A l’occasion, le Président Bouteflika a salué l’initiative de l’Organisation nationale des victimes du terrorisme, organisatrice du colloque, et a appelé à une conjugaison des efforts des sociétés civiles à l’échelle nationale.
«L’éradication du terrorisme est l’affaire de tous et la société civile se doit, aujourd’hui, d’améliorer et d’adapter ses moyens d’action à la lumière des objectifs de la communauté internationale visant l’efficacité de la lutte contre le terrorisme, qui suppose, à côté de mesures et de moyens de contrainte, l’utilisation des ressources de la société civile, des médias, ainsi qu’une coopération internationale sincère et multiforme». Tel est le message du président de la République Abdelaziz Bouteflika, lu hier par le secrétaire général de la Présidence, Haba El Okbi, à l’ouverture des travaux du premier colloque international sur le terrorisme.
A l’occasion, M. Bouteflika a salué l’initiative de l’Organisation nationale des victimes du terrorisme, organisatrice du colloque et a appelé à une conjugaison des efforts de la société civile à l’échelle nationale. «Il est maintenant reconnu que l’action solidaire des sociétés civiles à travers le monde est plus que jamais nécessaire pour contenir et éliminer la menace terroriste», a-t-il expliqué dans ce sens en ajoutant que concernant l’action à adopter dans ce contexte qu’«elle exige de la part des sociétés civiles un échange régulier d’expériences, d’assistance mutuelle ainsi qu’une mobilisation efficace au sein des forums internationaux». Le chef de l’Etat a par ailleurs espéré qu’elles «peuvent faire de leur mobilisation une force qui exhortera la communauté internationale à poursuivre intensivement ses efforts en vue de faire adopter la convention globale sur le terrorisme, d’obtenir un consensus sur la définition du terrorisme et enfin de prendre en charge les victimes du terrorisme».
M. Bouteflika a d’un autre côté insisté sur l’importance de faire la part des choses et surtout la différence entre les actions et les luttes que mènent les peuples pour leur indépendance et leur autodétermination et les actes sanguinaires commis par les terroristes. «Notre lutte conte ce fléau transnational n’aura d’efficacité véritable que dans la mesure où elle s’adresse à un ennemi clairement défini sur lequel doivent se concentrer les efforts de tous», a-t-il encore développé. Cela en ajoutant qu’«il doit être entendu qu’on ne peut décemment assimiler au terrorisme les luttes que mènent les peuples pour leur libération et qui recourent à la violence faute d’autres moyens de défense».
S’adressant alors aux organisateurs du 1er colloque international sur le terrorisme, le président de la République, après avoir rendu un hommage à l’Organisation nationale des victimes du terrorisme, a déclaré que l’initiative de cette Organisation s’inscrit dans le «prolongement de la lutte aussi bien nationale qu’internationale, permanente, concertée, systématique et préventive non seulement des Etats mais aussi de la société civile». «Votre action devra s’atteler également à la promotion de l’esprit de tolérance, celui dont ont fait preuve nos victimes du terrorisme en votant massivement, avec courage et sacrifice la charte pour la paix et la réconciliation nationale pour barrer la route à l’extrémisme aveugle qui a recours à la violence terroriste, prétendument au nom de l’Islam», a-t-il encore souligné.
Intervenant à l’occasion, la secrétaire générale de l’Organisation nationale des victimes du terrorisme, Fatma-Zohra Flici, a déclaré que la tenue de ce colloque coïncide avec l’anniversaire de la première marche en Algérie contre le terrorisme, le 22 mars 1993, organisé par feu Boualem Benhamouda, le secrétaire général de l’UGTA. Revenant à son Organisation, Mme Flici a avancé un chiffre de 80 000 adhérents aujourd’hui et une continuité, a-t-elle dit dans «son action de soutien moral, médical, matériel et surtout administratif aux victimes du terrorisme».
Par ailleurs, plusieurs communications ont été programmées lors de ce premier colloque international de deux jours sur le terrorisme, et qui portent, entre autres, sur «les témoignages de la tragédie nationale, la stratégie et prévention du terrorisme», et «l’Islam : religion de la miséricorde et de la paix». Il y a lieu de signaler la communication très émouvante de l’officier de police en retraite, Aïssa Kasmi, qui a évoqué le lourd tribut et les gros sacrifices de la police durant la tragédie nationale.
On retiendra alors de son allocution que «la police a recensé le 31 décembre 1992, 60 morts, 600 morts en 1993 et 1 500 en 1994, et qu’il fut un temps où les hôpitaux étatiques refusaient même l’admission des policiers blessés ou encore de les nourrir convenablement de peur des représailles des terroristes». M. Kasmi a eu aussi une pensée pour toutes les victimes du devoir qui, à cette triste époque, avaient été enterrées dans l’isolement le plus total ou l’anonymat.
