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Université d’Alger : une affaire de niqab suscite un tollé

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  • #31
    Et bien, nous ne sommes clairement pas d'accord sur cette question, et pratiquement à aucun niveau ... lol
    ab
    Mais si yal Harrachi, nous sommes d'accord sur le principe mais pas sur l'autorité qui peut décider ou appliquer le principe

    Pour résumer aussi revoyons el moussalamate (dans notre cas bien sur)

    -L'incident s'est passé dans un pays musulman où la constitution définit l'islam comme la religion de l'État

    -Le port du ni9ab n'est pas différent du port du voile, dans les deux cas, ces femmes ne font que pratiquer la religion dite de l'État et répondre à une obligation religieuse

    -Aucune loi ou règlement connus n'empêche les femmes de porter un hidjab, un ni9ab ou un 3djar dans l'espace public ou à l'université

    -Dans un pays musulman, les obligations religieuses priment sur toutes autres considérations, sauf exception. Arrêter des matchs pour casser le jeûne, arrêter la diffusion d'un direct à la télé nationale pour passer l'appel à la prière, accorder des absences pour faire la prière du vendredi, accommoder les heures de travail pendant le ramadan, interdiction du travail de nuit pour les femmes sauf dérogation...etc

    -Aucun individu n'a le droit d'interdire ce qui est légal, protégé par la loi et reconnu par la société comme étant une norme


    Maintenant faisant un résumé des faits

    - L'étudiante pour pouvoir se présenter devant l'enseignante a dû passer devant les agents de sécurité à l'entrée de l'université puis traverser à la vue de tous, tout le campus sans que personne ne lui exige de montrer son visage à des fins d'indentification ou à d'autres fins

    - Cette étudiante doit forcément suivre d'autres cours et avoir d'autres professeurs qui semblent ne pas être dérangés par son ni9ab

    - La professeure à l'origine de l'incident n'a pas invoqué le besoin d'identifier l'étudiante comme motif à sa décision de l'exclure de son cour. Elle a peut être voulu l'identifier ou peut être que, comme Bachi, elle a besoin de voir les visages de ses étudiants, comme elle peut, tout simplement, être contre le ni9ab, et dans tous les cas, elle n'a pas exprimé ses motivations pour pouvoir lui donner raison ou pas sur le fond du sujet

    - La professeure a quand même décidé qu'une obligation religieuse n'avait pas sa place dans sa classe, nous ne parlons pas d'une sunnah optionnelle comme l'aurait été el 9amiss ou la barbe mais d'une obligation imposée par la religion à cette étudiante et elle ne lui a pas demandé de sortir en premier mais de l'enlever avant de la faire sortir.

    - La professeure a légiféré seule sur un sujet qui implique plus d'une partie (toutes les université, tous les enseignants, toutes celles qui portent le ni9ab) et a appliqué sa sentence à cette étudiante alors que, si ça trouve, des ni9abistes suivent le même cour ailleurs ou dans la même université sans avoir de problèmes ...ne trouves tu pas ça injuste de permettre de faire du cas par cas dans ce genre de situation ?


    Je sais tu vas me dire que ce n'est pas sa place et tout...mais imagine wahed mayssoumch bessah issali, on ne va pas lui demander d'arrêter d'aller à la mosquée pendant le ramadan parce que c'est incohérent ...



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    • #32
      nassim

      Au delà de ce que tu penses de la religion, l'Algérie est un pays musulman ou la religion ne peut pas être comparée à d'autres motivations. La question pour moi ce n'est pas de savoir si la fille devrait ou pas porter le voile en classe mais si la prof a le droit de faire du cas par cas dans ce genre de situation. Si interdiction il y a, ça devrait être un règlement ou une loi appliqués à tous, comme pour l'armée ou la police.

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      • #33
        sammy

        Si SAMMY, il y a divergence entre nous sur certains des fondamentaux que tu as énuméré SAMMY :

        ... - Le port du ni9ab n'est pas différent du port du voile, dans les deux cas, ces femmes ne font que pratiquer ...

        Si, il y a deux différences de taille. La première est que le hijāb (et non pas le "voile" au sens restrictif) est une obligation connue et reconnue, alors que le niqāb est une option surérogatoire et relève donc du choix de vie des concernés. Libre à eux de faire ce choix, aucun problème, mais ils doivent assumer toutes les contraintes et limitations supplémentaires qui en découlent. La seconde est que le hijāb ordinaire ne cache pas le visage et ne produit donc aucun des problèmes que nous avons évoqué, ni sur le plan professionnel, ni sécuritaire ni pédagogique.

        ... - Aucune loi ou règlement connus n'empêche les femmes de porter un hidjab, un ni9ab ou un 3djar dans l'espace public ou à l'université ...

