et bien, tenez vous bien, les jeunes Algeriens faute de ne pas avoir d'internet chez eux comme dans un pays "normal", doivent aller au cybercafé du coin pour "bruler" leur temps favori, il se trouve que nos nouvelles lois bouteflikiennes liberales leur demandent désormais de rester chez eux ou alors priés de s'ennuyer ailleurs ! les cyber cafés fermeront dorenavant avec le coucher du soleil ! ou vont ils chercher ces ennuyeuses decisions ? hakim laalam a une petite idée !
chronique de hakim laalam
le soir d'algerie.
Vous vous dites que, maintenant, ils vont enfin s’occuper de choses sérieuses, d’économie, de redistribution équitable de la rente, de clarification de notre diplomatie, d’explication documentée de ce qu’ils entendent par amnistie générale, et au final, à quoi vous avez droit ? A un texte tout ce qu’il y a d’officiel, fruit de l’intense cogitation du gouvernement et qui fixe désormais les modalités de fonctionnement des cybercafés. Si on laisse de côté la langue de bois d’ébène, la nouvelle loi interdit tout bêtement aux cybercafés de rester ouverts après minuit. Quelle citrouille, bon Dieu ! Dans un pays où il faut absolument fédérer les loisirs dans un cadre ouvert sur le monde, montrer aux jeunes qu’ils peuvent se décoller de leurs murs et aller surfer en toute liberté sur la toile, voilà que les mauvais chiens de garde mettent des barbelés tout autour des micros et minent les accès aux cybers. Jeunes et moins jeunes, filles et garçons, vous qui pensiez rester loin de l’appel des montagnes et des vendeurs d’épices style Benhadjar, vous allez devoir éteindre votre micro à 23 heures 59 minutes, rentrer chez vous et imaginer le moyen le plus explosif d’en finir avec cette chienne de vie. Très sincèrement, et même s’il va me traîner en justice, je soupçonne fortement celui qui a concocté cette loi sur les cybers de vouloir foutre le feu aux poudres. Autrement, c’est pas possible ! Empêcher les jeunes Algériens de laisser libre cours à leurs capacités de recherche sur le web, à leur curiosité, à leur besoin de savoir ce qui se passe ailleurs et leur mettre sous le nez un sablier qui se mettra à sonner et à vibrer dès minuit, c’est tout simplement criminel. On aurait voulu doper les katibate du GSPC, grossir les rangs des candidats au djihad et mettre des poteaux indicateurs signalant le prochain maquis, qu’on n’aurait pas fait mieux que cette loi sur les cybers. Mais attention ! N’y voyez surtout pas une bourde, un acte isolé de gouvernance. Il faut tout relier ! Et revoir autrement ces «reportages» télétransportés dans les forêts sétifiennes, ces photos tout simplement infectes et ignobles de femmes accusées de prostitution et présentées comme le mal numéro un de l’Algérie, et ces papiers qui se ressemblent hideusement d’un titre à l’autre, car fruits non assumés d’un nouveau genre de journalisme embarqué, celui qui traque le petit banditisme dans les wagons malfamés et dans les bosquets des Hauts-Plateaux. Ya djamaâ, c’est pas les p… le problème de ce pays ! Le problème, c’est plutôt les enfants de p…qui veulent absolument nous fourrer le nez dans les … fourrés et autres bosquets sétifiens alors que notre nez devrait être aux aguets aux abords des derricks en inflation. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
chronique de hakim laalam
le soir d'algerie.
Vous vous dites que, maintenant, ils vont enfin s’occuper de choses sérieuses, d’économie, de redistribution équitable de la rente, de clarification de notre diplomatie, d’explication documentée de ce qu’ils entendent par amnistie générale, et au final, à quoi vous avez droit ? A un texte tout ce qu’il y a d’officiel, fruit de l’intense cogitation du gouvernement et qui fixe désormais les modalités de fonctionnement des cybercafés. Si on laisse de côté la langue de bois d’ébène, la nouvelle loi interdit tout bêtement aux cybercafés de rester ouverts après minuit. Quelle citrouille, bon Dieu ! Dans un pays où il faut absolument fédérer les loisirs dans un cadre ouvert sur le monde, montrer aux jeunes qu’ils peuvent se décoller de leurs murs et aller surfer en toute liberté sur la toile, voilà que les mauvais chiens de garde mettent des barbelés tout autour des micros et minent les accès aux cybers. Jeunes et moins jeunes, filles et garçons, vous qui pensiez rester loin de l’appel des montagnes et des vendeurs d’épices style Benhadjar, vous allez devoir éteindre votre micro à 23 heures 59 minutes, rentrer chez vous et imaginer le moyen le plus explosif d’en finir avec cette chienne de vie. Très sincèrement, et même s’il va me traîner en justice, je soupçonne fortement celui qui a concocté cette loi sur les cybers de vouloir foutre le feu aux poudres. Autrement, c’est pas possible ! Empêcher les jeunes Algériens de laisser libre cours à leurs capacités de recherche sur le web, à leur curiosité, à leur besoin de savoir ce qui se passe ailleurs et leur mettre sous le nez un sablier qui se mettra à sonner et à vibrer dès minuit, c’est tout simplement criminel. On aurait voulu doper les katibate du GSPC, grossir les rangs des candidats au djihad et mettre des poteaux indicateurs signalant le prochain maquis, qu’on n’aurait pas fait mieux que cette loi sur les cybers. Mais attention ! N’y voyez surtout pas une bourde, un acte isolé de gouvernance. Il faut tout relier ! Et revoir autrement ces «reportages» télétransportés dans les forêts sétifiennes, ces photos tout simplement infectes et ignobles de femmes accusées de prostitution et présentées comme le mal numéro un de l’Algérie, et ces papiers qui se ressemblent hideusement d’un titre à l’autre, car fruits non assumés d’un nouveau genre de journalisme embarqué, celui qui traque le petit banditisme dans les wagons malfamés et dans les bosquets des Hauts-Plateaux. Ya djamaâ, c’est pas les p… le problème de ce pays ! Le problème, c’est plutôt les enfants de p…qui veulent absolument nous fourrer le nez dans les … fourrés et autres bosquets sétifiens alors que notre nez devrait être aux aguets aux abords des derricks en inflation. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
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