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149 personnes évacuées vers les structures sanitaires après s’être baignées à la plage de Ténès

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  • 149 personnes évacuées vers les structures sanitaires après s’être baignées à la plage de Ténès

    149 personnes évacuées vers les structures sanitaires après s’être baignées à la plage de Ténès


    Published 2 heures ago

    on 5 juillet 2021
    By APS

    Au moins 149 baigneurs ont été évacués vers les structures sanitaires de Ténès dimanche après avoir été atteints d’affections pulmonaires sur la plage éponyme, indique la télévision Echorouk, citant le wali de Chlef.

    Le wali de Chlef a indiqué dans une déclaration à Echourouk-TV que des échantillons d’eau ont été prélevés sur la grande plage de la ville de Ténès à des fins d’analyse pour connaître les raisons de l’affection de dizaines de baigneurs.

    Il a précisé que les soupçons se portent sur un cargo transportant du bétail, amarré au port commercial. Des équipes de plongeurs ont été dépêchées sur place pour effectuer des reconnaissances sous marines près de la plage et du port commercial, à la recherche de rejets toxiques du même navire.

    Le Wali de Chlef, qui a annoncé que le procureur général près la cour de Chlef a été informé de l’incident aux foins d’enquête sur ces dizaines d’intoxications, a annoncé également la fermeture jusqu’à nouvel ordre de la plage de Ténès.

    Le chef de l’exécutif de Chlef a par ailleurs annoncé que les résultats des analyses des eaux de la plage de la ville seront disponibles dans 24 heures.Selon la même source, au moins 45 personnes ont pu quitter l’hôpital de la ville en début de soirée.

    inter-ligne.com

  • #2
    les explications sur la possible cause de l'intoxication d'un professeur de l'universite de Bab Ezzouar

    =============

    Intoxication sur une plage à Ténès : l’hypothèse d’une algue toxique

    Par: Réda Djebar* 05 Juil. 2021 à 15:59CONTRIBUTION.

    Concernant les cas d’intoxication sur la plage Marina de Ténès, une hypothèse très plausible peut être avancée : la présence dans l’eau de mer d’une algue toxique.

    Ce phénomène a déjà été observé à Mostaganem, il me semble, fin juillet 2009. Comme il a souvent été observé au niveau des plages du nord de la Méditerranée : Catalogne (2004), Gênes (juillet 2005 et juillet 2006), Marseille (juillet 2006). À l’occasion de l’incident de Mostaganem, voilà ce que j’avais écrit sur certains organes de presse :

    Les symptômes sont : fièvre, toux, écoulement nasal, troubles respiratoires, nausée, conjonctivite, démangeaisons et même des éruptions cutanées.

    D’après une recherche bibliographique, ces effets incommodants seraient causés par une cyanobactérie dénommée Ostreopsis ovata. C’est une algue microscopique unicellulaire (groupe des dinoflagellés) présente habituellement dans les eaux chaudes tropicales. Son mode de vie aquatique est benthique (proche des fonds) et épiphyte (elle se fixe notamment sur les algues au fond des eaux).

    Lorsque les conditions environnementales lui sont favorables, cette algue peut donner lieu à des efflorescences ou blooms, qui constituent un problème émergent pour les eaux méditerranéennes.


    On observe, alors, la présence épisodique d’un mucilage sur les rochers et d’une mousse de couleur marron à la surface de l’eau, accompagnée de signes de souffrance des organismes marins. Les analyses ont montré que les agrégats présents à la surface de l’eau sont constitués de végétaux, de fragments de macrophytes, de plancton et de débris de crustacés agglomérés par du mucus.

    Ces éléments sont caractéristiques des blooms d’Ostreospsis. Parmi les facteurs responsables de cette prolifération méditerranéenne figurent la température élevée, l’usage fréquent de gros blocs de pierre pour lutter contre l’érosion des plages, qui crée des zones d’eaux peu profondes et exposées au soleil, les endroits riches en éléments nutritifs tels que la proximité des estuaires, une haute pression atmosphérique, une mer calme et l’absence de vent pendant plusieurs jours. Cette algue produit une toxine, la palytoxine, qui peut intoxiquer l’homme de deux manières différentes. Par inhalation, tout d’abord. Lorsque les cellules sont emportées dans les aérosols marins, elles se lysent et libèrent alors les toxines qu’elles contiennent, provoquant des troubles trois heures après inhalation. Ce qui explique que des personnes qui ne se sont pas baignées aient été également affectées. Les signes cliniques se résorbent généralement quelques heures à 24 heures après leur apparition. Au pire, 48 heures.

    L’intoxication peut se faire également par contamination alimentaire lorsque les fruits de mer et les poissons absorbent et accumulent la toxine dans leurs tissus. Le consommateur peut alors souffrir de troubles digestifs et de crampes abdominales, pouvant aller jusqu’à de graves perturbations rénales et, lors des cas extrêmes, à la mort des patients.

    La première observation d’Ostreopsis ovata décrite en Méditerranée remonte à 1972 à Villefranche-sur-Mer (France). Elle est depuis ces dernières années régulièrement signalée le long des côtes méditerranéennes de France, de Monaco et d’Italie.

    Ce problème devenant chronique, il pose de nouvelles contraintes aux autorités concernées afin de garantir la sécurité sanitaire des eaux de baignade et des produits de la mer. Donc, rien à voir avec les rejets toxiques d’un bateau (d’ailleurs hypothèse a été évoquée en 2009).

    J’invite les spécialistes à orienter leurs recherches dans ce sens. »



    *Professeur – Directeur de recherche

    Equipe de Physiologie végétale

    Laboratoire de Biologie et Physiologie des Organismes

    Faculté des Sciences Biologiques

    Université des Sciences et de la Technologie – Bab Ezzouar-Alger

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