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Génération tamazight

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  • Génération tamazight

    En Algérie, le moment était fort et l’émotion fut grande pour cet enseignant de la langue nationale tamazight quand il a vu que la matière qu’il enseigne fait réellement partie des épreuves de l’examen du baccalauréat de l’an 2008.

    Effectivement, pour la première fois dans l’histoire de la République algérienne, tamazight figurera dans les relevés de notes des candidats à cet examen. Le fait est passé presque inaperçu dans les médias et chez les responsables de l’éducation nationale.

    Les premiers absorbés par le projet de l’Union pour la Méditerranée venu d’outre-mer et les seconds savourent encore leur délivrance d’une peur de voir des résultats catastrophiques. Mais ne dit-on pas que les petites joies se savourent en cachette? Comment ne pas saluer cette autre petite victoire de cette langue millénaire sur l’Histoire et sur les hommes? Depuis 1949, date de la crise dite berbériste, des générations d’Algériens ont vu se dérouler, doucement mais sûrement, la saga linguistique.

    La revendication a été poliment ajournée, car il fallait concentrer les efforts pour libérer le pays du joug colonial. Malgré l’approbation des défenseurs de cette revendication quant au report de leur revendication, les tenants du déracinement culturel nourrissaient déjà l’inquiétude que la langue amazighe serait «une menace pour l’unité nationale».

    Le pays étant libéré, une autre génération reprend le flambeau de la lutte pour la langue maternelle. A l’inquiétude des gardiens du temple et de l’unité nationale, s’en est suivie la stupeur de voir les défenseurs de l’amazighité ébranler le régime de l’époque. C’était le Printemps berbère d’Avril 1980 qui a posé les premiers jalons de l’ouverture démocratique. La majorité des langues qui ont existé sur le pourtour méditerranéen ont disparu.

    Tamazight a eu le mérite de traverser des milliers d’années sans s’essouffler et ses enfants ont fait le reste. Qui a dit que le combat pacifique ne paie pas? La lutte pour la reconnaissance de cette langue est un exemple parfait du combat pacifique. «Quand j’entends le mot révolver je sors ma culture» quelle belle phrase du comédien français Francis Blanche pour répondre à Goebbels.

    Il est vrai que depuis sa promulgation en tant que langue nationale par décret présidentiel en 2002 suite aux événements du Printemps noir de Kabylie, tamazight n’a pas avancé à la vitesse de la foudre.

    Mais qu’importe la dimension temps pour une langue millénaire! «Jadis de bouche à oreille, aujourd’hui c’est sur du papier pour que les futures générations retrouvent les traces», disait le poète Lounis Ait Menguellat.
    «Accueillons cette lueur, présage de bonheur, toutes et tous pour une Algérie meilleure et une Démocratie majeure...» chantait quant à lui, avec sa voie éraillée taillée dans le roc du Djurdjura, le «Rebelle» Lounès Matoub. Tamazight n’est pas seulement à l’école mais aussi à l’examen du Bac en attendant une autre génération...

    Par l'Expression

  • #2
    JE suis trés content pour notre langue, mais juste une question.
    QUelle écriture ils ont adoptée pour l'enseigner?

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    • #3
      Bonjour

      @royce

      Pour la transcription on utilise le latin tout en apprenant thifinagh.

      Ce n'est que le début, petit à petit l'oiseau fait son nid.


      La revendication a été poliment ajournée, car il fallait concentrer les efforts pour libérer le pays du joug colonial. Malgré l’approbation des défenseurs de cette revendication quant au report de leur revendication, les tenants du déracinement culturel nourrissaient déjà l’inquiétude que la langue amazighe serait «une menace pour l’unité nationale»

      Voilà une lecture bien subjective de l'histoire, hypocrisie quand tu nous étouffe. Nous n'avons pas fini avec la démagogie et les discours nationalistes dans la presse.

      Faire des amalgames et des suggestions saugrenues sont des prés-requis chez les malheureuses plumes nationales.
      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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      • #4
        je préfère de loin que ce soit le latin.
        J'ai lu un livre d'un (je ne sais pas comment l'appeler; vous m'éclairerez) algérien, sur la différence entre (la langue et transcription latine et arabe.
        Et il montre que quand il s'agit de rigueur et de précision, le latin est meilleur.

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        • #5
          royce

          Ce n'est pas une question de préférence "personnelle" mais de commodité.

          Mais il se trouve que IL FAUT réhabiliter Thifinagh, donc les deux sont recommandés.

