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la population algérienne ne fait que doubler en 132 ans, passer de 4 à 9 millions, Tebboune a-t-il raison?

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  • #46
    Tu pensais vraiment que Bernard en slip allait toquer dans les villages porte après porte pour faire le recencement alors que les autochtones voulaient tuer du Français?
    ce n'est pas le bernard en slip qui le faisait, il envoyait juste les bachaghas et autres locaux pour le faire...tu dois bien le savoir non? d'ailleurs un de vos "héro", Mokrani, était un bachagha au service des français et il s'est révolté apres la chute de son idole Napoleon 3 les harkis ce n'est pas ça qui manquait chez vous

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    • #47
      Bachaga, Napoléon...il te manque "poudre de lait" et "queue à 6h du matin"

      Comme d'hab, quand ils se font baffer , ca finit en crise de diarhée ...

      Nos harkis ont finis les c*** dans leurs bouches...comme tes maitres Français qui sont partis avec une valise en carton

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      • #48
        Pour résumer mon point de vue sur le sujet....


        Alger:
        On doit donc conclure qu’avec, au grand maximum 12 000 janissaires et environ 1 200 prisonniers, le chiffre de 50 000 cité par Venture de Paradis comme celui du nombre d’habitants dans la ville avant la « grande épidémie » fait déjà figure d’estimation grossière. Une telle population sur un espace de 46 hectares représente une densité, à peu de chose près, de 1 100 habitants à l’hectare, ce qui est deux fois plus élevé que la densité proposée pour la partie la plus peuplée du Caire à l’époque !

        La densité de la population des différentes villes arabes au xviiie siècle a été étudiée par A. Raymond, qui arrive aux hypothèses suivantes : Le Caire, environ 400 habitants à l’hectare (une densité beaucoup plus grande dans le centre économique – Qâhira, environ 600 hab./ha) ; Alep, 327 hab./ha ; Damas, 288 ; Mossoul, 283 ; Baghdâd, 265 ; Tunis, 346 habitants à l’hectare8. Avec une population de 30 000, la densité dans la ville d’Alger en 1830 serait plus grande que celle du centre économique du Caire : 646 habitants à l’hectare.
        si Alger au 19eme avait la même densité que le Caire, sa population aurait été de 25-30 mille habitants, sans les janissaires et autres esclaves européens.


        question: comment peut il y avoir 4 millions de personnes, chiffre avancé par Tebboune, dans un territoire dont la plus grande ville, Alger, avait seulement 25 mille habitants soit environ 0.5% de cette population.

        si on compare au Maroc, la ville la plus peuplée du pays était Fez avec environ 100 mille habitants, selon une estimation du milieu du 19eme...

        la population d'Alger n'était équivalente qu'à celle de Meknes, 4eme ville du pays à l'époque



        un pays avec 4 millions d'habitants aurait eu des villes avec des populations similaires à celle du Maroc, si on considere que la population de ce dernier était de 5 millions d'habitants...

        si on admet aussi que l'algerie avait 4, ça voudrait dire que le Maroc en avait 10 millions en 1830...Ce qui est peu probable à mon avis.

        je déduis donc que la population de l'algerie actuelle était la moitié voire le tiers de celle du Maroc, soit entre 1.5 et 2.5 millions d'habitants, pas 4 ou 10 comment on peut lire chez les revisionnistes du 21eme.

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        • #49
          mouahahah le suppositoire a l'air d'avoir du mal à passer

          Après avoir compris que son recencement était bidon...il nous pond cette daube

          Je te cite TROIS Docteurs en Histoire qui ont certainement passés des milliers d'heures sur le sujet. Ils te disent que l'Algérie avait au minimum 3 millions d'habitants.

          Maintenant je vais te répondre (pour clore le sujet) comme je répondrai à l'idiot du village:
          - L'Algérie avait 400'000 habitants quand les Français sont venus nous civiliser;
          - Tebboune est un mythomane manipulateur poudre de lait;
          - Le Maroc a 30 ans d'avance sur l'Algérie
          - La Terre est plate.

          C'est bon ca va mieux?

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          • #50
            Bachi
            La population algérienne ne fait que doubler en 132 ans, passer de 4 à 9 millions, Tebboune a-t-il raison ?
            Il est toujours difficile de reconstituer de manière certaine des statistiques démographiques ou économiques des temps anciens. Mais bon, certaines études tentent toujours de faire ce qui est possible et ca vaut ce que ca vaut. Dans notre cas, je conseille vivement l'enquête d'un certain Kamel Kateb, préfacée par Benjamin Stora : "Européens, Indigènes et Juifs en Algérie, 1830-1962". C'est le plus complet et le mieux documenté que j'ai pu lire à ce jour.

            Sinon, en aussi bref que possible :

            Selon Hamdane Khodja (1833), un des secrétaires du Dey, la Régence algérienne comptait à ce moment quelques 10 millions d'âmes. Peu après, les estimations du Maréchal Bugeaud, Gouverneur Général (1836-1847) vont de 4 à 8 millions, tandis que d'autres parleront à diverses époques d'un nombre de 1 à 3 millions ... etc.

