Le Maroc vient d'enregistrer 7 millions de touristes en 2007 et projette de faire porter leur nombre à plus de 10 millions d'ici 2010. Création d'emplois et développement du savoir-faire, exploitation mesurée des ressources naturelles et promotion de tous les domaines de la culture, de l'art culinaire à l'Histoire, en passant par la musique, le cinéma, le folklore, sont le fruit d'une stratégie d'intégration à la mondialisation avec ces seuls atouts et beaucoup d'intelligence. Sans l'UMA.
A la clé, des centaines de milliers d'emplois pour un pays qui donne le dos à l'Afrique pour des raisons politiques et qui s'ouvre vers l'Europe pour des considérations de survie. Les risques existent certes, mais leurs impacts demeurent maîtrisables. A l'instar de tous les pays, le terrorisme a frappé durement, faisant chuter les prix des prestations; la question sahraouie divise la région, mais cela n'a en aucune manière terni la vitrine du pays.
Pourtant, le tourisme constitue une ressource financière de laquelle dépend la stabilité politique du Maroc. Ceci n'est pas le cas des pays développés qui tirent de l'activité touristique des revenus non négligeables mais de faible proportion par rapport à l'activité économique en général. Ceci vient du fait que leurs structures économiques reposent sur le développement scientifique et donc sur la ressource humaine. Le fruit de stratégies à long terme encouragées par la nécessité d'une vision claire et réfléchie, avant d'être traduite dans les politiques d'investissements.
Quelles sont alors nos stratégies en Algérie lorsque, surpris par ce qui se pratique autour nous, nous pensons qu'à partir de rencontres, certes indispensables pour enrichir le débat, nous allons régler tous nos problèmes ? En matière de tourisme et alors que le pays disposait de « produits » honorables, ni meilleurs ni pires que ce qui se vend ailleurs, nous avons fait la fine bouche sous prétexte d'invasions de tous genres et particulièrement culturelles, comme si les « marchands de rêve » se bousculaient à nos portes. Et nous les avons fermées pour préserver notre légendaire « dignité ». Comme si nous étions les détenteurs exclusifs de la culture universelle.
Le pays profitait des cours pétroliers et les « complexes » se multipliaient sur nos côtes. Résultats des courses: quelques années plus tard, nous nous retrouvons seuls face à nous-mêmes, avec des infrastructures obsolètes et un secteur d'Etat à vendre, sans pour autant trouver preneur.
Que faut-il faire aujourd'hui pour se placer dans une zone fortement concurrentielle, où l'attractivité s'est installée à nos portes à coups de législations conçues pour et de stratégies appuyées d'une ouverture vers le monde pour sauver l'avenir ? En débattre certes, mais vite. Agir non seulement de concert avec des opérateurs nationaux, mais aussi accrocher les wagons à des locomotives sérieuses en prenant le temps de construire l'image d'un pays stable politiquement, fiable économiquement et disposé socialement et culturellement à se mettre au tourisme. Le plus dur restera alors à faire: attendre les touristes.
Le Quotidien d'Oran
=== MODERATION ===
Indiquez des titres explicites pour vos sujets de discussions. Lisez la FAQ, SVP : http://www.algerie-dz.com/forums/faq...edaction_topic
A la clé, des centaines de milliers d'emplois pour un pays qui donne le dos à l'Afrique pour des raisons politiques et qui s'ouvre vers l'Europe pour des considérations de survie. Les risques existent certes, mais leurs impacts demeurent maîtrisables. A l'instar de tous les pays, le terrorisme a frappé durement, faisant chuter les prix des prestations; la question sahraouie divise la région, mais cela n'a en aucune manière terni la vitrine du pays.
Pourtant, le tourisme constitue une ressource financière de laquelle dépend la stabilité politique du Maroc. Ceci n'est pas le cas des pays développés qui tirent de l'activité touristique des revenus non négligeables mais de faible proportion par rapport à l'activité économique en général. Ceci vient du fait que leurs structures économiques reposent sur le développement scientifique et donc sur la ressource humaine. Le fruit de stratégies à long terme encouragées par la nécessité d'une vision claire et réfléchie, avant d'être traduite dans les politiques d'investissements.
Quelles sont alors nos stratégies en Algérie lorsque, surpris par ce qui se pratique autour nous, nous pensons qu'à partir de rencontres, certes indispensables pour enrichir le débat, nous allons régler tous nos problèmes ? En matière de tourisme et alors que le pays disposait de « produits » honorables, ni meilleurs ni pires que ce qui se vend ailleurs, nous avons fait la fine bouche sous prétexte d'invasions de tous genres et particulièrement culturelles, comme si les « marchands de rêve » se bousculaient à nos portes. Et nous les avons fermées pour préserver notre légendaire « dignité ». Comme si nous étions les détenteurs exclusifs de la culture universelle.
Le pays profitait des cours pétroliers et les « complexes » se multipliaient sur nos côtes. Résultats des courses: quelques années plus tard, nous nous retrouvons seuls face à nous-mêmes, avec des infrastructures obsolètes et un secteur d'Etat à vendre, sans pour autant trouver preneur.
Que faut-il faire aujourd'hui pour se placer dans une zone fortement concurrentielle, où l'attractivité s'est installée à nos portes à coups de législations conçues pour et de stratégies appuyées d'une ouverture vers le monde pour sauver l'avenir ? En débattre certes, mais vite. Agir non seulement de concert avec des opérateurs nationaux, mais aussi accrocher les wagons à des locomotives sérieuses en prenant le temps de construire l'image d'un pays stable politiquement, fiable économiquement et disposé socialement et culturellement à se mettre au tourisme. Le plus dur restera alors à faire: attendre les touristes.
Le Quotidien d'Oran
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