Algérie : Macron veut «réengager un travail» sur l’immigration, mais refuse de dénoncer «de manière unilatérale» les accords de 1968
En visite au Portugal, le chef de l’État a mis en garde contre les «jeux politiques» qui écornent la relation bilatérale, sur fond de crise diplomatique avec l’Algérie.
L’ultimatum, posé jeudi par François Bayrou, semble déjà perdre de sa force. En visite au Portugal, Emmanuel Macron a déclaré ce vendredi qu’il ne dénoncerait pas «de manière unilatérale» les accords de 1968 qui donnent aux Algériens des droits et des facilités uniques en France. Un tel acte n’aurait «aucun sens», a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.
Deux jours plus tôt, sur fond de crise diplomatique avec Alger, le premier ministre avait pourtant agité, et pour la première fois, une possible «remise en cause fondamentale» de ce texte particulier qui lie les deux pays. Une arme de dissuasion absolue pour tenter de convaincre les autorités algériennes de reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière, alors que celles-ci ont refusé à quatorze reprises de réadmettre l’auteur de l’attentat de Mulhouse (un Algérien sous OQTF).
À l’issue d’un comité interministériel, François Bayrou a ainsi laissé un délai de six semaines à ses homologues algériens pour réexaminer «la totalité des accords» entre les deux pays.
«Ils ont le droit à la vie tranquille»
Resté très discret sur l’imbroglio diplomatique, le chef de l’État a tenté de faire baisser la température, alors que l’ultimatum a jeté un nouveau coup de froid sur la relation bilatérale. Notamment du fait des «jeux politiques» qui ajoutent de l’huile sur le feu, a-t-il mis en garde. «Nous n’avancerons pas s’il n’y a pas un travail, on ne peut pas se parler par voie de presse, c’est ridicule, ça ne marche jamais comme cela», a-t-il temporisé, appelant l’Algérie à «réengager un travail de fond» avec la France sur les accords d’immigration.
«Des millions de Français sont nés de parents algériens, sont parfois binationaux, a-t-il poursuivi. Ils n’ont rien à voir avec ces débats et vivent en paix, adhérant aux valeurs de la République. (…) Ils ont le droit à la vie tranquille aussi.»
Emmanuel Macron a d’ailleurs recentré les débats sur les accords de 1994, une révision de ceux de 1968. «Nous avons engagé un travail avec le président Tebboune pour les moderniser et on le fera en bon ordre», a affirmé le chef de l’État.
Le Figaro . fr
En visite au Portugal, le chef de l’État a mis en garde contre les «jeux politiques» qui écornent la relation bilatérale, sur fond de crise diplomatique avec l’Algérie.
L’ultimatum, posé jeudi par François Bayrou, semble déjà perdre de sa force. En visite au Portugal, Emmanuel Macron a déclaré ce vendredi qu’il ne dénoncerait pas «de manière unilatérale» les accords de 1968 qui donnent aux Algériens des droits et des facilités uniques en France. Un tel acte n’aurait «aucun sens», a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.
Deux jours plus tôt, sur fond de crise diplomatique avec Alger, le premier ministre avait pourtant agité, et pour la première fois, une possible «remise en cause fondamentale» de ce texte particulier qui lie les deux pays. Une arme de dissuasion absolue pour tenter de convaincre les autorités algériennes de reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière, alors que celles-ci ont refusé à quatorze reprises de réadmettre l’auteur de l’attentat de Mulhouse (un Algérien sous OQTF).
À l’issue d’un comité interministériel, François Bayrou a ainsi laissé un délai de six semaines à ses homologues algériens pour réexaminer «la totalité des accords» entre les deux pays.
«Ils ont le droit à la vie tranquille»
Resté très discret sur l’imbroglio diplomatique, le chef de l’État a tenté de faire baisser la température, alors que l’ultimatum a jeté un nouveau coup de froid sur la relation bilatérale. Notamment du fait des «jeux politiques» qui ajoutent de l’huile sur le feu, a-t-il mis en garde. «Nous n’avancerons pas s’il n’y a pas un travail, on ne peut pas se parler par voie de presse, c’est ridicule, ça ne marche jamais comme cela», a-t-il temporisé, appelant l’Algérie à «réengager un travail de fond» avec la France sur les accords d’immigration.
«Des millions de Français sont nés de parents algériens, sont parfois binationaux, a-t-il poursuivi. Ils n’ont rien à voir avec ces débats et vivent en paix, adhérant aux valeurs de la République. (…) Ils ont le droit à la vie tranquille aussi.»
Emmanuel Macron a d’ailleurs recentré les débats sur les accords de 1994, une révision de ceux de 1968. «Nous avons engagé un travail avec le président Tebboune pour les moderniser et on le fera en bon ordre», a affirmé le chef de l’État.
Le Figaro . fr
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