La réponse à cette question que s’est posée le représentant du Comité des citoyens pour la défense de la République, M. Abdelhak Brerhi, durant une rencontre tenue ce jeudi dernier au niveau du siège du Comité d’initiative pour la vigilance citoyenne (CIVIC), aura été par la négative.
«Non, dit-il, la solution ne peut pas venir d’un coup d’Etat parce que les démocrates ne sont pas des subversifs mais des pacifistes.» La solution dans l’immédiat consiste, selon l’intervenant, à mobiliser l’élite politique et intellectuelle ; toutefois il s’interroge : «Mais que font les forces politiques, les forces de progrès, je ne dirai pas les démocrates, ce sont toutes ces forces de progrès républicaines, on est dispersé, on n’a absolument pas trouvé le lien pour nous rencontrer, nous rassembler pour pouvoir créer une sorte de synergie, susceptible de faire cette convergence.»
Amel B. - Oran (Le Soir) - D’emblée, M. Brerhi fera le constat de la situation qui prévaut en Algérie qui, dit-il, «traverse une crise terrible, il y a une absence de gouvernance ». Seulement il se trouve qu’au même moment, il existe à travers ce rejet et cette négation un espoir qui est né grâce à la réaction des syndicats autonomes qui ont su donner une gifle à l’UGTA ; il en est de même, dit-il «pour l’action des lycéens, qui n’était pas mineure mais une grève extraordinaire, tous ont su créer un espace de débat que les partis politiques n’arrivent plus à créer». Abordant la politique de réconciliation nationale, le représentant du CCDR, estime qu’elle a amnistié et encouragé les barons du crime ; tout l’argent de la rapine des crimes, qui est investi essentiellement dans le commerce, enrichit davantage ces gens là, ce qui est un drame. Dès lors, ajoute-t-il, «on a débouché finalement sur une Algérie qui est devenue un immense comptoir… On est confronté à un véritable problème de défense nationale, eux (au pouvoir) sont en fuite en avant et parlent de 3e mandat, de révision constitutionnelle pour renforcer le pouvoir du président au nom de l’insécurité, ils ont la part belle». Selon l’intervenant, la situation est très préoccupante et d’ajouter : «J’ai eu l’occasion de discuter à deux reprises avec l’ambassadeur des Etats- Unis, ils sont inquiets sur l’avenir de l’Algérie, ils ne le disent pas en public. Ils sont inquiets pour l’avenir à moyen terme de l’Algérie, non seulement en terme sécuritaire mais également d’avenir politique et économique. ». Toutefois, il considère que «tout n’est pas foutu, ce n’est pas une fatalité, mais comment surmonter cette situation, car si on ne réagit pas, on va droit dans le mur. Il nous faut un projet de société pour l’Algérie». A ceux qui s’opposent à la révision de la Constitution et au troisième mandat, le représentant du CCDR dira «mais ils arrêtent là leur revendication, donc ils disent non à l’autoritarisme parce que dans cette révision, on va renforcer davantage le pouvoir du président et diminuer celui du Parlement. Mais je leur dit : quel Parlement ? quelle chambre de députés ? quel Sénat ? quel Conseil constitutionnel ? Est-ce que vous pensez vraiment que ce sont des institutions qui représentent réellement le peuple ? Le peuple en a ras-le-bol, il l’a démontré durant les dernière élections, il rejette ce système ».
M. Brerhi s’est dit contre l’idée que se fait Saïd Saâdi des conditions de la tenue des élections de 2009. «Saâdi se dit pour les élections de 2009 à condition qu’il y est une commission internationale de surveillance des élections, la belle affaire ! Il suffit de les loger dans l’hôtel Hilton ou à l’Aurassi ! Vous croyez qu’ils vont se rendre à Mdaourouch ou à Ghazaouet ? C’est impossible, c’est un leurre que de penser qu’en allant aux élections sans 3e mandat, on va aller vers des élections libres, c’est impossible avec un système de cooptation qui continue à être un faiseur de rois». La solution réside, selon le représentant du CCDR en une élite engagée sur le terrain, il faut, dit-il, «multiplier les espaces de dialogue.
