Pour la troisième année consécutive, l’Algérie vient d’obtenir une très mauvaise note, 2,8 sur 10, dans l’indice de perceptions de la corruption (IPC) pour 2006.
L’indice de perceptions de la corruption qui a été créé en 1995 par l’ONG de lutte contre la corruption, Transparency International, donne chaque année une estimation par pays « assez fidèle » de l’étendue du phénomène de la corruption. L’IPC qui a été rendu public, hier, par Transparency International, place l’Algérie à un rang peu reluisant. Désormais 97ème sur un ensemble de 158 pays classés cette année, l’Algérie poursuit ainsi sa très mauvaise série qui a commencé dès 2003, date de son entrée dans ce classement.
Au cours de cette même année, elle avait, pour rappel, obtenu une note de 2,6 sur 10 avant de recevoir, en 2004, une note de 2,7 sur 10. Selon les analystes de la corruption et les auteurs de l’IPC, une note inférieur à 3 signifie l’existence d’un haut niveau de corruption, souligne le communiqué de section de Transparency International.
L’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), section de Transparency International, s’est dite ainsi « pas du tout surprise par le très mauvais score enregistré par l’Algérie ». La situation socio-politique et économique qui y prévaut depuis plusieurs années déjà, « n’a cessé de favoriser les conditions de la corruption, petite et grande et à tous les niveaux », a-t-elle encore souligné, avant de préciser que « tout est fait par le pouvoir en place pour que la généralisation de ce fléau se poursuive à grande échelle ». Selon l’AACC, le retour en force « d’un Etat policier, autoritaire, répressif et liberticide, est un des principaux indicateurs de ce maintien parmi les pays cancres de la corruption au sein de la communauté internationale ». Le document de Transparency international souligne qu’avec les résultats catastrophiques de cet IPC pour l’Algérie, « ceux qui croyaient que derrière les discours officiels et autres déclarations où le chef de l’exécutif et ses ministres évoquaient leurs intentions de lutter contre la corruption, se cachait une réelle volonté politique, en ont eu pour leur naïveté ». Le communiqué de Transparency International évoque par ailleurs « une pauvreté et un chômage en très forte hausse, une économie informelle qui tend à se généraliser et un semblant de démocratie de façade ».
Enfin, l’ONG de lutte contre la corruption lance un appel aux Algériens à se mobiliser davantage pour construire la démocratie, faire respecter les droits de l’homme, instaurer les libertés et lutter contre la corruption.
H. Barti
Source : Le Quotidien d’Oran
L’indice de perceptions de la corruption qui a été créé en 1995 par l’ONG de lutte contre la corruption, Transparency International, donne chaque année une estimation par pays « assez fidèle » de l’étendue du phénomène de la corruption. L’IPC qui a été rendu public, hier, par Transparency International, place l’Algérie à un rang peu reluisant. Désormais 97ème sur un ensemble de 158 pays classés cette année, l’Algérie poursuit ainsi sa très mauvaise série qui a commencé dès 2003, date de son entrée dans ce classement.
Au cours de cette même année, elle avait, pour rappel, obtenu une note de 2,6 sur 10 avant de recevoir, en 2004, une note de 2,7 sur 10. Selon les analystes de la corruption et les auteurs de l’IPC, une note inférieur à 3 signifie l’existence d’un haut niveau de corruption, souligne le communiqué de section de Transparency International.
L’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), section de Transparency International, s’est dite ainsi « pas du tout surprise par le très mauvais score enregistré par l’Algérie ». La situation socio-politique et économique qui y prévaut depuis plusieurs années déjà, « n’a cessé de favoriser les conditions de la corruption, petite et grande et à tous les niveaux », a-t-elle encore souligné, avant de préciser que « tout est fait par le pouvoir en place pour que la généralisation de ce fléau se poursuive à grande échelle ». Selon l’AACC, le retour en force « d’un Etat policier, autoritaire, répressif et liberticide, est un des principaux indicateurs de ce maintien parmi les pays cancres de la corruption au sein de la communauté internationale ». Le document de Transparency international souligne qu’avec les résultats catastrophiques de cet IPC pour l’Algérie, « ceux qui croyaient que derrière les discours officiels et autres déclarations où le chef de l’exécutif et ses ministres évoquaient leurs intentions de lutter contre la corruption, se cachait une réelle volonté politique, en ont eu pour leur naïveté ». Le communiqué de Transparency International évoque par ailleurs « une pauvreté et un chômage en très forte hausse, une économie informelle qui tend à se généraliser et un semblant de démocratie de façade ».
Enfin, l’ONG de lutte contre la corruption lance un appel aux Algériens à se mobiliser davantage pour construire la démocratie, faire respecter les droits de l’homme, instaurer les libertés et lutter contre la corruption.
H. Barti
Source : Le Quotidien d’Oran
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