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Pour une école de bonne qualité en Algérie

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  • Pour une école de bonne qualité en Algérie

    La rentrée scolaire en Algérie est une occasion pour recentrer le débat autour de l’école publique algérienne, ses réformes et les défis qui l’attendent.

    Dans un contexte marqué par de fortes dynamiques démographiques et de lourdes pesanteurs idéologiques, comment réformer l’école avec pragmatisme et sérénité ? Des tentatives de réformes éclairées et courageuses ont été difficilement faites, mais les pressions idéologiques n’ont cessé de repousser le débat de fond et de le dévitaliser.

    Dans un pays où il est très difficile de mener des réformes scientifiques, on mesure les immenses rêves inachevés censés mettre l’école sur l’orbite du pragmatisme et de la modernité. Pourtant, l’école a plus que jamais besoin d’adopter un modèle basé sur la science, la technologie et la modernité.

    L’Algérie doit investir massivement dans son système éducatif en mettant résolument l’accent sur l’excellence et la performance. Dans tous les pays développés, le système d’éducation est étroitement lié à l’économie.

    Dès lors, l’efficacité du système éducatif doit être priorisée pour mieux faire face aux défis économiques. Pour qu’il soit efficace, le régime scolaire doit notamment viser à développer chez les élèves une pensée critique et promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat.

    De «petits» pays sur le plan démographique et géographique et surtout qui ne disposent d’aucune richesse naturelle ont réussi, car ils ont compris qu’il fallait investir dans le capital humain pour une école aux valeurs universelles et scientifiques.

    En Algérie, le débat sur l’école a surtout besoin de sérénité. Dans un contexte tendu, marqué par de vieilles confrontations idéologiques, l’école a besoin de valeurs universelles qui sont le meilleur garant d’un vivre-ensemble harmonieux dans une société qui doit apprendre à pratiquer sa multiculturalité sans occulter ses racines.

    Une fois le principe d’universalité et de modernité adopté, nous arriverons alors, et là seulement, aux vrais enjeux : les qualités à développer chez les élèves et leur niveau en fin de scolarité. Il faut remettre le plaisir au milieu de l’école. Il s’agit alors de passer de la quantité à la qualité. Donner plus de devoirs et de matières irait à l’encontre du bon sens.

    La refonte des programmes doit viser à diminuer le stress et la pression sur les élèves, qui ont plutôt besoin de qualité de l’enseignement et non pas de la quantité, car trop d’heures de cours chaque semaine ont un effet négatif. L’urgence est aussi le suivi et l’orientation des élèves, mais également de pousser aussi loin l’exigence d’excellence des enseignants.

    La sélection des candidats aux postes d’enseignants devra être ardue. La formation des enseignants doit être considérée comme l’une des filières professionnelles les plus sélectives pour attirer les meilleurs étudiants.

    Se profile ainsi la nécessité d’identifier les connaissances, habiletés, aptitudes et autres caractéristiques recherchées, de même que les outils de sélection utilisés à l’embauche des candidats au prestigieux métier d’enseignant.

    La formation sélective et continue des enseignants constitue le principal facteur de valorisation du métier autant que les salaires. Sous-payés, les personnels de l’éducation nationale réclament d’être considérés. Une demande légitime qui se comprend largement.



    El Watan

  • #2
    C'est la quadrature du cercle. Je pense que ce n'est pas le temps de réformer l'école. Veiller tout de même aux fondamentaux: lire, écrire, compter.

    Pour l'excellence, je pense qu'on devrait encourager les écoles privées à le faire. En Algérie, le service public est trop médiocre.

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    • #3
      Une bonne école ne peut se faire sans de bons enseignants et de bons programmes scolaires. Or, pendant longtemps, n'importe quel imbécile pouvait devenir enseignant en Algérie tant l'Algérie a toujours été gouvernée comme une mafia gangrénée par le népotisme et la corruption. Résultat: le système éducatif algérien demeure médiocre et l'Algérie était notamment classée avant dernière dans le classement PISA 2015.

      Le dictateur Boumediène avait illustré cette médiocrité du régime mafieux du cartel ANP/FLN en matière éducative en important des milliers d'enseignants médiocres et intégristes de pays arabes durant les années 1960/1970 (Egypte, Syrie, Irak...etc). Le régime mafieux du cartel ANP/FLN était beaucoup plus soucieux d'arabiser massivement et rapidement le système éducatif algérien que d'offrir une éducation de grande qualité aux enfants algériens.

      Toute réforme sérieuse de l'école algérienne devra commencer par une plus grande rigueur dans la formation et la séléction des enseignants algériens. J'ai posté un topic sur le sujet récemment: https://www.algerie-dz.com/forums/al...e-de-singapour

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