Plus inquiétant : l’Algérie vient même de se mettre à dos l’ONU et son Secrétaire général Ban Ki-moon sur le dossier des attentats du 11 décembre.
Avec les autres partenaires potentiels, même si les relations n’ont pas été marquées par des tensions, elles se limitent au strict minimum : en Europe l’Italie, la Grande-Bretagne et l’Allemagne sont en effet loin de constituer des alliés pour l’Algérie. Dans le monde arabe, hormis les Émirats arabes unis, l’Algérie ne semble pas non plus disposer d’alliés. Les trois principaux pays de la Ligue arabe, l’Arabie saoudite, l’Égypte et la Syrie, ont des relations difficiles avec Alger. Et la dernière visite de Bouteflika dans une capitale arabe remonte à tellement loin que personne ne se souvient d’un tel déplacement.
En Afrique, après avoir donné l’impression durant les premiers mois de sa présidence de vouloir construire une diplomatie africaine, le président Bouteflika semble avoir abandonné cette voie. Hormis une médiation dans le conflit entre le Mali et les Touaregs, aucune autre action sérieuse n’est à mettre sur le compte de la diplomatie algérienne dans le continent noir.
Seul réconfort : l’Algérie semble avoir développé des relations sérieuses avec l’Iran et le Venezuela, deux pays opposés à la politique américaine dans le monde. Mais là encore : non seulement on est loin d’un axe Alger-Téhéran capable de peser sur le cours des choses mais dans le contexte international actuel, il est probable que ces deux amitiés constituent un bon choix pour la diplomatie algérienne.
Cette situation affaiblit considérablement la position algérienne sur la scène internationale. Malgré sa position de fournisseur de gaz à l’Europe, l’Algérie peine à obtenir des soutiens sur des dossiers comme le Sahara occidental ou la lutte contre le terrorisme.
TSA
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