Comme à chaque Ramadhan les nécessiteux et les pauvres sont la principale préoccupation du gouvernement et au centre de l’intérêt des médias.
La flambée des prix des produits de large consommation et l’érosion du pouvoir d’achat qui caractérisent particulièrement ce mois sacré interpellent à chaque fois les décideurs sur l’ampleur de la pauvreté dans notrepays.
Et comme à chaque fois, aucune réponse convaincante n’est donnée par les responsables chargés par l’Etat de gérer le très délicat département de la Solidarité nationale et la promotion des actions visant à lutter contre les poches de pauvreté.
Quand aux citoyens, ils sont quotidiennement agressés par des scènes dramatiques de familles entières dans les rues s’adonnant à la mendicité, aux mamans avec enfants abandonnés sur les trottoirs, sans oublier ces images désolantes de personnes fouillant dans les poubelles en quête de nourriture.
Ce genre de scènes se multiplient durant le mois sacré de Ramadhan.
Pourtant l’Etat mobilise annuellement d’importants moyens financiers pour soutenir les couches les plus démunies de la société. Mais contre tout attente, les résultats sont là, visibles à l’œil nu ; au lieu de reculer la pauvreté avance dans notre pays ! Malgré le fait que la majorité des indicateurs financiers et économique sont au vert.
Un paradoxe qui a laissé perplexe les économistes. «Quand un pays lance un plan développement doté d’une faramineuse enveloppe financière dépassant les 200 milliards de dollars sur cinq ans, on est en droit d’attendre la création de beaucoup d’emplois.
Et qui dit création d’emplois dit surtout recul de la pauvreté», s’étonne un économiste.
Mais, malheureusement, les chiffres concernant le financement des actions au profit des démunies communiqués à chaque fois par le département étatique concerné ne cesse de s’alourdir d’année en année.
Ainsi et durant le Ramadhan 2007, 5,9 millions de repas ont été distribués aux nécessiteux à travers tout le territoire national. Ce chiffre passera à sept millions pour ce Ramadhan 2008. L’année passée pas moins de 1,25 million de couffins ont été distribués aux familles nécessiteuses alors que pour cette année, il est attendu la distribution de 1,5 million de couffins.
En ce Ramadhan 2008, le ministère de la Solidarité, les wilayas et les APC ont mobilisé 300 milliards de centimes pour financer les couffins distribués aux familles nécessiteuses et les repas chauds servis dans les restaurant de la Rahma.
Malgré ce niveau appréciable de mobilisation des fonds, les colonnes de la presse écrite rapportent quotidiennement depuis le début du mois sacré des informations de mécontentement des populations lors des opérations de distribution du couffin aux concernés.
Certains accusent ceux qui sont chargés de mener ces opérations de pratiquer le passe-droit. D’autres vont même jusqu’à accuser les autorités de fournir des couffins à ceux qui ne sont pas dans le besoin au détriment de ceux qui le sont. Certains parlent de cas de détournement pur et simple de cette aide de l’Etat. Dans cette anarchie, il n’est pas à écarter parfois que les vrais démunis ne bénéficient pas de ces denrées. Ces informations nous viennent en général des communes les plus pauvres du pays (lire encadré).
Mais alors quels sont les critères pour bénéficier de ces mesures de solidarité ? Selon le département étatique chargé de cette mission, sont concernées les familles ayant un revenu inférieur au salaire minimum garanti (SNMG), de l’ordre de 12 000 DA par mois.
Donc, il s’agit des non-assurés sans revenu, des personnes âgées ou handicapées sans revenu qui perçoivent une allocation forfaitaire de solidarité (AFS), de l’ordre de 3 000 DA par mois et les personnes occupant un emploi temporaire qui touche une indemnité d’activité générale (IAIG). Mais ces critères d’éligibilité sont éloignés de la réalité.
«Comment voulez-vous qu’une famille composée de six personnes ayant un revenu mensuel de 12 000 DA ou même de 20 000 DA par mois puisse aisément subvenir à ses besoins durant ce mois sacré avec la flambée des prix qui caractérise les marchés», s’insurge un père de famille.