            Le premier dénombrement formel fut établi par les militaires français en 1845. Plutôt sommaire et datant d'une époque où la présence française ne dépassait pas encore quelques zones cotières près d'Alger et d'Oran, il estimait que la totalité du pays devait compter environ 3 millions d'habitants au minimum.

            Par la suite, essayant de calculer à partir de certains paramètres économiques de l'époque coloniale, les estimations des chercheurs modernes vont, en gros, de 3,9 millions (P. Boyer,1929) à 4,5 ou 5 millions (D. Sari, 1980).

            Donc, le chiffre de 4 millions d'habitants avancé par Tebboun pour 1830 n'est ni trop exagéré ni totalement infondé, même si rien ne permet de le prouver indubitablement.
            Dernière modification par Harrachi78, 12 octobre 2024, 12h06.
            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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            • #51
              Merci Harrachi, très bon résumé

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              • #52
                Le premier dénombrement formel fut établi par les militaires français en 1845. Plutôt sommaire et datant d'une époque où la présence française ne dépassait pas encore quelques zones cotières près d'Alger et d'Oran, il estimait que la totalité du pays devait compter environ 3 millions d'habitants au minimum.

                Finalement entre 3 et 4 millions.
                Même si on prenait 3 millions, en 132 ans, il n'y eut que triplement alors qu'en 60 ans d'indépendance il y eut un quintuplement.

                Je ne suis pas du tout un démographe mais je trouve là une anomalie.
                Tebboune et son équipe l'expliquent par un génocide colonial.
                ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                • #53
                  Bachi
                  La question est un peu plus complexe que le simple ratio de différence entre les nombres en 1830 et 1962. Mais bon, prenons l'estimation moyenne basse à 3,5 millions en 1830 pour hypothèse de départ.

                  Les Français parviennent peu à peu à imposer leur présence l'ensemble du Tell algérien, notamment en Kabylie, dans les Aurès et dans le Dahra qu'ils n'avaient pour ainsi dire pas foulé au cours des 30 premières années qui ont suivi la chute d'Alger, ou alors sous forme d'expeditions punitives sans suite. Cette période, vers 1855, coïncide aussi avec la mise en place du système de recensements quinquinaux en France. Cela va alors s'appliquer au territoire algérien aussi et, même si de manière moins précise qu'avec les moyens et organisation modernes, ca deviendra nettement plus utile que les estimations et autres dénombrements sommaires qui existaient jusque-là, et ca va désormais donner une visibilité nettement meilleure de la réalité démographique du pays.

                  En sautant donc directement aux premiers rescensements (effectués de 1856 à 1872) on a ce qui suit :

                  Indigènes :
                  1830 .... 3,5 millions
                  1856 .... 2,3 millions
                  1872 .... 2,1 millions

                  Israélites :
                  1830 .... ?
                  1856 .... 21.400
                  1872 .... 34.600

                  Européens :
                  1830 .... 0
                  1856 .... 159.200
                  1872 .... 245.100

                  Donc, seule la population algérienne fut en décroissance durant les 50 premières années de l'occupation française, et elle perdit au moins 1/3 de son effectif au cours des 30 premières, ce qui est énorme. Un tel niveau de mortalité n'est clairement pas "naturel", et si son niveau le plus élevé coïncide avec la période la plus intense des guerres de conquête (1830-1856 et 1871-1872) cela ne peut être attribué au hasard.

                  Était-ce un génocide ? Il n'y a pas trace d'une décision politique officielle dans ce sens, mais il est claire que la manière dont fut menée militairement la conquête et ensuite les diverses politiques du régime colonial à l'egard des pooulations musulmanes du pays sont la cause directe et indirecte de cette situation, et en toute connaissance de cause vu qu'ils avaient ces chiffres devant les yeux. Il s'agit donc bel et bien d'une démarche génocidaire, même si non officielle, étant donné qu'il y avait traitement discriminatoire entre divers groupes éthniques, qui plus est supposément tous "sujets français".

                  En fait, jusqu'à la fin du 19e siècle, cette décroissance va se poursuivre et on tablait, à partir des années 1880 sur une extinction à terme de la population indigène en Algérie et son replacement par une population coloniale européenne. La presse de l'époque est bourée d'articles et de pronostics dans ce sens, et certains commentaires en ce temps te laisseront baba. Ce n'est qu'au début du 20e siècle que la tendance démographique va s'inverser et l'espoir de voir les Algériens disparaître comme des Amérindiens s'évanouir définitivement au début des années 1920.
                  "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                  • #54
                    Ce déclin démographique peut aussi s’expliquer par la promulgation du "Sénatus-consulte de 1863" sur la propriété foncière,

                    Ce décret avait privé les autochtones des terres fertiles et détruit à jamais la paysannerie algérienne.


