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Un ex-dirigeant d'EADS mis en examen dans l'affaire Khalifa

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  • Un ex-dirigeant d'EADS mis en examen dans l'affaire Khalifa

    OUVERTE depuis cinq ans, l'instruction du dossier Khalifa touche à sa fin. La juge de Nanterre en charge de l'affaire vient de faire savoir aux avocats qu'elle estimait avoir mené toutes les investigations nécessaires dans ce dossier complexe, ouvert pour « abus de confiance, banqueroute par dissimulation de comptabilité et dissimulation d'actifs, blanchiment en bande organisée ». Rafik Khalifa, l'ex-golden boy algérien qui avait fondé un véritable empire, est soupçonné d'avoir siphonné les caisses de trois de ses sociétés, Khalifa Airways, Antinea Airlines et Khalifa Rent A Car, implantées en France.

    Outre l'ex-bras droit de Khalifa ainsi que sa femme, arrêtée il y a un an, un notaire et les dirigeants d'une société civile immobilière liés à la vente douteuse d'une villa cannoise, appartenant à Khalifa Airways, sont aussi en examen, notamment pour « complicité de banqueroute » et « abus de confiance ». Thierry Herzog, l'avocat de l'épouse de Khalifa , nie « toute implication de (sa) cliente dans les agissements de (son) mari ». Propriétaire de cette somptueuse demeure, la société d'aviation de Khalifa l'aurait vendue à la SCI Mac Mahon pour 6 millions d'euros, alors qu'elle l'avait acquise pour 35 millions. Avec la complicité des dirigeants de la SCI, l'opération aurait pu servir à blanchir des fonds.

    Le 16 avril dernier, Philippe Debrun, ancien patron d'une filiale d'EADS, EADS Socata, a été mis en examen pour « complicité de banqueroute ». On lui reproche d'avoir vendu trois avions à Rafik Khalifa dans des conditions douteuses. Entre 2001 et 2002, Khalifa Airways achète à EADS trois avions TBM 700 pour 7,5 millions de dollars.

    L'acquisition était en réalité destinée à Khalifa Jetcorp, filiale anglaise qui serait une coquille vide. Debrun est soupçonné de n'avoir pas fait les vérifications nécessaires sur le véritable commanditaire. Son avocat était injoignable hier. Quant à Rafik Khalifa, il est toujours réfugié en Grande-Bretagne et sous le coup d'un mandat d'arrêt. En avril dernier, Londres a autorisé son extradition, mais la justice française peine à « récupérer » l'ancien magnat algérien. L'Algérie espère aussi le voir un jour. Khalifa a été condamné à la prison à perpétuité dans son pays d'origine pour avoir floué des centaines de petits porteurs, clients de la Khalifa Bank.

    Le Parisien
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