        Si, il existe un tas de règlements qui interdisent que le visage d'une personne soit caché lorsqu'elle évolue dans les administrations et services publiques. Pour l'université SAKO a deja cité plus haut certains textes. Mais quand bien même ca ne serait pas le cas, mon propos ici est de dire que ça doit être fait et que j'approuverais cela totalement, sans pour autant avoir un problème ou un rejet de principe de ce choix.

        ... - Dans un pays musulman, les obligations religieuses priment sur toutes autres considérations, sauf exception ...

        Je voudrais bien, mais encore une fois il ne s'agit pas d'une obligation religieuse dans le cas présent mais d'une option au choix, et l'intérêt général ou l'ordre publique peuvent lui être imposé le cas échéant.

        ... - Aucun individu n'a le droit d'interdire ce qui est légal, protégé par la loi et reconnu par la société comme étant une norme ...

        Je suis d'accord sur le principe, mais je conteste son application au cas présent : un commandant de bord à un pouvoir dans sa cabine, un directeur en a dans son service, un imam dans sa salle de prière ... etc. Tous ces gens peuvent juger de l'intérêt du lieu dans certains contextes et sont en droit et même en devoir de décider de certaines choses selon leur jugement et estimations des risques ou des préjudices. Oui, cela n'équivaudra ni lois ni jurisprudence, et il est totalement du droit de la dame d'aller contester la décision de la professeure auprès de l'administration de l'établissement. Mais, jusqu'à ce qu'une autorité supérieure à la sienne en décide autrement, son autorité sur son cours doit être respectée et, pour ce qui me concerne en tant que citoyen, j'approuve sa décision sans aucune réserve !

        Donc, tu vois bien que nous divergeons de manière fondamentale, sur cette affaire comme sur ce qui en découle au plan global ...

        ​​​​​​​
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #34
          Envoyé par sammy
          l'Algérie est un pays musulman ou la religion ne peut pas être comparée à d'autres motivations.
          Justement, qu'est-ce qu'être "Musulman"? A l'origine, être "Musulman" signifiait être un sujet du califat musulman fondé par le prêcheur quraychite Mohamed. Le terme "Musulman" s'est ensuite globalisé suite aux conquêtes musulmanes pour signifier "être sujet du califat/royaume/émirat musulman dirigé par tel ou tel calife, sultan, roi ou émir".

          Les Moise, Jésus et Mohamed n'étaient pas littéralement des prophètes de Dieu mais des prêcheurs qui prêchaient pour leur tribu comme le faisaient beaucoup d'autres prêcheurs avant et après eux à travers le monde. D'ailleurs, même en 2024 en pleine révolution de l'intelligence artificielle et de l'exploration spatiale, il y a des milliers de prêcheurs à travers le monde qui s'autoproclament "prophètes" et qui prétendent que Dieu leur fait régulièrement des révélations divines.

          Les livres religieux (Torah, Bible et Coran) ne représentent pas littéralement les paroles de Dieu comme le prétendent les rabbins/prêtres/imams mais la propagande religieuse mensongère et les superstitions primitives des sociétés anciennes. D'ailleurs, l'Etat diabolique et barbare d'Israel à lui seul prouve que les religions sont des créations humaines. Moise n'était pas un prophète de Dieu mais un monstre qui commettait les pires atrocités au nom de son dieu imaginaire Yahweh.

          Malheureusement, en Algérie, le gouvernement ne nous apprend pas l'histoire réelle des religions mais la version propagandiste et mensongère importée du Moyen-Orient. Au lieu de créer un Etat algérien moderne fondé sur les sciences et l'innovation, les mafieux du cartel ANP/FLN ont créé un Etat soumis religieusement et politiquement au royaume diabolique d'Arabie Saoudite. La soumission de l'Algérie à l'Arabie Saoudite a atteint des niveaux si fanatiques que des Algériens se sont mis à massacrer d'autres Algériens au nom des superstitions primitives de tribus esclavagistes quraychites et israélites lointaines qui remontent à des milliers d'années.

          Concrètement, la jeune étudiante qui porte le niqab est avant tout une victime d'un régime corrompu qui la manipule avec des mensonges saoudiens au lieu de lui offrir une éducation moderne fondée sur le bon sens et les sciences. Il n'y a pas d'obligations divines mais des normes sociales et culturelles qui évoluent avec le temps. Le voile remonte aux sociétés anciennes qui vivaient dans des contextes difficiles marqués par le sexisme, la misogynie, l'analphabétisme, l'esclavage sexuel...etc. Mais de nos jours en pleine ère des droits de l'homme et de l'égalité des sexes, une femme algérienne n'a plus vraiment de raisons objectives de se voiler. Qu'on soit un homme ou une femme, il y a une règle sociale universelle à respecter pour favoriser l'harmonie sociale: S'habiller d'une manière correcte et se comporter d'une manière honorable.