                    -----------------
                    Les conséquences du Sénatus-Consulte (1863) sur l’organisation tribale
                    .
                    - Faute de ressources, les paysans se trouvent désarmés face aux maladies et à la famine qui s'abattent sur eux. Privés des meilleures terres et de leurs réserves alimentaires, « ils ne purent se procurer les grains ni pour eux, ni pour leur bétail […] ; l'orge valait deux fois le prix du blé et des troupeaux entiers furent anéantis » signale Ch. A. Julien
                    (Julien, 1964, 1 : 439).
                    - L'on estime entre 300.000 et 500.000 le nombre de personnes qui périrent à cette période. Et, « les plus frappés furent les paysans, surtout ceux des steppes du sud, qui se répandirent dans le Tell, jalonnant des pistes de cadavres » (Julien, 1964, 1 : 411) « Le grand souci du fellah, poursuit-il, était de sauvegarder ses terres et de posséder les grains qui lui permettraient de subsister. L'immense majorité des indigènes avaient faim ».

                    - André Noushi a décrit dans sa célèbre « Enquête sur les niveaux de vie dans le constantinois et essai d’histoire économique et sociale de l’Algérie de la conquête à 1919 », les conséquences sur les populations locales de cette politique coloniale dans l’Est algérien (Nouschi, 1961)43.

                    De 1866 à 1870, l’Algérie aura ainsi traversé la crise la plus grave de son histoire : « ceux qui ont survécu se retrouvèrent dans un état de dénuement et de grande pauvreté car ils avaient perdu à la fois leurs troupeaux et leurs réserves foncières ».

                    Les accaparements de terre au cours de cette deuxième période (1850-1870) s’étaient élevés à près de 650 000 ha (Rey-Goldzeiguer, 1977 : 501)44.
                    Les tribus face à la propriété individuelle en Algérie.
                    Sénatus-Consulte de 1863 et loi Warnier de 18731
                    Omar BESSAOUD










                    Dernière modification par sako, 14 octobre 2024, 08h12.

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                    • #55
                      La spoliation légalisée des terres ...ou comment appauvrir tout un peuple et le plonger dans la misère et la famine !!

                      Mise sous Séquestre des biens de toute nature ( collectifs ou individuels) des indigènes compromis dans l'insurrection de 1871



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                      • #56
                        Dernière modification par sako, 14 octobre 2024, 10h47.

                        Commentaire


                        • #57
                          Je me demande bien comment peut-on donner crédit au recensement de la population de l'époque sachant que la majeure partie de la population vivait sur les cimes des montages fuyant le colonisateur. Il s'agit d'endroits inaccessibles et inhospitaliers. Même l'Algérie indépendante n'a pu les recenser que récemment et notamment avec l'exode massif vers les grandes villes.
                          La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                          • #58
                            sekrouf

                            Ça vaut ce que ca vaut, mais à l'époque il n'y avait pas mieux, nulle part.

                            Avant 1856 c'était juste des estimations sommaires. A partir de 56 c'etait des rescensements aussi exhaustifs que le permettaient les moyens de l'époque. Il devait bien y avoir des marges d'incertitudes, mais ce n'était pas l'ordre du simple au double.
                            Dernière modification par Harrachi78, 15 octobre 2024, 00h55.
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                            • #59
                              Harrachi78
                              Saha Harrachi et bon retour chez toi !

                              J'entends bien ce que t'as écrit et il s'agit en effet d'estimations sommaires, mais le chiffre qui se rapproche le plus de la réalité pour moi est celui de 10 millions habitants au bas mot. La France à la même époque estime sa population à 30 millions et en 2024, elle s'établit à 66 millions. La population algérienne est estimé en 2024 à 40 millions, sans compter les 10 millions qui sont à l'étranger. On ne peut pas arriver aux chiffres d'aujourd'hui partant d'une population de 2 ou 3 millions notamment en prenant en considération la famine et la misère de l'époque. Je reste convaincu qu'il était impossible d'effectuer un recensement de la population algérienne à l'époque.
                              De nos jours, on ne peut faire que des estimations comme le font tous les pays d'ailleurs.
                              La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                              • #60
                                sekrouf

                                Comme déjà expliqué, le virage démographique eut lieu au début des années 1920.

                                En fait, la natalité algérienne à toujours été forte, sauf que le niveau de mortalité était lui aussi très élevé et cela empechait que la croissance démographique soit rapide. C'etait une situation tout a fait normale dans les sociétés prémodernes. Mais, les pertes induites par l'invasion française elle-même furent tellement élevées, et ensuite les effets permanents qui se sont installées à cause des politiques coloniales ont tellement brisé l'équilibre qu'il y eut décroissance sur des décennies entières.

                                En somme, ont peut dire que notre peuple a réellement frolé l'extinction à un moment, et qu'il ne fut finalement sauvé que par une seule chose : sa forte natalité entêtée !
                                Dernière modification par Harrachi78, 15 octobre 2024, 01h10.
                                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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