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Son procès s'est ouvert au tribunal de Sidi-M'hamed Houda Feraoun rejette toutes les accusations

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  • Son procès s'est ouvert au tribunal de Sidi-M'hamed Houda Feraoun rejette toutes les accusations


    Après trois reports, le procès de l’ancienne ministre des Télécoms, Imane Houda Feraoun, s’est ouvert, hier, au tribunal de Sidi-M’hamed. Le dossier implique deux sociétés chinoises et plusieurs anciens cadres du secteur. Il concerne un marché conclu en 2016 entre Algérie Télécom et les deux sociétés chinoises Huawei et ZTE.
    Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Lors de son audition, Houda Feraoun, poursuivie pour dilapidation de deniers publics, octroi d'indus privilèges et abus de fonction, a réfuté les accusations.
    L’affaire concerne un marché gré à gré accordé en 2016 aux deux sociétés chinoises, consistant en la réalisation d'un million de lignes internet haut débit ayant causé au Trésor public une perte de plus de 73 millions USD.
    Le projet visait à connecter 85% des foyers algériens. 250 000 utilisateurs devaient être raccordés à la fibre optique internet à haut débit et la mise en exploitation de près de deux millions de lignes FTTH-FTTX à travers cinq wilayas, Alger, Oran, Constantine, Tizi-Ouzou, Ouargla, et prolonger le raccord avec 66 zones industrielles. Ce projet n’a cependant été réalisé qu’à 19% (199 000 lignes) avec le partenaire Huawei et 11% (110 238 lignes) avec la société chinoise ZTE.
    Le projet n’a jamais été mené au bout, accusant des retards considérables. Houda Feraoun est soupçonnée d’interférence dans l’octroi du marché. Mais lors de son audition par le juge, elle a réfuté toutes les accusations. Elle a commencé à expliquer que le poste de ministre qu’elle avait occupé entre 2016 et 2019 était un poste politique, ajoutant qu’elle n’avait pas d’expérience en matière de passation de marchés publics.
    L’ancienne ministre a souligné qu’elle ne s’est jamais ingérée dans les affaires des opérateurs publics du secteur, niant le fait d’avoir orienté le marché ou privilégié les deux sociétés chinoises.
    Pour elle, l’affaire est une question commerciale. Elle a précisé que le projet est venu dans un contexte où l’État a décidé de déployer un réseau de fibre optique à travers le pays, précisant qu’Algérie Télécom était l’unique entreprise publique dans le domaine, ce qui avait fait qu’elle soit chargée de réaliser le projet. Pourquoi le marché a été accordé selon la formule de gré à gré ? interroge le juge.
    L’accusée répond que le projet revêtait un caractère urgent, d’autant plus, a-t-elle soutenu, qu’en 2015, la Cour des comptes avait élaboré un rapport accablant Algérie Télécom pour avoir négligé le chantier de réalisation du réseau de fibre optique.
    Le juge l’interroge par la suite sur l’orientation du marché aux entreprises chinoises et pourquoi elle avait rencontré les responsables des deux entreprises.
    Elle a répondu que l’ancien P-dg d’Algérie Télécom l’avait informée qu’il avait fait des concertations avec les sociétés chinoises, précisant que ZTE travaille avec l’Algérie depuis 2004, ajoutant qu’elle ne s’est pas ingérée dans l’affaire.
    « J’ai adressé une note au Premier ministre à titre d’information et non pour lui demander son accord », a-t-elle dit. Et d’ajouter que le Premier ministre lui avait demandé de procéder en respectant les textes régissant le fonctionnement de l’opérateur algérien.
    « La seule fois où je me suis ingérée, c’était pour demander le transfert de la technologie, la formation de la main-d’œuvre locale et la sous-traitance », a-t-elle dit.
    Mais Houda Feraoun sera contrariée par un avocat qui, exhibant un document, rapporte que l’ancienne ministre avait envoyé une correspondance au Premier ministre de l’époque l’informant que son département a engagé des concertations avec Huwaei et ZTE à propos du marché.
    Le même avocat a ajouté que le Premier ministre avait demandé à la ministre d’instruire le P-dg d’Algérie Télécom à l’effet de faire valider le marché par le conseil d’administration de l’entreprise.
    « Je ne réponds pas à propos d’une instruction donnée par une autre personne », a-t-elle lancé.
    K. A
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
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