Grâce à la forte mobilisation de la diaspora algérienne en France, une somptueuse Moukahla du 19e siècle a été retirée d'une vente aux enchères à Paris.
Dès le 4 mai, l'information a circulé sur les réseaux sociaux qu'une vente aux enchères proposait un objet spolié au patrimoine de l'Algérie. Aussitôt les internautes se sont mobilisés pour empêcher la vente. Les administrateurs de L'Union Algérienne ont d'abord réuni 6000 euros pour réserver l'objet. Puis ils ont contacté le recteur de la Mosquée de Paris ainsi que l'ambassade d'Algérie pour une intervention rapide du ministère de la culture afin de bloquer la vente. Ceux-ci ont aussitôt contacté le vendeur afin que l'objet soit retiré du catalogue.
Le commissaire-priseur a confirmé que le fusil avait été réservé par l’ambassade d’Algérie en France, pour acquisition par la Grande mosquée de Paris.
Sur d'autres sites des objets volés en Algérie sont vendus par l'intermédiaire de maisons spécialisées dans les enchères. Cela permet aux vendeurs de garder l'anonymat et de ne pas justifier la manière dont il se retrouve en possession du bien. De 1830 jusqu'en 1962, les colons, civils comme militaires, se sont livrés à un véritable pillage des objets de valeur, même les bijoux portés par les femmes ont aiguisé leur convoitise.
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