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Grâce à la mobilisation des forces éprises de liberté à travers le monde, et au rôle de la diplomatie algérienne, six militants algériens arrêtés jeudi par les forces d’occupation ont été libérés hier. Les organisateurs de la flottille Somoud qui ont fait l’annonce ont précisé que les onze autres détenus algériens devraient être relâchés dans la journée d’aujourd’hui.
Selon les organisateurs, «les six Algériens libérés -Abderrezak Mokri, Zoubida Kherbache, Amara Ouanes, Ahmed Fouzi Bouaziz, Bendada Mohamed Zakaria et Tayeb Mehdane- ont atterri hier à Istanbul», précisant que «le transfert du reste du groupe devrait s’achever dans les heures à venir».
Ramdane Tazibt : «La lutte pour la libération de la Palestine continue»
De nombreuses formations politiques ont exprimé leur indignation et exigé la libération de tous les détenus. Après le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), qui avait organisé jeudi un rassemblement de soutien, le Parti des Travailleurs (PT) a tenu hier une conférence de presse au siège national pour dénoncer l’attaque et réclamer la libération de l’ensemble des militants arrêtés dans les eaux internationales.
«Les hautes autorités du pays nous ont rassurés : toutes les mesures nécessaires ont été prises pour obtenir la libération, sans condition, des 17 Algériens détenus», a déclaré Ramdane Tazibt, membre de la direction du PT, lors de cette rencontre en présence de Djeloul Djoudi (PT), Nacer Hamdadouche (MSP), Khalil Benabid (Jil Jadid) et de nombreux journalistes.
Pour lui, «ce dossier dépasse le cadre partisan. Il s’agit d’un enjeu national et humanitaire. La solidarité dans un tel moment n’est pas un alignement politique, mais un devoir national qui transcende les divergences».
Tazibt a également exigé «la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus algériens, l’arrêt du génocide à Ghaza et la levée du blocus criminel imposé à sa population ». Il a rappelé que cette flottille visait avant tout à attirer l’attention de la communauté internationale sur «un siège illégal condamné par de nombreuses instances, et sur l’impunité persistante de l’occupation sioniste».
Évoquant la figure de Zoubida Kherbache, ancienne députée du PT enlevée par les forces d’occupation et transférée dans la prison de Kesdiot, dans le désert du Néguev, Ramdane Tazibt a tenu à souligner «le courage et le patriotisme d’une militante historique».
«Zoubida n’est pas une militante ordinaire. Elle fait partie de la mémoire vivante du PT et incarne l’esprit de résistance de la femme algérienne. C’est elle qui a insisté pour embarquer dans cette mission, convaincue que ce qu’elle allait affronter en mer n’était rien comparé aux souffrances du peuple palestinien sous occupation », a-t-il confié. Et d’ajouter : « Elle représente le véritable visage de la combattante algérienne, celle qui défend la Palestine comme une extension des valeurs pour lesquelles nos martyrs se sont sacrifiés : la justice, la liberté et la dignité. »
«Un crime de piraterie»
Pour sa part, Nacer Hamdadouche, cadre du MSP, a qualifié l’attaque sioniste d’«acte de piraterie contre des humanitaires non armés».
«Ce qui s’est passé relève du terrorisme maritime. Nous appelons les gouvernements, les institutions internationales et les grandes puissances à exiger la libération immédiate de tous les détenus », a-t-il déclaré, dénonçant « un crime qui a provoqué une indignation mondiale et des manifestations massives, notamment en Italie, où une grève générale a rassemblé des centaines de milliers de personnes».
cresus.dz
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