L’opposition n’en veut pas, les textes ne le permettent pas. Qu’importe, le président algérien Bouteflika souhaite briguer un troisième mandat. Il faudra pour cela modifier la constitution. De notre correspondant à Alger.
Le président Abdelaziz Bouteflika veut un troisième mandat en 2009. A treize mois de la présidentielle d’avril 2009, rien ne semble en mesure d’empêcher le chef de l’Etat de rester à la tête de l’Algérie. Les deux principaux partis de la coalition au pouvoir depuis 2004, le FLN du chef du gouvernement Belkhadem et le RND de l’ex-chef du gouvernement Ouyahia soutiennent publiquement la réélection de Bouteflika. Des organisations de masse comme la puissante organisation des anciens combattants appuient également la candidature du Raïs. Même si des clans discrets au sein du système ne le souhaitent pas, le consensus sur la réélection de Bouteflika semble total au sommet de l’Etat. « Le président Bouteflika veut mourir président. Il veut des funérailles nationales », confie une source diplomatique.
« Aucun candidat sérieux »
Isolés, bâillonnés et divisés par le pouvoir, les partis de l’opposition sont hostiles à cette réélection, mais ils ne possèdent pas de relais solides au sein du régime et parmi la population pour peser sur l’échiquier politique.
« En huit ans de pouvoir, Bouteflika a réussi à faire le vide autour de lui. Aujourd’hui, aucun candidat sérieux ne semble en mesure de lui disputer la présidence. Ni à l’intérieur, ni à l’extérieur du régime », remarque le patron d’un grand groupe privé. Pour briguer un troisième mandat en 2009, le président Bouteflika doit procéder à la révision de la Constitution. Adoptée en 1996 en pleine guerre contre le terrorisme islamiste, l’actuelle loi fondamentale du pays limite à deux le nombre de mandats présidentiels successifs. Sur cette révision, le Président a également le soutien de ses partisans qui se sont mis depuis fin 2007 à critiquer l’actuelle Constitution jugée obsolète et incompatible avec le régime présidentiel instauré par Bouteflika depuis son arrivée au pouvoir en 1999. L’annonce par Bouteflika de la révision constitutionnelle aura lieu probablement le 5 juillet prochain à l’occasion de la fête nationale de l’indépendance. La nouvelle constitution devra ouvrir le chemin à Bouteflika pour briguer un troisième mandat en 2009 et instaurer le poste de vice-président. Toutefois, aucun consensus n’a été dégagé à présent sur le nom du dauphin de Bouteflika, autrement dit de son successeur. « Le pouvoir veut régler dès maintenant la question de la succession de Bouteflika qui est âgé et malade », explique le diplomate.
Le propre frère de Bouteflika ?
Trois noms circulent pour le poste de vice-président : l’actuel chef du gouvernement Belkhadem qui a le soutien du clan présidentiel et des islamistes, l’ancien chef du gouvernement Ahmed Ouyahia présenté comme étant le candidat des militaires et des milieux d’affaires et Said Bouteflika, l’omniprésent frère et conseiller de l’actuel chef de l’Etat.
source : le Télégramme
Le président Abdelaziz Bouteflika veut un troisième mandat en 2009. A treize mois de la présidentielle d’avril 2009, rien ne semble en mesure d’empêcher le chef de l’Etat de rester à la tête de l’Algérie. Les deux principaux partis de la coalition au pouvoir depuis 2004, le FLN du chef du gouvernement Belkhadem et le RND de l’ex-chef du gouvernement Ouyahia soutiennent publiquement la réélection de Bouteflika. Des organisations de masse comme la puissante organisation des anciens combattants appuient également la candidature du Raïs. Même si des clans discrets au sein du système ne le souhaitent pas, le consensus sur la réélection de Bouteflika semble total au sommet de l’Etat. « Le président Bouteflika veut mourir président. Il veut des funérailles nationales », confie une source diplomatique.
« Aucun candidat sérieux »
Isolés, bâillonnés et divisés par le pouvoir, les partis de l’opposition sont hostiles à cette réélection, mais ils ne possèdent pas de relais solides au sein du régime et parmi la population pour peser sur l’échiquier politique.
« En huit ans de pouvoir, Bouteflika a réussi à faire le vide autour de lui. Aujourd’hui, aucun candidat sérieux ne semble en mesure de lui disputer la présidence. Ni à l’intérieur, ni à l’extérieur du régime », remarque le patron d’un grand groupe privé. Pour briguer un troisième mandat en 2009, le président Bouteflika doit procéder à la révision de la Constitution. Adoptée en 1996 en pleine guerre contre le terrorisme islamiste, l’actuelle loi fondamentale du pays limite à deux le nombre de mandats présidentiels successifs. Sur cette révision, le Président a également le soutien de ses partisans qui se sont mis depuis fin 2007 à critiquer l’actuelle Constitution jugée obsolète et incompatible avec le régime présidentiel instauré par Bouteflika depuis son arrivée au pouvoir en 1999. L’annonce par Bouteflika de la révision constitutionnelle aura lieu probablement le 5 juillet prochain à l’occasion de la fête nationale de l’indépendance. La nouvelle constitution devra ouvrir le chemin à Bouteflika pour briguer un troisième mandat en 2009 et instaurer le poste de vice-président. Toutefois, aucun consensus n’a été dégagé à présent sur le nom du dauphin de Bouteflika, autrement dit de son successeur. « Le pouvoir veut régler dès maintenant la question de la succession de Bouteflika qui est âgé et malade », explique le diplomate.
Le propre frère de Bouteflika ?
Trois noms circulent pour le poste de vice-président : l’actuel chef du gouvernement Belkhadem qui a le soutien du clan présidentiel et des islamistes, l’ancien chef du gouvernement Ahmed Ouyahia présenté comme étant le candidat des militaires et des milieux d’affaires et Said Bouteflika, l’omniprésent frère et conseiller de l’actuel chef de l’Etat.
source : le Télégramme