Et d’ajouter : «Il ne faut pas s’étonner que certains de ces salariés à bas revenus, qui normalement ne doivent pas bénéficier de cette opération, se battent eux aussi pour accaparer un couffin du Ramadhan dont la valeur en denrées va de 3 000 à 5 000 DA». C’est ce qui explique le fait que la demande en aide pendant ce mois sacré est largement supérieur à ce qui est offert. Le ministère de la Solidarité reconnaît lui-même l’aggravation de ce phénomène ces dernières années.
Le guide d’orientation sur le déroulement de l’opération Ramadhan 2008 élaboré par le département de Ould Abbès souligne que l’enveloppe financière allouée par ce ministère était seulement de 51,5 millions de DA en 1999, année du lancement par l’Etat du «couffin du Ramdhan» et des «restaurants de la Rahma». Cette enveloppe passera de 114,2 millions de DA en 2004 à 130 millions de DA en 2008. Mais la part la plus importante des financements provient des collectivités locales, Assemblées populaires de wilaya (APW) et Assemblées populaires communales (APC). Les assemblées élues ont ainsi mobilisées une somme totale de 7 milliards de DA entre 2001 et 2007. Dont 1,2 milliard de DA pour la seule année 2006 et 1,5 milliard de DA en 2007. En 2008, les APW et les APW mobiliseront 2,473 milliards de DA au profit des démunis durant le mois de Ramadhan. Quant au budget de fonctionnement du ministère de la Solidarité nationale, il passera de 47,86 milliards de DA en 2006 à 85,5 milliards de DA dans l’avant-projet de la loi de finances 2009. Ce qui représente une augmentation de 78,64% en quatre an. Au total et en 2008, une enveloppe de 100 milliards, contre 31 milliards de DA en 1999 a été consentie par l’Etat au soutien des démunis, aux handicapés et aux titulaires de faibles revenus. Les résultats sont-ils à la hauteur des moyens financiers mobilisés. Rien n’est moins sûr !
La flambée des prix des produits de large consommation et l’érosion du pouvoir d’achat qui caractérisent particulièrement ce mois sacré interpellent à chaque fois les décideurs sur l’ampleur de la pauvreté dans notrepays.
Et comme à chaque fois, aucune réponse convaincante n’est donnée par les responsables chargés par l’Etat de gérer le très délicat département de la Solidarité nationale et la promotion des actions visant à lutter contre les poches de pauvreté.
Quand aux citoyens, ils sont quotidiennement agressés par des scènes dramatiques de familles entières dans les rues s’adonnant à la mendicité, aux mamans avec enfants abandonnés sur les trottoirs, sans oublier ces images désolantes de personnes fouillant dans les poubelles en quête de nourriture.
Ce genre de scènes se multiplient durant le mois sacré de Ramadhan.
Pourtant l’Etat mobilise annuellement d’importants moyens financiers pour soutenir les couches les plus démunies de la société. Mais contre tout attente, les résultats sont là, visibles à l’œil nu ; au lieu de reculer la pauvreté avance dans notre pays ! Malgré le fait que la majorité des indicateurs financiers et économique sont au vert.
Un paradoxe qui a laissé perplexe les économistes. «Quand un pays lance un plan développement doté d’une faramineuse enveloppe financière dépassant les 200 milliards de dollars sur cinq ans, on est en droit d’attendre la création de beaucoup d’emplois.
Et qui dit création d’emplois dit surtout recul de la pauvreté», s’étonne un économiste.
Mais, malheureusement, les chiffres concernant le financement des actions au profit des démunies communiqués à chaque fois par le département étatique concerné ne cesse de s’alourdir d’année en année.
Ainsi et durant le Ramadhan 2007, 5,9 millions de repas ont été distribués aux nécessiteux à travers tout le territoire national. Ce chiffre passera à sept millions pour ce Ramadhan 2008. L’année passée pas moins de 1,25 million de couffins ont été distribués aux familles nécessiteuses alors que pour cette année, il est attendu la distribution de 1,5 million de couffins.
