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Construction de voitures en Algérie : Tebboune apporte des précisions

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  • #46
    C'est bon Wahrani, le comte Ayoub en a eu pour son compte

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    • #47
      .../...

      Comment expliquer ce décalage entre des données macroéconomiques plutôt flatteuses, des infrastructures clinquantes et des carences énormes dans les services de base de l’État ? « Il faut mettre en relation le système politique et les problèmes de l’économie, explique l’économiste Najib Akesbi, tout juste retraité de l’école d’agronomie de Rabat. Quand le système politique décide de privilégier un programme d’autoroutes alors que les routes rurales, les pistes pour relier un village à un autre font défaut partout, ce sont des choix qui ne peuvent pas être viables. Le tronçon Fès-Oujda, [au péage] très coûteux, ne fonctionne ainsi qu’à 10 % de ses capacités. Les choix d’investissement sont sans rapport avec les besoins de la population. »

      Le manque de ressources ne constitue donc pas la première cause des déséquilibres économiques. « Nous avons un bon taux d’investissement (32 %), mais il ne génère ni suffisamment de croissance ni suffisamment d’emplois, poursuit l’économiste. Pourquoi ? Il y a dix ans, un point de croissance représentait 35 000 emplois. Aujourd’hui, c’est moins de 10 000. Les grands travaux n’emploient du monde que sur un temps limité. Par ailleurs, l’investissement est composé à 70 % de fonds publics. C’est le premier échec du “modèle de développement marocain”. »

      Pendant cinquante ans, l’un des choix stratégiques du régime a été de tout miser sur l’économie de marché et sur le secteur privé, largement subventionné par l’État, avec l’idée qu’il allait s’autonomiser et devenir le principal investisseur. Ce pari est un échec patent. Outre qu’il investit faiblement, le privé ne salarie que 10 % de la population active (soit 1,2 million de personnes sur 12, pour une population totale de 36,6 millions de personnes). Autre phénomène remarquable : celui des travailleurs fantômes. Au sein de ces 12 millions de personnes actives, 2 millions sont recensées comme telles, mais ne sont pas rémunérées. Figurent notamment dans cette catégorie les ouvriers agricoles employés au sein de l’exploitation familiale ou les jeunes travaillant dans l’artisanat.

      « Nous n’avons pas réussi à avoir le taux de croissance de 6 à 7 % que nous escomptions, explique de son côté M. Chami. Il nous faut désormais une croissance plus durable, qui profite à davantage de personnes. On a trop investi dans le hardware [infrastructures] et pas assez dans le software [ici au sens de valeur ajoutée]. » Séduisante au premier abord, cette métaphore trouve vite ses limites, quand la plupart des services font défaut dans le Sud. Ne valait-il pas mieux construire un train pour Agadir, l’une des principales stations balnéaires du pays et relais important vers les zones plus méridionales, plutôt que de s’endetter pour un TGV quand une ligne existait déjà entre Casablanca et Tanger ?
      Une ligne de TGV qui fait polémique


      La question embarrasse le premier ministre, lui-même natif du Souss, région du Sud-Ouest marocain : « Quand je suis arrivé au poste de chef de gouvernement, la décision était déjà prise, explique-t-il. Ce n’est donc pas de mon fait. Moi, je dis : “Gardons le TGV et essayons de construire le train pour Agadir.” » Beaucoup de ses concitoyens ne sont pas de cet avis. Pour Akesbi, « le TGV est une catastrophe pour le pays ». L’économiste rappelle qu’au départ, afin de rentabiliser la LGV, le prix des tickets aurait dû s’établir entre 80 et 120 euros ; bien trop pour la classe moyenne marocaine. L’État a donc artificiellement baissé le prix, et il en coûte moins de 25 euros pour un aller Casablanca-Tanger. « L’Office national des chemins de fer [ONCF] paie la différence et aggrave ainsi son déficit, que le contribuable devra renflouer. Ce que nous ne payons pas en achetant le ticket, nous le paierons avec nos impôts », explique Akesbi.

