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Tebboune accablé par un journal tunisien

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  • Tebboune accablé par un journal tunisien

    La chose est sans équivalent dans les relations tuniso-algériennes. Dans son édition du 6 avril, le Journal en ligne Univers news.tn, dont la ligne éditoriale soutient Kaïs Saïed, a pris pour cible le chef de l’Etat algérien en des termes particulièrement virulents.
    Une condamnation sans équivoque


    L’amorce ne laisse pas de doute quant aux intentions du rédacteur. « Peut-on dire que la préoccupation du président algérien Abdelmadjid Tebboune pour la Tunisie est trop poussée (sic) pour être vraie ? », commence par s’interroger le site tunisien qui ajoute aussitôt : « Est-ce qu’il se démène pour que la situation s’améliore au point que ses déclarations frisent l’indécence…et l’ingérence pure et simple ? »

    Et de s’appesantir sur les propos, pour le moins condescendants si ce n’est maladroits, tenus par Abdelmadjid Tebboune lors de l’interview accordée à la chaine qatarie Al Djazira : « l’Algérie n’abandonnera pas la Tunisie et le peuple tunisien ». Tatillon, Univers news se plait à souligner que « c’est la journaliste qui lui a rappelé qu’il faut aussi citer le peuple ».

    Toutefois, grince le journal « ce qui se passe sur les frontières avec les migrants subsahariens irréguliers vers la Tunisie ne semble pas aller dans le sens des déclarations d’un « frère qui vous veut du bien » (…) pas plus loin qu’hier, la soldatesque algérienne a refoulé pas moins de 83 Africains du côté du poste du Kef… »

    La charge est frontale et l’auteur de l’écrit n’hésite pas à exprimer publiquement un ressentiment général d’agacement voire de rejet la tutelle algérienne ; tutelle néanmoins jusque-là déplorée dans les confidences de clubs ou les couloirs des administrations. « Si Tebboune veut vraiment aider la Tunisie, il peut le faire en la laissant à son destin, sans lui rajouter d’autres problèmes (…) la Tunisie saura toujours préserver sa souveraineté …et elle ne sera jamais le vassal de qui que ce soit, ni sous le diktat de n’importe quel autre État. » Souveraineté : l’outil totem par lequel Kais Saied a justifié tous ses abus est retourné contre son auteur.

    Et comme s’il fallait ne laisser aucun doute sur la volonté tunisienne de signifier la fin de la satellisation Univers news enfonce le clou, manière de provoquer l’irréparable : « le président Tebboune ne doit pas oublier aussi qu’il est sur un siège éjectable, surtout avec ses nouvelles alliances et sa démarche qui fait du mal, non pas à l’Algérie seulement mais aussi à tout le Maghreb. »
    Quelles conséquences ?


    Aucun observateur ne se souvient avoir lu ou entendu pareille invective émanant de la part d’une partie tunisienne contre un chef d’État algérien. L’attaque est d’autant plus surprenante qu’elle survient dans une séquence politique où les sujets sensibles sont traités avec une extrême prudence par des médias serrés de près par un pouvoir qui entend rester seul maitre à bord sur les grands enjeux sociétaux, diplomatiques et géopolitiques. Or, Kais Saied, il est vrai généreusement aidé dans une conjoncture critique par Alger – qui lui a concédé prêts et tarifs préférentiels sur le gaz- a choisi de s’aligner sur les positions algériennes. Au point d’avoir renié la sacro-sainte neutralité tunisienne sur le dossier du Sahara Occidental et s’être durablement aliéné Rabat.

    Cette sortie risque de meubler les discussions des chancelleries et de nourrir les spéculations dans les salons feutrés de Tunis. Comment et pourquoi un journal, proche du président tunisien, s’autorise-t-il pareille apostrophe, et c’est là un euphémisme ? L’organe a-t-il été inspiré ou encouragé à commettre cet article ? Si oui, Kais Saied est-il à l’origine ou, à tout le moins, est-il informé de cette initiative ? Dans ce cas cela voudrait dire que la Tunisie va connaitre un réajustement substantiel de ses positionnements géostratégiques pour revenir à des visions et décisions plus conformes à son histoire politique et doctrinale sur la scène internationale. Dans la mesure où l’écrit a été décidé à l’insu de la présidence, cela ouvrirait la voie à d’autres supputations. Il y aurait des lieux de pouvoir suffisamment forts pour engager le fer avec le président afin de désengager le pays de la voie où il l’a projeté depuis son coup de force de juillet 2021. L’après Kais a-t-il déjà commencé ? Quel est son véritable état de santé ?…

    C’est que dans cet article, le système algérien n’est pas seulement pointé en tant qu’ordre politique qui installe le président sur « un siège éjectable. Il n’est pas dénoncé uniquement comme un agent qui a perturbé une tradition diplomatique tunisienne qui se confond avec son indépendance. Il est stigmatisé en tant que facteur de risque régional.
    Adn.med

  • #2
    l’interview accordée à la chaine qatarie Al Djazira : « l’Algérie n’abandonnera pas la Tunisie et le peuple tunisien ». Tatillon, Univers news se plait à souligner que «c’est la journaliste qui lui a rappelé qu’il faut aussi citer le peuple ».
    un abruti de la diplomatie

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    • #3
      On se demande pourquoi c'est les marocains qui s'intéressent le plus à ce genre de sujets

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