Voilà Pourquoi le Prix de la Pomme de Terre va Encore Augmenter en Algérie !

ALGERIEPART PLUS
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26 MARS 2021
204
3
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L’Algérie est un producteur important de pommes de terre qui représente le deuxième aliment de base le plus populaire du pays, après le pain. La production de pommes de terre, qui représente une partie importante de l’industrie agricole de l’Algérie, est centrée sur deux régions : la côte méditerranéenne autour de Mostaganem, Aïn Defla, Boumerdes et Bouira et le désert autour de la région d’El Oued.
En 2018, l’Algérie se classait à la 17ème place dans le classement des producteurs mondiaux de pomme de terre et le deuxième d’Afrique après l’Égypte qui s’est classé 16ème, alors que le Maroc était classé à la 34ème place avec une production de 1,8 millions de tonnes de pomme de terre.
Avec une consommation annuelle de pommes de terre par habitant en Algérie en constante augmentation, qui est passée de 65,0 kg à 111 Kg en 2018, l’augmentation de la production de pommes de terre est devenue une nécessité afin de répondre aux besoins intérieurs de la population algérienne.
La filière de cette culture stratégique, qui a pu créer plus de 60.000 emplois directs et occupe une superficie de 150.000 ha, a pu se développer et couvrir aisément les besoins nationaux.
En 2019, la production de pommes de terre en Algérie a représenté 5,02 millions de tonnes métriques, en augmentation de près de 8% par rapport à 2018. À elle seule, la wilaya d’Oued Souf avait produit près d’un million de tonnes !
Champs de patates à Oued Souf
Rappelons que 56 tonnes de pommes de terre issues de cette région et destinées à la consommation, ont été exportées, à la fin du mois de février 2021, vers la Mauritanie.
Selon le bureau Afrique de l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, FAO, l’Algérie a encore progressé de quatre places en 2020 pour devenir le premier producteur de pomme de terre en Afrique et dans le monde arabe en 2020, passant ainsi devant l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Maroc.
La FAO prévoit que notre Pays conserve sa place de premier producteur de pommes de terre en 2021 !
Or cette surabondance de production a des effets pervers. En effet en l’absence de capacités de stockage adéquate, les producteurs de pommes de terre sont condamnés à baisser les prix à des montants prohibitifs qui ne leur permet plus de payer les frais d’ensemencement.
Sauf que les mauvaises conditions météorologiques qu’a traversé la wilaya d’el oued, conjuguées à la spéculation et le monopole exercés sur ce produit de large consommation, la pomme de terre se fait plus rare à la veille du mois de ramadan, d’où la hausse de prix constatée sur les marchés algériens.
Et ce malgré le déclenchement de SYRPALAC, le Système de régulation des produits agricoles de large consommation, censé protéger les agriculteurs en leur permettant de bénéficier de la prise en charge publique des coûts de stockage d’une part, et assurer la régulation des marchés en y réinjectant les surplus de production d’autre part.
Las de devoir évoluer dans un secteur instable qui leur impose des revenus de plus en plus réduits, certains agriculteurs dont les marges ne cessent de s’amenuiser au profit d’intermédiaires-spéculateurs, pensent délaisser le secteur et passer à une autre production ! Une véritable catastrophe…
En plus du contrôle effectif, de la régulation efficace et le développement efficient des infrastructures de stockage, qu’attendent les pouvoirs publics pour structurer définitivement le marché et asseoir une véritable politique d’exportation et de transformation ? Car sans cela, les prix de la pomme de terre ne cesseront d’augmenter !
Va-t-on encore laisser saboter un secteur qui a réussi?
YF.Cheikh
[email protected]
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L’Algérie est un producteur important de pommes de terre qui représente le deuxième aliment de base le plus populaire du pays, après le pain. La production de pommes de terre, qui représente une partie importante de l’industrie agricole de l’Algérie, est centrée sur deux régions : la côte méditerranéenne autour de Mostaganem, Aïn Defla, Boumerdes et Bouira et le désert autour de la région d’El Oued.
En 2018, l’Algérie se classait à la 17ème place dans le classement des producteurs mondiaux de pomme de terre et le deuxième d’Afrique après l’Égypte qui s’est classé 16ème, alors que le Maroc était classé à la 34ème place avec une production de 1,8 millions de tonnes de pomme de terre.
Avec une consommation annuelle de pommes de terre par habitant en Algérie en constante augmentation, qui est passée de 65,0 kg à 111 Kg en 2018, l’augmentation de la production de pommes de terre est devenue une nécessité afin de répondre aux besoins intérieurs de la population algérienne.
La filière de cette culture stratégique, qui a pu créer plus de 60.000 emplois directs et occupe une superficie de 150.000 ha, a pu se développer et couvrir aisément les besoins nationaux.
En 2019, la production de pommes de terre en Algérie a représenté 5,02 millions de tonnes métriques, en augmentation de près de 8% par rapport à 2018. À elle seule, la wilaya d’Oued Souf avait produit près d’un million de tonnes !

Rappelons que 56 tonnes de pommes de terre issues de cette région et destinées à la consommation, ont été exportées, à la fin du mois de février 2021, vers la Mauritanie.
Selon le bureau Afrique de l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, FAO, l’Algérie a encore progressé de quatre places en 2020 pour devenir le premier producteur de pomme de terre en Afrique et dans le monde arabe en 2020, passant ainsi devant l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Maroc.
La FAO prévoit que notre Pays conserve sa place de premier producteur de pommes de terre en 2021 !
Or cette surabondance de production a des effets pervers. En effet en l’absence de capacités de stockage adéquate, les producteurs de pommes de terre sont condamnés à baisser les prix à des montants prohibitifs qui ne leur permet plus de payer les frais d’ensemencement.
Sauf que les mauvaises conditions météorologiques qu’a traversé la wilaya d’el oued, conjuguées à la spéculation et le monopole exercés sur ce produit de large consommation, la pomme de terre se fait plus rare à la veille du mois de ramadan, d’où la hausse de prix constatée sur les marchés algériens.
Et ce malgré le déclenchement de SYRPALAC, le Système de régulation des produits agricoles de large consommation, censé protéger les agriculteurs en leur permettant de bénéficier de la prise en charge publique des coûts de stockage d’une part, et assurer la régulation des marchés en y réinjectant les surplus de production d’autre part.
Las de devoir évoluer dans un secteur instable qui leur impose des revenus de plus en plus réduits, certains agriculteurs dont les marges ne cessent de s’amenuiser au profit d’intermédiaires-spéculateurs, pensent délaisser le secteur et passer à une autre production ! Une véritable catastrophe…
En plus du contrôle effectif, de la régulation efficace et le développement efficient des infrastructures de stockage, qu’attendent les pouvoirs publics pour structurer définitivement le marché et asseoir une véritable politique d’exportation et de transformation ? Car sans cela, les prix de la pomme de terre ne cesseront d’augmenter !
Va-t-on encore laisser saboter un secteur qui a réussi?
YF.Cheikh
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