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Que l'opinion publique et le pouvoir sachent que la kabylie n'adhère pas au projet du MAK, ce dernier n'a pas d'ancrage dans la Kabylie, cette région demeure le bastion du Hirak et à l'avant-garde des luttes démocratiques et pacifique en Algérie.
Il faut rappeler que le MAK est contre le Hirak, et qu'au moment où les marches du Hirak sont empêchées par la force dans toutes les wilayas y compris dans la capitale. Alger, Tizi Ouzou et Bejaia ont résisté et ont maintenu les marches du vendredi d'une manière Pacifique avec les mêmes slogans , scandés généralement en arabe algerien. Ces marches, qui n'ont été suspendues qu'après la troisième vague du Covid-19, ont connue une forte participation de beaucoup de Hirakistes venus de différentes wilayas . Sans oublier, le coup de starters pour reprendre avec les marches nationales, a été donné à partir de Kherrata, à l'occasion du 2ème anniversaire du Hirak.
L'approche sécuritaire a atteint ses limites et ne mobilise plus l'opinion publique, porte en elle un risque majeur sur tout dans le contexte actuel marqué par une crise politique, économique et sociale très profonde. Elle peut pousser à la radicalisation, au niveau national et en Kabylie notamment en ces moments douleur et de peines suite à l'horrible crime qui a coûté la vie de Djamel Bensmail et aux incendies qui ont ravagé beaucoup de villages de la kabylie fesant plusieurs dizaines de victimes, dont la lumière doit être faite sur ce drame, mener une enquête impartiale, trouver les coupables, faire éclater la vérité et établir la justice en assurant des procès équitables.
Les tenants du pouvoir doivent tirer des leçons des expériences précédentes notamment du mouvement citoyen de 2001 dont les plaies ne sont pas encore cicatrisées, sans oublier la question du drapeau amazigh et les différentes campagnes ininterrompues de haine et de diabolisation dont la Kabylie est victime sans que les pouvoirs publics bougent, ce qui fait croire que la région est de nouveau visée pour une autre instrumentalisation politique machiavélique. La kabylie a beaucoup souffert des affres de la repression.
L'approche sécuritaire en Kabylie et au niveau national ne va pas donner de fruit, ça ne peut qu’aggraver la crise. Elle contribue à l'isolement de la Kabylie et rend aussi grand service au MAK qui est déjà neutralisé et isolé politiquement par les kabyles eux-mêmes qui font face sur le terrain en déconstruisant chaque jour son projet. La lutte contre les extrémités se fait par la réhabilitation du politique, en garantissant la libre parole aux algériens-es, en les laissant s'exprimer et s'organiser en toute liberté.
Mais malheureusement, on constate sur le terrain qu'une grande partie des personnes, et des forces politiques, syndicales, associatives, culturelles et médiatiques qui peuvent faire face politiquement et pacifiquement aux extrémités, notamment au MAK dans la Kabylie, sont soit réprimées, étouffées et affaiblies, soit poursuivis en justice ou en prison.
Il est temps pour les tenants du pouvoir de tendre la main à ce peuple qui a fait preuve plusieurs fois d'une maturité politique incontestable, d'une sagesse et d'un sens de responsabilité irréprochables et d'un attachement très fort à son unité, il est le vrai rempart à toutes les menaces, de l'intérieur comme de l'extérieur.
Abdelouhab Fersaoui
22 août 2021
Il faut rappeler que le MAK est contre le Hirak, et qu'au moment où les marches du Hirak sont empêchées par la force dans toutes les wilayas y compris dans la capitale. Alger, Tizi Ouzou et Bejaia ont résisté et ont maintenu les marches du vendredi d'une manière Pacifique avec les mêmes slogans , scandés généralement en arabe algerien. Ces marches, qui n'ont été suspendues qu'après la troisième vague du Covid-19, ont connue une forte participation de beaucoup de Hirakistes venus de différentes wilayas . Sans oublier, le coup de starters pour reprendre avec les marches nationales, a été donné à partir de Kherrata, à l'occasion du 2ème anniversaire du Hirak.
L'approche sécuritaire a atteint ses limites et ne mobilise plus l'opinion publique, porte en elle un risque majeur sur tout dans le contexte actuel marqué par une crise politique, économique et sociale très profonde. Elle peut pousser à la radicalisation, au niveau national et en Kabylie notamment en ces moments douleur et de peines suite à l'horrible crime qui a coûté la vie de Djamel Bensmail et aux incendies qui ont ravagé beaucoup de villages de la kabylie fesant plusieurs dizaines de victimes, dont la lumière doit être faite sur ce drame, mener une enquête impartiale, trouver les coupables, faire éclater la vérité et établir la justice en assurant des procès équitables.
Les tenants du pouvoir doivent tirer des leçons des expériences précédentes notamment du mouvement citoyen de 2001 dont les plaies ne sont pas encore cicatrisées, sans oublier la question du drapeau amazigh et les différentes campagnes ininterrompues de haine et de diabolisation dont la Kabylie est victime sans que les pouvoirs publics bougent, ce qui fait croire que la région est de nouveau visée pour une autre instrumentalisation politique machiavélique. La kabylie a beaucoup souffert des affres de la repression.
L'approche sécuritaire en Kabylie et au niveau national ne va pas donner de fruit, ça ne peut qu’aggraver la crise. Elle contribue à l'isolement de la Kabylie et rend aussi grand service au MAK qui est déjà neutralisé et isolé politiquement par les kabyles eux-mêmes qui font face sur le terrain en déconstruisant chaque jour son projet. La lutte contre les extrémités se fait par la réhabilitation du politique, en garantissant la libre parole aux algériens-es, en les laissant s'exprimer et s'organiser en toute liberté.
Mais malheureusement, on constate sur le terrain qu'une grande partie des personnes, et des forces politiques, syndicales, associatives, culturelles et médiatiques qui peuvent faire face politiquement et pacifiquement aux extrémités, notamment au MAK dans la Kabylie, sont soit réprimées, étouffées et affaiblies, soit poursuivis en justice ou en prison.
Il est temps pour les tenants du pouvoir de tendre la main à ce peuple qui a fait preuve plusieurs fois d'une maturité politique incontestable, d'une sagesse et d'un sens de responsabilité irréprochables et d'un attachement très fort à son unité, il est le vrai rempart à toutes les menaces, de l'intérieur comme de l'extérieur.
Abdelouhab Fersaoui
22 août 2021
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