          Pour ce qui est de la rigueur, Thifinagh n'est nullement un obstacle, les étudiants en cette spécialité nous le confirmeront .

          Le chemin est long mais sûr.

          Thamâamrith a permis des avancées très importante.
          “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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          • #6
            wellah, je suis trés content. Je suis chawi. MEs parents ne m'ont pas appris notre langue. D'ailleurs, je craignais que le chawi disparaisse, vu que les chawis semblent moins attachés à leur langue que les kabyles.
            Mais, je me suis rendu compte du contraire, à travers le net.
            Il y a comme une prise de conscience pour la nouvelle génération. Le chawi est entrain de renaître ds les villes et villages des aures.
            Et les chawis d'outre-mer retrouvent leurs racines, comme la chanteuse Dihya, qui est née et a vécu en france. Dans ces chansons, elle ne s'exprime qu'en chawi.
            Vivement tamezgha d'athetcha(azeka en kabyle)

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            • #7
              royce,

              je préfère de loin que ce soit le latin.
              J'ai lu un livre d'un (je ne sais pas comment l'appeler; vous m'éclairerez) algérien, sur la différence entre (la langue et transcription latine et arabe.
              Et il montre que quand il s'agit de rigueur et de précision, le latin est meilleur
              .

              Moi,je préfère de loin que ce soit le Tifi-negh.

              On ne va tout de même pas revenir à cette querelle du choix de la graphie.

              Si l'on veut être juste, Tifi-negh s'impose de lui-même car cette graphie avait été développé par nos ancêtres pour notre langue. C'est le choix de l'authenticité.

              De son vivant, pour une simple raison technique (les machines à écrire étaient pourvues de police de caractères latin ), feu Mouloud Mameri avait opté pour les caractères latin ce qui a pour conséquence toute une génération d'adepte du tamazight formée dans cette graphie.

              La graphie arabe a été aussi utilisée pour l'écriture de notre langue maternelle.

              En conclusion, je dirai qu'en attendant la généralisation du Tifi-negh dans toute l'étendue de Tamzgha, dans notre pays, on devrait opter pour des sujets en Tifi-negh sur le recto et arabe ou latin sur le verso de la feuille.

              On aura donc un choix de sujet entre Tifi-negh/arabe et Tifi-negh/latin.

              .

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              • #8
                sur le plan de la transcription, il faut absolument que les academies algeriennes et marocainnes se concertent, meme avec des frontieres fermées, deja, on a perdu du temps au decollage, chacun y va de sa salade interne, alors qu'il serait raisonnable d'additionner les compétences, il y va de la credibilité de la langue tamazight elle meme, j'imagine une meme langue bien que parlée avec plusieures variantes, ca c'est moins grave, s'ecrire de 36 manieres, rien que pour la rentabilité des editeurs donc à terme leur existence meme, pose un gros probleme !
                à moins d'attendre eternellement les subventions de l'etat, c'est bien, mais c'est pas le meilleur moyen d'avancer


                @Pangeen

                "feu Mouloud Mameri avait opté pour les caractères latin ce qui a pour conséquence toute une génération d'adepte du tamazight formée dans cette graphie."

                ne fait pas parler les morts stp ! à l'epoque de Mameri, il etait question à peine de la parler legalement en public, c'etait pas gagné, en revanche, la question, les querelles plutot je dirais concernant la transcription, il faut admettre que c'est l'eternelle gueguerre entre les manipulateurs du pouvoir, qui ont pris pretexte zaama pour l'unicité de l'algerie pour forcer l'utilisation des caracteres arabes, c'etait sans compter avec les tetus et autres fanatiques de l'occidentalisation qui ne veulent voir que par le latin, consequences, le tifinagh a peu de chances de passer en algerie, en revanche, au Maroc, ils ont moins de complexes sur ce plan la ! le gouvernement marocain a eu la chance de n'avoir pas les crispations algeriennes s'en meler
                Dernière modification par tizi oualou, 13 juillet 2008, 10h36.

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                • #9
                  Et oui l'Imprevisible

                  Tu as raison

                  Le ''vouloir être algerien'' passe aussi par là.........le tifinagh : une estampille , un heritage

                  imaginez l'exploit par delà les siecles, l' Algerie réinventée ..l'Algerie independante instaure une ecriture tifinagh pour son autre langue nationale.



