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Quand pharaon semait ses graines de chaos, où étiez-vous ?

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  • Quand pharaon semait ses graines de chaos, où étiez-vous ?

    Quand pharaon semait ses graines de chaos, où étiez-vous ?

    Économie ! Si nous additionnions les feuilles de route
    abandonnées en chemin, nous nous croirions en automne
    permanent en Dézédie !


    Proverbe du cantonnier !

    J’ai lu et relu les comptes-rendus du procès en cours de l’affaire dite « montage de tracteurs par les frères Kharbouche », du nom de cette fratrie d’industriels tlemcéniens. À la barre, et à distance, deux anciens hauts responsables, très hauts responsables, aujourd’hui derrière les barreaux, Ahmed Ouyahia et Youcef Yousfi se lancent des accusations mutuelles que l’on pourrait résumer ainsi : « Ce n’est pas moi, M’sieur ! C’est lui ! »

    Alors, je le répète, parce qu’il faut toujours le répéter : un journaliste, fût-il chroniqueur d’humour et d’humeur, n’est pas un juge. Il doit s’interdire de donner raison ou tort. Il croque l’information, à sa manière, mais ne juge pas. Donc, qui a raison, qui a tort dans cette affaire de concessions de terres agricoles destinées à une chaîne de montage de tracteurs ? Je n’en sais fichtrement rien. Ça sera aux magistrats de le dire et de l’acter.

    En revanche, à entendre les personnes présumées auteurs des faits, notamment Youcef Yousfi, donner certaines explications, je me frotte les yeux d’incrédulité sur une période que je savais pourtant pleine de « surprises ». Je me croyais même blindé en la matière, celle de la gouvernance d’une autre fratrie, celle des Bouteflika. Eh ben non ! Je découvre chaque jour, à chaque procès, l’étendue infinie des « monstruosités » que cette gestion de deux fois dix ans a intronisés et normalisés.

    Ainsi, tu pouvais ne pas décrocher officiellement, légalement une autorisation d’exploitation d’une ligne de montage de tracteurs, ne disposer d’aucun aval de la structure seule habilitée à le délivrer, cet aval, ton usine pouvait, malgré tout, être officiellement inaugurée par un autre ministre de souveraineté, la production commencer et l’argent tinter dans les caisses ! Du coup, même le terme « impunité » perd de sa substance devant cet état de fait.

    Il devient obsolète de platitude. Il faut en trouver d’autres plus sonores et rendant mieux en bouche ces situations ubuesques. Peut-être dans notre « derdja », notre langage de tous les jours : ett’ântir ? T’choukir ? Baba Rabbi ? Dezzou maâhoum ? Dîr 10 ou krouss ? Je ne sais pas ! Je ne sais plus ! Ou plutôt si ! Je sais au moins une chose. À la lumière de tout cela, de ce monde kafkao-bouteflikien, je sais où nous étions, et surtout d’où nous revenons aujourd’hui. Ça, je le dis à l’attention soudain en éveil de ceux qui, au bout de deux années de Djidji, s’essayent déjà à « bilanter », alors qu’ils se sont fermé leur gueule vingt-deux années durant ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

    Publié par Hakim Laâlam
    Lesoirdalgerie
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