      Sur la place Jemaa-el-Fna (9), emblématique du temple du tourisme qu’est devenue Marrakech, une immense affiche célèbre le roi : « Vingt ans de réalisations » et de « développement économique ». Mais, à moins de trois cents kilomètres de là, les trottoirs défoncés d’Agadir (400 000 habitants) rappellent que ce « développement » ne bénéficie pas à tout le monde. Les murs suintants et jaunis de la gare routière, comparés à la magnificence de la gare ferroviaire de Marrakech, interrogent les choix économiques du régime. Succession d’immeubles défraîchis, le centre-ville tombe en ruine. Signe du lustre de jadis, la ville compte pas moins de trois palais ; mais le souverain, qui préfère le nord du pays, et l’étranger, ne les honore que très rarement d’une visite (10).
      Économie de rente et de monopoles divers


      Victime des choix inéquitables du pouvoir, Agadir est désormais punie, condamnée au sous-développement. « Jadis, nous n’étions pourtant pas loin de Marrakech. Aujourd’hui, c’est un autre monde. » À 37 ans, ce gérant d’espaces publicitaires, qui compte pourtant parmi ses clients la chaîne de restauration rapide McDonald’s, a vu son chiffre d’affaires tomber de 100 000 à 40 000 euros entre 2012 et 2019. « Comment faire venir les entreprises alors qu’Agadir représente désormais 4 % des parts du marché publicitaire, contre 12 % pour Marrakech ? » Instituteur à la retraite, M. Mohammed Jaouhair, lui, partage son temps entre Agadir et Sidi Ifni, à une heure trente de route par la piste du Sud. « L’autre jour, au “bled”, je me suis fait piquer par un scorpion, nous raconte-t-il en montrant la photographie de l’arthropode noir, prise avec son téléphone. Comme il n’y a pas de CHU là-bas, et que je ne pouvais pas espérer un rendez-vous chez le médecin, je suis allé au dispensaire. Ils m’ont dit qu’ils n’avaient rien pour moi ! J’ai passé vingt-quatre heures allongé, dans l’angoisse, à attendre que ça passe », explique ce membre du réseau Akal (« terre » en berbère), qui lutte pour la reconnaissance de la communauté amazighe du sud du pays.

      Début novembre, Mohammed VI a tout de même appelé à une « réflexion sérieuse » sur l’établissement d’une liaison ferroviaire entre Marrakech et Agadir (11). Mais les difficultés du Maroc ne découlent pas uniquement des choix discutables du palais ; elles sont aussi structurelles, inhérentes à l’économie de rente et de monopoles divers qui existait déjà à l’époque coloniale française, et que la monarchie a perpétuée. « C’est l’autre face de l’échec du pari sur l’économie de marché, commente Akesbi. La rente, c’est-à-dire une rémunération sans travail ni valeur ajoutée, gangrène l’activité économique. Prenons le transport de personnes : vous voulez créer une entreprise dans ce secteur ? Vous ne le pouvez pas. Pour cela, il faut disposer d’un agrément, c’est-à-dire d’une autorisation politique. On vous la donne non parce que votre projet est viable, mais parce que vous êtes bien en cour. Les ressources naturelles sont aussi sujettes à la rente. Dans l’industrie, 40 % des entreprises déclarent être dans un secteur oligopolistique ou duolistique. » L’eau en bouteille, les forêts, les carrières de sable, les minerais, mais aussi la banque, les carburants… Aucun secteur n’échappe aujourd’hui à cette loi des agréments.

      Impliqué dans de multiples activités — dont le très rémunérateur secteur bancaire —, soucieux de préserver les apparences tout en maintenant son emprise sur l’économie (12), le roi promeut désormais l’idée d’un « nouveau modèle de développement ». Le projet se veut avant tout « d’ordre philosophique », nous explique le premier ministre. Mais encore ? Les contours ne sont aujourd’hui pas bien définis, même si, en décembre 2019, Mohammed VI a nommé trente-cinq personnalités membres d’une commission chargée de livrer un rapport en juin prochain. Cette réflexion entraînera-t-elle des projets de loi ? « Sûrement », élude le premier ministre. Pour investir dans quel secteur ? Le mystère demeure entier. « Les services publics », espère de son côté M. Chami.

      Mais encore faut-il pouvoir les financer. L’enveloppe accordée à la sécurité demeure considérable : 77 milliards de dirhams (7,32 milliards d’euros). C’est tout juste un peu moins que le premier poste de la loi de finances 2020, à savoir le service de la dette, qui atteint 96,5 milliards de dirhams (9,17 milliards d’euros) (13) ! En outre, le Maroc demeure empêtré dans un système fiscal « injuste et inefficace », selon les conclusions des assises de la fiscalité tenues en mai 2019. Jusqu’à présent, le royaume s’est toujours refusé à mener une réforme dans ce domaine.
      Climat délétère et répression contre le « hirak »


