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Internet considéré comme une menace et un danger par le régime algérien

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  • Internet considéré comme une menace et un danger par le régime algérien

    Il est 18 H 00 passées. Les Algériennes et Algériens peuvent, enfin, se connecter à internet puisque les autorités ont rétabli le « réseau » à la fin des examens programmés à l’occasion de cette première journée des épreuves du baccalauréat. Cas unique au monde, l’Algérie se prive durant toute la journée de l’internet pour organiser de simples épreuves d’un examen scolaire totalement ordinaire et qui ne présente aucun impact stratégique pour la sécurité nationale. Mais en vérité, ces coupures intempestives durant les épreuves du baccalauréat traduisent la perception angoissante et inquiétante de l’internet que développe le régime algérien.

    Cette perception assimile Internet à une menace contre la sécurité nationale ou la souveraineté nationale. Une menace contre la pérennité du pouvoir en place car Internet fournit des opportunités de liberté et des possibilités d’émancipation qui alimente les craintes profondes chez les décideurs algériens. C’est à partir de cette perception que les autorités algériennes ont imposé des restrictions très sévères et un contrôle sécuritaire exagéré et absolutiste pour développer le taux de pénétration d’internet dans le pays. Malheureusement, cette attitude trop méfiante ou sécuritaire a saboté le développement numérique du pays.

    Preuve en est, l’Algérie est parmi les pays les plus archaïques dans les usages des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC). Le paiement en ligne en est un exemple éloquent et effarant. En Algérie, l’utilisation du paiement en ligne est ridicule et insignifiante faisant de notre pays l’un des plus sous-développés dans ce segment caractéristique de la modernité. En 2019, le nombre des transactions en ligne en Algérie était seulement de 202 480. En 2020, ce nombre monte jusqu’à 728.394 réalisant un bond forcé par le contexte sanitaire de la pandémie de la COVID-19 dont les conséquences économiques désastreuses ont provoqué une poignante crise de liquidités.

    Ces chiffres restent totalement décevants par rapport aux autres pays voisins. En Tunisie, le ministère du Commerce de Tunisie a publié les chiffres du commerce en ligne pour 2019 soulignant le développement de ce secteur puisque 3 millions de transactions commerciales ont été effectuées sur toute l’année. Cela représente une hausse de 21 % par rapport à 2018, notamment due à la croissance des sites Web marchands ayant recours au e-dinar et au clic-to-pay (+13 % en un an). Selon la même source, cette tendance devrait se confirmer dans les années à venir grâce à des initiatives visant à stimuler le commerce électronique : les TPE et PME tunisiennes pourront bénéficier de guichets uniques dès le mois de mars 2020. Le premier, situé à l’aéroport de Tunis-Carthage permet des transactions avec les moyens de paiement nationaux et internationaux conformes aux dernières normes de sécurité internationale.

    Le Maroc devance encore largement l’Algérie. Au cours de l’année 2020, l’activité des paiements en ligne des cartes marocaines a progressé de +46,5% en nombre d’opérations, en passant de 9,4 millions de transactions durant l’année 2019 à 13,8 millions de transactions durant l’année 2020, et de +29,7% en montant. L’Algérie est donc un ridicule « nain électronique » devant la Tunisie et le Maroc. Pourquoi ? Parce que son développement numérique est encore insignifiant.

    Cette faiblesse criante en matière de développement numérique a fait de l’Algérie l’un des pays les plus fragiles face aux cyber-attaques. La sécurité nationale est donc très fragile face aux diverses menaces criminelles modernes. Selon le classement 2020 du site « Comparitech », et bien qu’en légère amélioration, l’Algérie reste le pays le plus vulnérable en termes de cyberattaques. L’Algérie fait partie des pays ayant le plus grand nombre d’équipements infectés par des logiciels malveillants. L’Algérie est, d’ailleurs, si compliquée et hostile aux nouvelles technologies qu’elle est considérée aujourd’hui comme un marché assez difficile à pénétrer pour les investisseurs internationaux. Et pour cause, il est dominé par la demande publique et, du fait de sa sensibilité, est principalement géré par le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Défense nationale dans le cadre de la biométrie et dans celui de la lutte contre la cybercriminalité.

    Cette domination outrageante de l’Etat et des institutions sécuritaires empêchent clairement le développement numérique en rendant quasiment impossible d’attirer des investisseurs internationaux et des transferts de technologie depuis l’étranger. A force de percevoir Internet comme une « menace », l’Algérie a raté le train de la révolution technologique.

    ALGERIEPART PLUS

  • #2
    L'ANP se fiche pas mal du développement économique de l'Algérie, tout ce qui intéresse cette milice de brigand c'est de continuer à pomper le pétrole des algériens pour enrichir ses généraux.

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