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Ils facturaient jusqu'à 5 000 euros par personne et utilisaient le trajet aller-retour pour transporter de la drogue et des objets volés.
JM ZULOAGA
La Garde civile a arrêté 19 personnes d'un réseau criminel dédié à la promotion de l'immigration irrégulière par des itinéraires rapides dans des bateaux-taxis de l'Afrique du Nord à la côte d'Almeria. Ils facturaient jusqu'à 5 000 euros à chaque immigrant pour des transferts irréguliers dans des bateaux dans lesquels entre 10 et 15 personnes pouvaient voyager dans chaque sens.
Les personnes enquêtées ont profité des transferts pour envoyer des objets volés dans notre pays , principalement des téléphones portables, et trafiquer des drogues telles que la cocaïne, la méthamphétamine ou l'amphétamine, de l'Espagne vers l'Algérie où ce type de stupéfiant est rare, obtenant un meilleur rendement économique.
À de nombreuses reprises, ils ont synchronisé plusieurs départs simultanés de bateaux rapides afin de submerger le travail de la Garde civile et de rendre difficile leur interception. Les agents ont détecté ce réseau criminel via Internet où ils ont découvert une série de publications et d'offres liées à des excursions en bateau organisées dans lesquelles ils offraient aux immigrants en situation de vulnérabilité une entrée rapide en Espagne par des points frontaliers non autorisés sur la côte d'Almeria.
L'organisation criminelle était structurée en trois groupes : les uns chargés des tâches logistiques, de la gestion des bateaux et des transferts des immigrés et des skippers, les autres ayant le rôle de skipper pour effectuer les traversées maritimes et les derniers établis à un niveau supérieur comme organisateurs. desdits transferts.
Ils avaient établi leur port de base à Almería, où ils gardaient les bateaux et d'où ils lançaient les voyages pour récupérer les migrants sur la côte algérienne et les amener dans notre pays. Une fois les migrants débarqués en divers points de la côte d'Almería, les bateaux étaient entreposés jusqu'à ce que de nouveaux voyages soient organisés ou qu'ils puissent même entreprendre un nouveau voyage aller-retour le même jour pour rentabiliser encore plus leurs avantages économiques.
Cette opération comporte un nouveau modus operandi : profiter du trajet des bateaux pour envoyer d'Espagne en Algérie des objets volés dans notre pays ainsi que de la cocaïne, de la méthamphétamine et des amphétamines. Les objets volés envoyés d'Espagne étaient principalement des téléphones portables, auparavant volés dans notre pays, afin d'être vendus sur le territoire algérien à un prix bien inférieur à celui du marché espagnol.
Ces voyages mettent gravement en danger la vie des migrants en raison de l'utilisation de bateaux, dont beaucoup sont en mauvais état et inadaptés aux voyages maritimes en haute mer. En chemin, les personnes enquêtées ont subi plusieurs naufrages, dont un survenu au mois d'octobre au cours duquel deux immigrants sont morts dont les cadavres sont apparus après quelques jours au large de Cabo de Gata .
Dans cette opération, 19 personnes ont été arrêtées dans différentes villes d'Almería et de Tarragone. Au total, sept perquisitions domiciliaires et deux inspections ont été effectuées dans des exploitations agricoles de la campagne de Níjar. Dans ces perquisitions, 17 bateaux, deux véhicules, plus de 48 000 euros en espèces, 90 000 pilules d'ecstasy, plus de 600 grammes de cocaïne de haute pureté et des appareils mobiles appartenant aux personnes enquêtées et à des tiers victimes de vols sont intervenus.
Tous les objets saisis ainsi que les détenus ont été déférés devant la justice et 16 d'entre eux ont été incarcérés. Tous sont accusés de crimes contre les droits des citoyens étrangers, contre la santé publique, contre les biens et d'appartenance à un groupe criminel, en plus de deux homicides imprudents contre l'un d'eux.
La razon