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          • #35
            Hi Harrachi


            Si, il y a deux différences de taille. La première est que le hijāb (et non pas le "voile" au sens restrictif) est une obligation connue et reconnue, alors que le niqāb est une option surérogatoire et relève donc du choix de vie des concernés. Libre à eux de faire ce choix, aucun problème, mais ils doivent assumer toutes les contraintes et limitations supplémentaires qui en découlent.
            Je ne dirais pas surérogatoire mais plutôt une obligation qui ne fait pas l'unanimité, il y a divergence sur le sujet et celles qui le portent croient, comme beaucoup de 3oulama qui nous servent souvent de référence, qu'il fait partie du hidjab et qu'il est par conséquent, une obligation.

            La seconde est que le hijāb ordinaire ne cache pas le visage et ne produit donc aucun des problèmes que nous avons évoqué, ni sur le plan professionnel, ni sécuritaire ni pédagogique.
            Et je suis d'accord avec toi ( tu vois que nous sommes d'accord sur le principe lol ), sauf que je ne donnerais le pouvoir de décider de son interdiction à en classe aux professeurs sinon ces filles seront acceptées dans certains cours et pas d'autres alors qu'avec une interdiction général émanant d'une autorité tel que le ministère ou l'administration de l'université, tout le monde sera prévenu pour décider ce qu'il veut/peut ou veut/peut faire.



            Si, il existe un tas de règlements qui interdisent que le visage d'une personne soit caché lorsqu'elle évolue dans les administrations et services publiques. Pour l'université SAKO a deja cité plus haut certains textes. Mais quand bien même ca ne serait pas le cas, mon propos ici est de dire que ça doit être fait et que j'approuverais cela totalement, sans pour autant avoir un problème ou un rejet de principe de ce choix.
            La circulaire concerne les fonctionnaires et non les étudiantes qui ont pour seule obligation de lever leur voile le temps de se faire identifier lors des examens. Il y a en Algérie aucune loi qui interdit aux étudiantes de dévoiler leur face, ce qui veut dire que l'étudiante avait le droit d'être là ou elle était, ce qui me ramène à ma question initiale ...la professeure avait elle le droit de prendre la décision d'interdire le voile en classe ? ^^



            Je voudrais bien, mais encore une fois il ne s'agit pas d'une obligation religieuse dans le cas présent mais d'une option au choix, et l'intérêt général ou l'ordre publique peuvent lui être imposé le cas échéant.
            Comme je l'ai mentionné, il y a divergence sur le sujet, sinon oui, les autorités peuvent interdire ce qu'ils veulent ça ne sera pas une première, la police et l'armée le font déjà...mais ce n'est ni un sergent ni un commissaire qui a pris la décision d'interdire le voile.



            Je suis d'accord sur le principe, mais je conteste son application au cas présent : un commandant de bord à un pouvoir dans sa cabine, un directeur en a dans son service, un imam dans sa salle de prière ... etc. Tous ces gens peuvent juger de l'intérêt du lieu dans certains contextes et sont en droit et même en devoir de décider de certaines choses selon leur jugement et estimations des risques ou des préjudices. Oui, cela n'équivaudra ni lois ni jurisprudence, et il est totalement du droit de la dame d'aller contester la décision de la professeure auprès de l'administration de l'établissement. Mais, jusqu'à ce qu'une autorité supérieure à la sienne en décide autrement, son autorité sur son cours doit être respectée et, pour ce qui me concerne en tant que citoyen, j'approuve sa décision sans aucune réserve !
            Il y a eu un antécédent et l'autorité n'a pas donné raison au professeur, Il est du devoir des professeurs de connaitre les lois et les règlements de leur secteur et de leur université, ou au moins prendre la peine de faire une petite vérification surtout que ça touche à plus d'une personne.

            Pour ma part je me mets à la place de l'étudiante, personne ne lui a dit que son ni9ab était interdit quand elle s'est inscrite à l'université, la professeure a dû la surprendre quand elle lui a demandé de l'enlever et pour finir se faire sortir de la sorte pour une personne de son âge (surtout ida khebacha), tkoun traumatisée meskina bahdletha (tu me diras heureusement qu'elle porte ni9ab lol) et ça, ça me donne plus envie de blâmer la prof qui aurait du s'adresser à son administration au lieu de poser, devant tout le monde, un ultimatum à cette jeune femme...ce n'est pro et ça fait soug enssa

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