Les questions que je pose à tous les responsables algériens sont : l’Algérie a-t-elle besoin de moyens ou de matière grise ? L’Algérie a-t-elle besoin d’argent ou d’hommes ? Est-ce l’homme qui engendre les moyens ou les moyens qui font l’homme ?
Monsieur le président, pourquoi l’Algérie paye des gens non seulement à ne rien faire, mais des gens qui font obstacle à toute prise d’initiative, des gens qui tuent l’espoir de tout Algérien ambitieux et volontaire, des gens qui « luttent » pour stopper l’avancée du pays. Des gens qui finalement nous ramènent au point de départ, au système de l’Algérie tribale, l’Algérie des interventions, l’Algérie des intimidations et des menaces, l’Algérie du mépris du citoyen, l’Algérie de la hogra, l’Algérie de l’abus de pouvoir. Alors que, normalement et vu le déroulement des choses dans notre pays, c’est un système révolu. Le peuple algérien avait cru comprendre que c’est l’ère du renouveau et de la prospérité en Algérie.
Comme vous l’avez souligné dans l’un de vos discours, Monsieur le président : « L’Algérien était un lionceau, mais il a mûri. Il est devenu un lion. » Mais avec des gens comme ceux-là, cher président, on devient des moutons qui avalent tout ce qu’on leur donne à manger sans digérer. Des gens comme ceux-là ont fait perdre à l’Algérie un grand nombre de ses enfants, très compétents dans divers domaines, qui, malheureusement pour l’Algérie, sont exploités par des forces intelligentes. Ces Algériens exilés ne peuvent faire partie d’une nation où l’échelle des valeurs est bafouée au quotidien et ne peuvent se soumettre à des « minables » qui ignorent les choses élémentaires de la vie en société. Des gens qui pensent que l’Algérie est leur propriété et qui se croient tout permis. Parce qu’ils ont été parachutés à un poste qui dépasse leurs compétences ou bien sous prétexte d’avoir un cousin dans l’armée algérienne ou un proche dans le ministère X...
Et comme à l’accoutumée, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Avec tout ce que l’Algérie a traversé durant ces décennies noires, les comportements n’ont guère évolué, du moins au niveau de la base des pouvoirs publics. Puisqu’on nous ramène toujours et d’une manière cyclique au passé douloureux. On se croirait dans des micro-monarchies sauvages. J’ai un ami proche qui avait fini son magistère en génie civil en 1992 à Annaba. Un Algérien ambitieux, volontaire et honnête. Toujours la tête haute. Le diplôme en poche, il postule chez une société publique renommée en Algérie. Grande surprise, il décroche un RDV. A l’entretien, le « responsable » lui lance : « Vous venez de la part de qui ? » Etonné et bouleversé, l’ami en question répond : « Mon diplôme et ma formation m’ont dirigé vers vous », prend ses affaires, quitte le bureau et quitte l’Algérie définitivement. Aujourd’hui, il est chef de rayon dans un magasin de bricolage en France. Il mène une vie familiale paisible et sans problèmes. Il n’a plus jamais remis les pieds en Algérie. Pour voir ses parents, ils se donnent RDV en Tunisie, comme beaucoup d’Algériens d’ailleurs. Je pense que les Algériens ont été traumatisés et n’ont eu le choix qu’entre le silence, l’exil ou le maquis. Chacun d’eux a fait le choix qui lui était accessible. Heureusement qu’il y a encore des personnes pour remettre le compteur à zéro et repartir sur de bonnes bases.
Monsieur le président, pourquoi l’Algérie paye des gens non seulement à ne rien faire, mais des gens qui font obstacle à toute prise d’initiative, des gens qui tuent l’espoir de tout Algérien ambitieux et volontaire, des gens qui « luttent » pour stopper l’avancée du pays. Des gens qui finalement nous ramènent au point de départ, au système de l’Algérie tribale, l’Algérie des interventions, l’Algérie des intimidations et des menaces, l’Algérie du mépris du citoyen, l’Algérie de la hogra, l’Algérie de l’abus de pouvoir. Alors que, normalement et vu le déroulement des choses dans notre pays, c’est un système révolu. Le peuple algérien avait cru comprendre que c’est l’ère du renouveau et de la prospérité en Algérie.
Comme vous l’avez souligné dans l’un de vos discours, Monsieur le président : « L’Algérien était un lionceau, mais il a mûri. Il est devenu un lion. » Mais avec des gens comme ceux-là, cher président, on devient des moutons qui avalent tout ce qu’on leur donne à manger sans digérer. Des gens comme ceux-là ont fait perdre à l’Algérie un grand nombre de ses enfants, très compétents dans divers domaines, qui, malheureusement pour l’Algérie, sont exploités par des forces intelligentes. Ces Algériens exilés ne peuvent faire partie d’une nation où l’échelle des valeurs est bafouée au quotidien et ne peuvent se soumettre à des « minables » qui ignorent les choses élémentaires de la vie en société. Des gens qui pensent que l’Algérie est leur propriété et qui se croient tout permis. Parce qu’ils ont été parachutés à un poste qui dépasse leurs compétences ou bien sous prétexte d’avoir un cousin dans l’armée algérienne ou un proche dans le ministère X...
Et comme à l’accoutumée, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Avec tout ce que l’Algérie a traversé durant ces décennies noires, les comportements n’ont guère évolué, du moins au niveau de la base des pouvoirs publics. Puisqu’on nous ramène toujours et d’une manière cyclique au passé douloureux. On se croirait dans des micro-monarchies sauvages. J’ai un ami proche qui avait fini son magistère en génie civil en 1992 à Annaba. Un Algérien ambitieux, volontaire et honnête. Toujours la tête haute. Le diplôme en poche, il postule chez une société publique renommée en Algérie. Grande surprise, il décroche un RDV. A l’entretien, le « responsable » lui lance : « Vous venez de la part de qui ? » Etonné et bouleversé, l’ami en question répond : « Mon diplôme et ma formation m’ont dirigé vers vous », prend ses affaires, quitte le bureau et quitte l’Algérie définitivement. Aujourd’hui, il est chef de rayon dans un magasin de bricolage en France. Il mène une vie familiale paisible et sans problèmes. Il n’a plus jamais remis les pieds en Algérie. Pour voir ses parents, ils se donnent RDV en Tunisie, comme beaucoup d’Algériens d’ailleurs. Je pense que les Algériens ont été traumatisés et n’ont eu le choix qu’entre le silence, l’exil ou le maquis. Chacun d’eux a fait le choix qui lui était accessible. Heureusement qu’il y a encore des personnes pour remettre le compteur à zéro et repartir sur de bonnes bases.
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