                  Ah si l'Algerie pouvait faire cela et si la situation economique et sociale etait meilleure..........y aurait pas besoin d'escompter une hypothetique reussite de l'UPM , ni de quoi que ce soit ..

                  Ah si ...... ..Une presence au monde , Algerie sure d'elle même, autonome dans ses jugements , autonome politiquement et ouverte à toute la planete ( le monde s'est reduit en 2008 avec internet- trains tres rapides, avion) , une voix qui compte, une santé economique grace à tous ses atouts ( pour 5 à 6 decennies encore ), une société equilibrée , une personnalité, un ''arrachement emancipatoire'' de l'Histoire pour mieux être avec tous les autres y compris la France du 3 ° millenaire , L'Algerie et l' algerien realisés , un algerien lambda amoureux de son pays, fier de ses origines ...

                  le rêve algerien

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                  • #10
                    ...
                    à l'epoque de Mameri, il etait question à peine de la parler legalement en public...
                    Tu as une vision réductrice de l'histoire.

                    L'époque de Mouloud Mammeri s'étend de 1917 à 1989.

                    Tu as passé sous silence toute la période ( 1965 à 1972 ) où feu Mammeri a enseigné le thamazight à l'universté d'Alger.

                    Le grand génocide de notre identité a commencé avec la fermeture définitive, en 1972, de cette chaire de kabyle tenue par feu Mammeri.

                    Le sentiment d'être un étranger dans mon propre pays, je l'avais ressenti dans ces années 70 quand un " imbécile " du tribunal de Dellys a refusé de me délivrer un certificat de nationalité parce que je ne l'ai pas demandé en arabe. Ce jour là, j'avais ressenti la nouvelle colonisation que je me suis juré de combattre jusqu'à la fin.

                    ...
                    il faut admettre que c'est l'eternelle gueguerre entre les manipulateurs du pouvoir, qui ont pris pretexte zaama pour l'unicité de l'algerie pour forcer l'utilisation des caracteres arabes, c'etait sans compter avec les tetus et autres fanatiques de l'occidentalisation qui ne veulent voir que par le latin, consequences, le tifinagh a peu de chances de passer en algerie,
                    ...
                    Certes il y a des querelles mais dans les faits, quand on se ballade à Tizi-ouzou, c'est le Tifi-negh qu'on apperçoit le plus souvent que ce soit sur les panneaux de signalisation routière ou sur les frontons des édifices publics. D'ailleurs les indications sont trilingues ( Tifi-negh, arabe et français ).

                    .

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                    • #11
                      Ca fait plaisir, mais pour quoi ne pas utiliser les lettre arabes comme le faisait nos ancetres avant la colonisation Francaise et ce depuis des centaines d'annees ? ou a defaut Tifinagh, pourquoi utiliser des lettres latines etrangeres a nous ?

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                      • #12
                        Tafsuuut Imazighen

                        Bonne nouvelle en effet que de voir tamazight faire enfin partie des épreuves du BAC........ça fait plaisir de voir les choses avancer (doucement, mais surement. )....depuis le temps où j'ai eu l'immense bonheur de l'étudier au collège. Que de bonheur, que de bons souvenirs, que d'émotions on a eu à étudier NOTRE CHERE LANGUE.....elle m'a été si bien enseignée grâce à un professeur à l'immense culture...qui nous a si bien transmis son amour et son combat pour notre langue.....tanemmirt-ik

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                        • #13
                          stinfag

                          mais pour quoi ne pas utiliser les lettre arabes comme le faisait nos ancetres avant la colonisation Francaise et ce depuis des centaines d'annees ? ou a defaut Tifinagh, pourquoi utiliser des lettres latines etrangeres a nous ?
                          On en a déjà parlé sur un autre topic........et t'es tjrs pas convaincu toi!!

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                          • #14
                            et t'es tjrs pas convaincu toi!!
                            convaincu de quoi ?!

                            Commentaire


                            • #15
                              Très bonne nouvelle, ça fait plaisir ...

                              Concernant la transcription de tamazight, je rejoins pangeen ... l'alphabet tifinagh doit être utilisé car c'est ce qui fait toute l'authenticité de tamazight ...

                              mais pour quoi ne pas utiliser les lettre arabes
                              tamazight a deja son alphabet ... pas la peine d'en chercher un autre ...
                              Ma d lebher asma'aa yeqqar, Tamazight assen a tt-nag°i ... (Quand la mer sera devenue désert, ce jour-là nous refuserons tamazight)

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