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Il y a 51 ans, décédait Ahmed Messali Hadj : «Cette terre n’est pas à vendre !»

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  • Il y a 51 ans, décédait Ahmed Messali Hadj : «Cette terre n’est pas à vendre !»





    Le 3 juin 1974 à Gouvieux, en région parisienne, décédait, en exil, Ahmed Messali Hadj, fondateur du Parti du peuple algérien (PPA), du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), du Mouvement national algérien et de l’Etoile nord-africaine. Le 7 du même mois, son corps a été rapatrié et inhumé au cimetière Cheikh Senouci de Tlemcen, sa ville natale.


    Un enterrement sous haute surveillance policière que les responsables de l’époque voulaient interdire aux proches et militants, venus de plusieurs régions du pays, mais c’était en vain. Et même si sa famille n’a pas été autorisée à faire paraître un avis de décès dans la presse, une foule phénoménale, dont des femmes poussant des youyous, avait accompagné le défunt à sa dernière demeure.

    Le père du nationalisme algérien avait failli ne pas «revoir» sa patrie, même mort, puisque l’ambassadeur d’Algérie à Paris de l’époque, en l’occurrence, Mohamed Bedjaoui, avait refusé de délivrer l’autorisation de rapatriement, en raison du fait que Messali «ne détenait ni carte d’identité ni passeport algériens». Il avait fallu les menaces d’Anouar Benkalfat, gendre de Messali, d’organiser une manifestation devant la représentation diplomatique algérienne pour que les autorités algériennes débloquent la situation.
    Ce jour-là, le mur de la peur avait été brisé. Le pouvoir venait d’être défié, mais le leader, ses compagnons et les militants à sa cause étaient toujours bannis. Le déshonneur de l’histoire : celui qui, le 2 août 1936 au stade municipal d’Alger, annonça son fameux discours indélébile : «Cette terre bénie qui est la nôtre, cette terre de baraka, n’est pas à vendre ni à hypothéquer. Cette terre a ses enfants et ses héritiers, ils sont là vivants et ne veulent la donner à personne», ne sera reconnu administrativement algérien qu’après l’indépendance, précisément en 1965. Et politiquement réhabilité en 2007 par feu Abdelaziz Bouteflika en baptisant l’aéroport de Tlemcen-Zenata de son nom.

    Figure marquante

    L’histoire ne peut être perpétuellement reniée, ni occultée. Messali demeure l’une des figures les plus marquantes de l’histoire contemporaine de l’Algérie. Il est le premier à avoir formulé, dès les années 1920, une revendication explicite pour l’indépendance totale de l’Algérie, à une époque où la majorité des courants politiques algériens réclamaient seulement «des réformes ou l’égalité au sein de la République française…»

    «Alors qu’il a été le premier à porter l’idée nationale, son nom a été volontaire oublié pendant près de trente ans. C’est dans les années 1990, lorsque les historiens algériens ont commencé à fouiller dans le passé pour comprendre l’extrême violence qu’ils étaient en train de vivre, qu’ils ont redécouvert ce personnage. Ils avaient besoin de comprendre le présent à l’aune du passé», rappelait Benjamin Stora, lors d’un congrès organisé à Tlemcen en 2 000 sur Messali.
    Une époque où s’ouvrirent des interstices dans le système officiel, dans les discours, les représentations. Sans assister à des meetings de masse, des événements universitaires permettent d’évoquer le parcours de ce personnage

    Un autre fait qui mériterait d’être rapporté : le drapeau algérien avec le croissant rouge et l’étoile, symbolisant l’Etoile nord-africaine (choisi par Hocine Benchenhou, membre de l’Etoile nord africaine) a été confectionné par l’épouse de Messali Hadj, Emilie Busquant, le 14 juillet 1937.
    Au-delà de son parcours politique, Ahmed Messali Hadj impressionnait à travers l’image qu’il s’était donnée, sa gestuelle, sa tenue vestimentaire. Le zaïm nationaliste devait son charisme non seulement aux idées révolutionnaires qu’il défendait, mais également à sa capacité «de s’exprimer, de se donner à voir, à se mettre en scène et son action est théâtrale, cérémonielle, protocolaire et se soutient de l’émotion autant que de la raison…», le qualifie l’historien Omar Carlier dans son ouvrage Le Corps du leader : construction et représentation dans les pays du Sud.


    elwatan-dz.com




  • #2

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    • #3
      Messali Hadj : j'ai vu mon vieux père surveiller le sommeil des envahisseurs

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      • #4
        Un nationalisme pacifique ne mène à rien face à un colonisateur déterminer un parti autorisé qui a permis de repérer les nationalistes les plus dangereux , la révolution algérienne est né de la clandestinité.

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        • #5
          ...la révolution algérienne est né de la clandestinité.
          Les acteurs de la révolution algérienne ont tous été formés à l’école messaliste, l’Algérie lui doit tout.

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          • #6
            Les acteurs de la révolution algérienne ont tous été formés à l’école messaliste, l’Algérie lui doit tout.
            Surtout un certain génénar Bellounis et sa clique du MNA!!! Si bien que l'essence même du harkisme y trouve sa source!!!
            "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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            • #7
              Surtout un certain génénar Bellounis et sa clique du MNA!!!
              La parenthèse MNA etait erreur de jugement de la part de Messali, cela n'effacerait son parcours politique et son combat pour l’indépendance depuis les années 30.

              Quand Aï Ahmed est revenu de son exil en 90 , sa première visite en arrivant à Alger etait d'aller se recueillir sur la tombe de Messali Al Hadj à al Allia , en hommage à l'homme qui a inspiré des generations de nationalistes Algeriens..

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