Les citoyens du quartier El Djebass ancien n’en reviennent pas de ce qui vient de leur arriver, ils sont dans le noir le plus total depuis la nuit de vendredi dernier. En effet, les 200 familles qui résident dans ce quartier enclavé, et juché à proximité de la forêt de Chettaba, vivent le calvaire, car n’ayant ni électricité ni chauffage, et ce depuis cette nuit fatidique, où pas moins de 1km de câbles électriques, constituant l’ensemble du réseau du quartier, a tout simplement disparu. C’est vers minuit que l’électricité a été subitement coupée, laissant croire les habitants à une panne momentanée, comme il en survient assez fréquemment. Au matin, ils ont dû se rendre à l’évidence : la vingtaine de poteaux qui jalonnaient leur cité depuis Benchergui n’était plus reliée par le câble d’alimentation électrique. Le constat fait, consternés au plus haut point, les résidents ont aussitôt informé la Sonelgaz et la brigade de wilaya de la gendarmerie nationale. Une équipe de l’entreprise du gaz et de l’électricité s’est rapidement rendue sur les lieux pour évaluer les dégâts occasionnés suite à ce vol. Et c’est seulement à midi que des éléments de la gendarmerie se sont déplacés pour réunir des informations susceptibles de les orienter vers les auteurs de ce forfait. Une enquête a été donc ouverte, et l’on attend que toute la lumière soit faite sur cette affaire qui, selon une source proche des investigateurs, ne peut être que le fait de professionnels, fournisseurs de trafiquants transfrontaliers. Les habitants d’El Djebass ont, dans l’après midi, contacté Abdelhamid Chibane, maire de la ville qui, prenant en considération leurs doléances, a sur le champ joint le directeur de la Sonelgaz, le priant de dépêcher l’installation d’une câblerie électrique. Celui-ci promettra de faire son possible, mais sous réserve que les habitants dudit quartier supportent les frais de cette installation. Ces derniers, ainsi que l’association du quartier, ont déploré cette décision, qui les pénalise lourdement ; ils se disent désorientés, car ils vivent désormais, avec leurs enfants, dans le froid et l’isolement, en plus d’être abattus par la déclaration du directeur régional de Sonelgaz, A.Sakhri qui, pour sa part, estime à 3 MDA (millions) le montant des dommages. Par ailleurs, les 200 familles concernées sont décidées à informer le wali, et se disent prêts à se démener jusqu’à ce que la lumière leur soit rendue.
-elwatan-
-elwatan-
Commentaire