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PAR AMAR R.
Après avoir sillonné plus de 20 wilayas durant sa campagne électorale, Youcef Aouchiche, candidat du front des forces socialistes (FFS) pour la présidentielle du 7 septembre, a choisi de conclure son périple à Alger. Depuis la capitale, il a lancé un appel pressant aux Algériens, les exhortant à lui offrir l’opportunité de réaliser le changement tant attendu.
C’est à Bab El-Oued, quartier emblématique marqué par les luttes sociales et les espoirs populaires, que Youcef Aouchiche avait donné le coup d’envoi de sa campagne électorale le 15 août dernier. Il a choisi ce même lieu, chargé d’une symbolique historique, pour conclure en apothéose son tour de campagne. L’atmosphère de ce quartier est un écrin idéal pour les discours enflammés des politiciens de gauche, héritiers des valeurs de résistance et de solidarité.
Réunis, ces éléments ont permis au jeune Aouchiche de mettre en lumière son programme, centré sur la justice sociale et le soutien aux plus vulnérables. Sur cette base, il a cherché à démontrer qu’une fois élu, il prendra des mesures urgentes pour améliorer le pouvoir d’achat et redéfinir les fondements de l’économie nationale.
Faire sortir de l’ombre la majorité silencieuse
Pour atteindre cet objectif, le candidat du FFS mise sur « ceux qui croient en un véritable changement » pour se rendre aux urnes le 7 septembre. Il espère également concrétiser son programme « vision pour demain » en faisant émerger de l’ombre cette « majorité silencieuse » – plus de 18 millions d’électeurs inscrits – qui, depuis des décennies, a déserté les bureaux de vote.
« Nous réaffirmons notre engagement à réaliser intégralement nos promesses si nous bénéficions de la confiance du peuple algérien le 7 septembre », a-t-il déclaré, notant, par là même, un vif intérêt des Algériens pour cette campagne, en particulier pour son programme. Il a souligné les nombreuses interactions qu’il a eues avec les citoyens tout au long de son périple électoral. En poursuivant, le candidat a expliqué qu’au sein du parti, il y a eu une prise de conscience de la « nécessité d’imposer le changement par les urnes ».
En décochant des flèches contre ses adversaires politiques, Youcef Aouchiche a mis en lumière le contraste saisissant entre les moyens modestes dont il a disposé pour sa campagne et ceux des « partis appareils suivistes » aux ressources illimitées. Selon lui, ces partis ne se sont pas engagés en raison d’une réelle adhésion à un programme, mais plutôt par loyauté envers des individus. Aouchiche a ensuite souligné l’urgence de mettre fin à la « médiocrité politique » qu’il juge omniprésente.
Au cours de son intervention, Youcef Aouchiche a réaffirmé l’attachement de son parti à l’unité nationale, soulignant que les 21 jours de campagne électorale avaient été particulièrement instructifs. « Les Algériens nous ont accueillis chaleureusement, démontrant ainsi leur intérêt pour la politique », a-t-il déclaré, ajoutant que cet accueil avait également mis en lumière l’attachement profond des citoyens à leur patrie et leur quête d’un leader capable de réaliser leurs aspirations. Poursuivant, il s’est encore une fois engagé à « consacrer la renaissance culturelle et civilisationnelle », s’il venait à être élu. « Cela fait partie de notre projet politique et de société », a-t-il dit, tout en soulignant la richesse et la diversité de l’Algérie qui recèle un patrimoine très varié.
La question des harraga
En abordant la délicate question des harraga, Youcef Aouchiche a soulevé plusieurs interrogations avant d’affirmer que son programme envisageait des solutions concrètes pour ce problème. « Je m’incline devant la mémoire des 11 jeunes qui ont perdu la vie en mer dans leur tentative de franchir la grande bleue avant-hier. Je ressens une profonde tristesse et je m’interroge sur l’inaction actuelle face à cette problématique, en particulier sur le manque de soutien véritable aux jeunes pour raviver l’espoir », a-t-il déclaré. Aouchiche a ensuite précisé que son programme offrait des réponses à ces défis et a appelé les électeurs à valider ces propositions en se rendant massivement aux urnes le 7 septembre pour le porter à El-Mouradia.
lalgerieaujourdhui . dz
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