      « Parler de nouveau développement sans réforme du mode de gouvernement est une perte de temps, juge M. Boumaalif. Nous devons aller vers un nouveau pacte social, une monarchie parlementaire. L’affaire de la gouvernance, c’est l’affaire du peuple marocain. » Le palais demeure sourd à ce discours. Pour faire face à cette triple impasse — politique, économique et sociale —, il semble au contraire tenté par une solution à l’algérienne, mêlant cooptation et répression. Le cas de la journaliste Hajar Raissouni, arrêtée pour « avortement illégal » et « relations sexuelles hors mariage », condamnée à un an de prison avant d’obtenir la grâce royale, a fait grand bruit à l’étranger. Il met en lumière le climat délétère au sein du royaume, qui pèse en premier lieu sur les militants du hirak (« mouvement populaire ») du Rif (14). Depuis le début des manifestations, en 2017, plusieurs centaines de manifestants ont été condamnés, pour certains à vingt ans de prison ferme. Fin 2019, cinquante-cinq étaient toujours détenus. Début février, plusieurs d’entre eux entamaient une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention.

      « Et pourquoi ? Pour avoir demandé de l’eau, de l’électricité, des services publics, sans violence ! », soupire Mme Amina Khalid, coordinatrice de l’aide aux familles des prisonniers du hirak. « Cela me rappelle les années Hassan II. La répression est de nouveau une politique d’État au Maroc », regrette cette fille de militants de l’Union socialiste des forces populaires (USFP). Signe d’une impatience grandissante au sein de la population, des milliers de personnes ont défilé le 23 février dans les rues de Casablanca pour dénoncer la baisse du pouvoir d’achat, l’ampleur de la corruption et la dégradation des droits humains. « Le Marocain a été tellement touché qu’il ne croit plus en rien, soupire Mme Khalid. On n’a tout simplement plus d’espoir ; on attend. Peut-être que l’exemple du hirak libanais va nous inspirer. »

      Le Maroc se cherche dans une ambiance qui n’est pas sans rappeler les dernières années du régime de Zine El-Abidine Ben Ali, lorsque la Tunisie vivait sous la coupe des Trabelsi, la belle-famille du président. La fin d’une ère approche-t-elle ? Le comportement du roi lui-même interroge. Il n’était pas présent en septembre 2019 à l’enterrement de Jacques Chirac, un grand ami de son père, ni en octobre à Sotchi pour le sommet Russie-Afrique, où il avait délégué son chef de gouvernement. En dehors des effets d’annonce, que pense-t-il, entouré de ce cabinet royal dont l’effectif atteindrait deux mille personnes ? Sa discrétion annonce-t-elle de grands changements à venir ? « Tous ceux qui vous diront que le roi est le ciment du pays sont ceux qui ont encore quelque chose à perdre dans le système actuel », affirme le journaliste Omar Radi, spectateur attentif d’un Maroc à l’avenir de plus en plus incertain.

      Pierre Puchot

      Journaliste.

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      • #48

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        • #49
          2014: Le Maroc fabriquera bientôt son premier avion 100% "Made in Morocco"

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          • #50
            Il faudrait se tourner vers des pays comme l'Allemagne et le Japan et s'éloigner au maximum de la France

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            • #51
              Envoyé par Hallaj Voir le message
              C'est bon Wahrani, le comte Ayoub en a eu pour son compte
              Ha ha ha Hallaj, ok !

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              • #52
                Excusez moi j'ai fait une pause

                Mister Wahrani veut faire un autre HS? Pas de soucis, parlons pauvreté dans nos pays,

                Avec grand plaisir! Mais faisons très court:

                La pauvreté existe au Maroc et la pauvreté existe en Algérie. La différence est qu'un pays est pétrolier et a engendré 1200 milliards de dollars.

                Comment vous expliquez cela SVP?


                Fessrouna, on veut comprendre comment un pays pétrolier peut avoir autant de pauvreté....
















                Dernière modification par ayoub7, 07 avril 2021, 00h45.
                "Tout ce qui te dérange chez les autres, c'est seulement une projection de ce que tu n'as pas résolu en toi-même" - Bouddha

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                • #53
                  Maintenant que clarifications et corrections sont faites, revenons au sujet sur l'incompetence caractérisée du Tebboune national.

                  Avis d'Abdou Semmar:

                  "Tout ce qui te dérange chez les autres, c'est seulement une projection de ce que tu n'as pas résolu en toi-même" - Bouddha

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                  • #54
                    Tebboune- 04 avril 2021
                    "Si le montage automobile n'aboutit pas, d'ici 3 ou 4 ans conformément au cahier de charges, à la réalisation d'une intégration d'au moins 40% , à la création de postes d'emploi et à la fabrication de pièces algériennes, il n'y aura pas de montage automobile", a poursuivi le Président de la République.