Le Jour d'Algérie.
Le 23 Mars 2008.
Par Habiba Ghrib
«L’éradication du terrorisme est l’affaire de tous et la société civile se doit, aujourd’hui, d’améliorer et d’adapter ses moyens d’action à la lumière des objectifs de la communauté internationale visant l’efficacité de la lutte contre le terrorisme, qui suppose, à côté de mesures et de moyens de contrainte, l’utilisation des ressources de la société civile, des médias, ainsi qu’une coopération internationale sincère et multiforme». Tel est le message du président de la République Abdelaziz Bouteflika, lu hier par le secrétaire général de la Présidence, Haba El Okbi, à l’ouverture des travaux du premier colloque international sur le terrorisme.
A l’occasion, M. Bouteflika a salué l’initiative de l’Organisation nationale des victimes du terrorisme, organisatrice du colloque et a appelé à une conjugaison des efforts de la société civile à l’échelle nationale. «Il est maintenant reconnu que l’action solidaire des sociétés civiles à travers le monde est plus que jamais nécessaire pour contenir et éliminer la menace terroriste», a-t-il expliqué dans ce sens en ajoutant que concernant l’action à adopter dans ce contexte qu’«elle exige de la part des sociétés civiles un échange régulier d’expériences, d’assistance mutuelle ainsi qu’une mobilisation efficace au sein des forums internationaux». Le chef de l’Etat a par ailleurs espéré qu’elles «peuvent faire de leur mobilisation une force qui exhortera la communauté internationale à poursuivre intensivement ses efforts en vue de faire adopter la convention globale sur le terrorisme, d’obtenir un consensus sur la définition du terrorisme et enfin de prendre en charge les victimes du terrorisme».
M. Bouteflika a d’un autre côté insisté sur l’importance de faire la part des choses et surtout la différence entre les actions et les luttes que mènent les peuples pour leur indépendance et leur autodétermination et les actes sanguinaires commis par les terroristes. «Notre lutte conte ce fléau transnational n’aura d’efficacité véritable que dans la mesure où elle s’adresse à un ennemi clairement défini sur lequel doivent se concentrer les efforts de tous», a-t-il encore développé. Cela en ajoutant qu’«il doit être entendu qu’on ne peut décemment assimiler au terrorisme les luttes que mènent les peuples pour leur libération et qui recourent à la violence faute d’autres moyens de défense».
S’adressant alors aux organisateurs du 1er colloque international sur le terrorisme, le président de la République, après avoir rendu un hommage à l’Organisation nationale des victimes du terrorisme, a déclaré que l’initiative de cette Organisation s’inscrit dans le «prolongement de la lutte aussi bien nationale qu’internationale, permanente, concertée, systématique et préventive non seulement des Etats mais aussi de la société civile». «Votre action devra s’atteler également à la promotion de l’esprit de tolérance, celui dont ont fait preuve nos victimes du terrorisme en votant massivement, avec courage et sacrifice la charte pour la paix et la réconciliation nationale pour barrer la route à l’extrémisme aveugle qui a recours à la violence terroriste, prétendument au nom de l’Islam», a-t-il encore souligné.
Intervenant à l’occasion, la secrétaire générale de l’Organisation nationale des victimes du terrorisme, Fatma-Zohra Flici, a déclaré que la tenue de ce colloque coïncide avec l’anniversaire de la première marche en Algérie contre le terrorisme, le 22 mars 1993, organisé par feu Boualem Benhamouda, le secrétaire général de l’UGTA. Revenant à son Organisation, Mme Flici a avancé un chiffre de 80 000 adhérents aujourd’hui et une continuité, a-t-elle dit dans «son action de soutien moral, médical, matériel et surtout administratif aux victimes du terrorisme».
Par ailleurs, plusieurs communications ont été programmées lors de ce premier colloque international de deux jours sur le terrorisme, et qui portent, entre autres, sur «les témoignages de la tragédie nationale, la stratégie et prévention du terrorisme», et «l’Islam : religion de la miséricorde et de la paix». Il y a lieu de signaler la communication très émouvante de l’officier de police en retraite, Aïssa Kasmi, qui a évoqué le lourd tribut et les gros sacrifices de la police durant la tragédie nationale.
On retiendra alors de son allocution que «la police a recensé le 31 décembre 1992, 60 morts, 600 morts en 1993 et 1 500 en 1994, et qu’il fut un temps où les hôpitaux étatiques refusaient même l’admission des policiers blessés ou encore de les nourrir convenablement de peur des représailles des terroristes». M. Kasmi a eu aussi une pensée pour toutes les victimes du devoir qui, à cette triste époque, avaient été enterrées dans l’isolement le plus total ou l’anonymat.
Le Jour d'Algérie.
Le 23 Mars 2008.
Par Habiba Ghrib
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