L’idéal c’est l’alternative démocratique, mais ceci est difficile à mettre en œuvre actuellement, il faut une véritable transition démocratique pour préparer au mieux le terrain de l’action».
- Le Soir d'Algerie
«Non, dit-il, la solution ne peut pas venir d’un coup d’Etat parce que les démocrates ne sont pas des subversifs mais des pacifistes.» La solution dans l’immédiat consiste, selon l’intervenant, à mobiliser l’élite politique et intellectuelle ; toutefois il s’interroge : «Mais que font les forces politiques, les forces de progrès, je ne dirai pas les démocrates, ce sont toutes ces forces de progrès républicaines, on est dispersé, on n’a absolument pas trouvé le lien pour nous rencontrer, nous rassembler pour pouvoir créer une sorte de synergie, susceptible de faire cette convergence.»
Amel B. - Oran (Le Soir) - D’emblée, M. Brerhi fera le constat de la situation qui prévaut en Algérie qui, dit-il, «traverse une crise terrible, il y a une absence de gouvernance ». Seulement il se trouve qu’au même moment, il existe à travers ce rejet et cette négation un espoir qui est né grâce à la réaction des syndicats autonomes qui ont su donner une gifle à l’UGTA ; il en est de même, dit-il «pour l’action des lycéens, qui n’était pas mineure mais une grève extraordinaire, tous ont su créer un espace de débat que les partis politiques n’arrivent plus à créer». Abordant la politique de réconciliation nationale, le représentant du CCDR, estime qu’elle a amnistié et encouragé les barons du crime ; tout l’argent de la rapine des crimes, qui est investi essentiellement dans le commerce, enrichit davantage ces gens là, ce qui est un drame. Dès lors, ajoute-t-il, «on a débouché finalement sur une Algérie qui est devenue un immense comptoir… On est confronté à un véritable problème de défense nationale, eux (au pouvoir) sont en fuite en avant et parlent de 3e mandat, de révision constitutionnelle pour renforcer le pouvoir du président au nom de l’insécurité, ils ont la part belle». Selon l’intervenant, la situation est très préoccupante et d’ajouter : «J’ai eu l’occasion de discuter à deux reprises avec l’ambassadeur des Etats- Unis, ils sont inquiets sur l’avenir de l’Algérie, ils ne le disent pas en public. Ils sont inquiets pour l’avenir à moyen terme de l’Algérie, non seulement en terme sécuritaire mais également d’avenir politique et économique. ». Toutefois, il considère que «tout n’est pas foutu, ce n’est pas une fatalité, mais comment surmonter cette situation, car si on ne réagit pas, on va droit dans le mur. Il nous faut un projet de société pour l’Algérie». A ceux qui s’opposent à la révision de la Constitution et au troisième mandat, le représentant du CCDR dira «mais ils arrêtent là leur revendication, donc ils disent non à l’autoritarisme parce que dans cette révision, on va renforcer davantage le pouvoir du président et diminuer celui du Parlement. Mais je leur dit : quel Parlement ? quelle chambre de députés ? quel Sénat ? quel Conseil constitutionnel ? Est-ce que vous pensez vraiment que ce sont des institutions qui représentent réellement le peuple ? Le peuple en a ras-le-bol, il l’a démontré durant les dernière élections, il rejette ce système ».
M. Brerhi s’est dit contre l’idée que se fait Saïd Saâdi des conditions de la tenue des élections de 2009. «Saâdi se dit pour les élections de 2009 à condition qu’il y est une commission internationale de surveillance des élections, la belle affaire ! Il suffit de les loger dans l’hôtel Hilton ou à l’Aurassi ! Vous croyez qu’ils vont se rendre à Mdaourouch ou à Ghazaouet ? C’est impossible, c’est un leurre que de penser qu’en allant aux élections sans 3e mandat, on va aller vers des élections libres, c’est impossible avec un système de cooptation qui continue à être un faiseur de rois». La solution réside, selon le représentant du CCDR en une élite engagée sur le terrain, il faut, dit-il, «multiplier les espaces de dialogue.
L’idéal c’est l’alternative démocratique, mais ceci est difficile à mettre en œuvre actuellement, il faut une véritable transition démocratique pour préparer au mieux le terrain de l’action».
- Le Soir d'Algerie
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