                    Interrogé sur les véhicules importés actuellement par des particuliers, le chef de l'Etat a rappelé que "l'importation de véhicules par les particuliers avec leurs propres moyens n'est pas interdite par la loi à condition de s'acquitter des droits douaniers et des taxes appliquées dans ce domaine".

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                    • #55
                      [QUOTE=L'inquisiteur]La pauvreté existe au Maroc et la pauvreté existe en Algérie. La différence est qu'un pays est pétrolier et a engendré 1200 milliards de dollars.

                      Comment vous expliquez cela SVP?

                      Ton avatar est révélateur d'une personne digne des inquisiteurs interrogateurs , et je fais allusion aux méthodes d'inquisitions utilisées au moyen âge que tu connais très bien, et je ne serais pas surpris que tu es partie prenante d'un système KGB ou GESTAPO que tu pratiquerais avec délectation et fureur . Je te répondrais en image à ta question ne voulant pas que mes écrits soit encore une fois manipulés odieusement par un spécialiste de la rhétorique . Je ne perdrais pas de temps à sélectionner des images et je prendrais celles qui me viennent sur le champs. Mais si tu insiste encore , je prendrais le temps nécessaire qu'il faudra pour te flanquer en plein visage les investissement étatiques de la rente pétrolière en Algérie .














                      Bon , je ne vais pas continuer à ce jeux d'exhibition en photos, tu sais très bien où je veux en venir , il suffit de zapper les pages du net et tu auras plus de réponses à ta question ! Mais rapporte ta question à ton pays et ne cherches pas à ce qui se passe dans le mien , le hirak s'en occupe actuellement après que des millions d'Algériennes et d'Algériens ont travaillé dans les universités et les établissements industriels pour faire de L'Algérie ce qu'elle est devenue . Là dessus je pourrais , si tu t'obstines, te rédiger des tonnes d'écrits. Encore une fois , va t'occuper de ton pays et arrête de cracher ton venin ici .

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                      • #56
                        Oui je te conseille de ne paa continuer ce jeu effectivement ​​​​​​

                        Tu m'aurais entendu et tu serais resté sur le sujet, tu n'aurais pas perdu toit ce temps pour te trouver face a mur sans reponse a la question:

                        Comment se fait-il qu'un pays petrolier qui a brassé 1200 milliards de dollars aie autant de pauvreté dans le pays ?

                        Je n'insisterais pas poir la reponse because i'm a nice guy

                        Retournons au sujet, la question du jour est: que va faire Gaston la gaffe aka Tebboune aujourd'hui pour s'humilier à l'international ?

                        PS: le venin c'est toi qui est venu le cracher sur ce sujet et c'est facilement vérifiable. Le probleme avec les cas comme toi, c'est qu'ils s'érigent le droit de dénigrer les autres mais nacceptent pas la réponse...
                        Dernière modification par ayoub7, 07 avril 2021, 11h45.
                        "Tout ce qui te dérange chez les autres, c'est seulement une projection de ce que tu n'as pas résolu en toi-même" - Bouddha

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                        • #57
                          Je n'ai jamais lu autant de nullité intellectuelle, je te met définitivement dans ma liste d'ignorés .

                          Commentaire


                          • #58
                            Tiens ya l'3youbs, en voici pour tes beaux yeux !

                            https://www.algerie-dz.com/forums/al...ares-routieres

                            Commentaire


                            • #59
                              Envoyé par wahrani Voir le message
                              Tiens ya l'3youbs, en voici pour tes beaux yeux !

                              https://www.algerie-dz.com/forums/al...ares-routieres
                              Safi, on en a fini avec les HS precedents? Good...

                              Je ne comprends pas vraiment ce 3eme HS ou tu sautes vers des infrastructures mais tu m'as fait mal aux yeux, c'est quoi ces structures? Un bureau de poste, un hammam et un abbatoir?

                              wach tu veux vraiment comparer les infrastructures du Maroc et ceux de l'Algerie?

                              Mets des lunettes mets, pour "tes beaux yeux"...





                              Wallah tu me fais rire. On ne joue clairement pas dans la meme league...

                              J'attends impatiemment le 4eme Hors Sujet...

                              Gallek "pour tes beaux yeux!"...

                              Ah oui, j'oublie toujours le plus important: sans une goutte de pétrole et zéro ouvrier chinois...
                              Dernière modification par ayoub7, 07 avril 2021, 16h23.
                              "Tout ce qui te dérange chez les autres, c'est seulement une projection de ce que tu n'as pas résolu en toi-même" - Bouddha

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