En ce Ramadhan 2008, le ministère de la Solidarité, les wilayas et les APC ont mobilisé 300 milliards de centimes pour financer les couffins distribués aux familles nécessiteuses et les repas chauds servis dans les restaurant de la Rahma.
Malgré ce niveau appréciable de mobilisation des fonds, les colonnes de la presse écrite rapportent quotidiennement depuis le début du mois sacré des informations de mécontentement des populations lors des opérations de distribution du couffin aux concernés.
Certains accusent ceux qui sont chargés de mener ces opérations de pratiquer le passe-droit. D’autres vont même jusqu’à accuser les autorités de fournir des couffins à ceux qui ne sont pas dans le besoin au détriment de ceux qui le sont. Certains parlent de cas de détournement pur et simple de cette aide de l’Etat. Dans cette anarchie, il n’est pas à écarter parfois que les vrais démunis ne bénéficient pas de ces denrées. Ces informations nous viennent en général des communes les plus pauvres du pays (lire encadré).
Mais alors quels sont les critères pour bénéficier de ces mesures de solidarité ? Selon le département étatique chargé de cette mission, sont concernées les familles ayant un revenu inférieur au salaire minimum garanti (SNMG), de l’ordre de 12 000 DA par mois.
Donc, il s’agit des non-assurés sans revenu, des personnes âgées ou handicapées sans revenu qui perçoivent une allocation forfaitaire de solidarité (AFS), de l’ordre de 3 000 DA par mois et les personnes occupant un emploi temporaire qui touche une indemnité d’activité générale (IAIG). Mais ces critères d’éligibilité sont éloignés de la réalité.
«Comment voulez-vous qu’une famille composée de six personnes ayant un revenu mensuel de 12 000 DA ou même de 20 000 DA par mois puisse aisément subvenir à ses besoins durant ce mois sacré avec la flambée des prix qui caractérise les marchés», s’insurge un père de famille.
Et d’ajouter : «Il ne faut pas s’étonner que certains de ces salariés à bas revenus, qui normalement ne doivent pas bénéficier de cette opération, se battent eux aussi pour accaparer un couffin du Ramadhan dont la valeur en denrées va de 3 000 à 5 000 DA». C’est ce qui explique le fait que la demande en aide pendant ce mois sacré est largement supérieur à ce qui est offert. Le ministère de la Solidarité reconnaît lui-même l’aggravation de ce phénomène ces dernières années.
Le guide d’orientation sur le déroulement de l’opération Ramadhan 2008 élaboré par le département de Ould Abbès souligne que l’enveloppe financière allouée par ce ministère était seulement de 51,5 millions de DA en 1999, année du lancement par l’Etat du «couffin du Ramdhan» et des «restaurants de la Rahma». Cette enveloppe passera de 114,2 millions de DA en 2004 à 130 millions de DA en 2008. Mais la part la plus importante des financements provient des collectivités locales, Assemblées populaires de wilaya (APW) et Assemblées populaires communales (APC). Les assemblées élues ont ainsi mobilisées une somme totale de 7 milliards de DA entre 2001 et 2007. Dont 1,2 milliard de DA pour la seule année 2006 et 1,5 milliard de DA en 2007. En 2008, les APW et les APW mobiliseront 2,473 milliards de DA au profit des démunis durant le mois de Ramadhan. Quant au budget de fonctionnement du ministère de la Solidarité nationale, il passera de 47,86 milliards de DA en 2006 à 85,5 milliards de DA dans l’avant-projet de la loi de finances 2009. Ce qui représente une augmentation de 78,64% en quatre an. Au total et en 2008, une enveloppe de 100 milliards, contre 31 milliards de DA en 1999 a été consentie par l’Etat au soutien des démunis, aux handicapés et aux titulaires de faibles revenus. Les résultats sont-ils à la hauteur des moyens financiers mobilisés. Rien n’est moins sûr !
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