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Ouyahia et les risques de catastrophes naturelles : «Nous sommes assis sur une bombe»

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  • Ouyahia et les risques de catastrophes naturelles : «Nous sommes assis sur une bombe»

    Le Chef du gouvernement a reconnu, hier, qu’aucune région du pays n’est à l’abri des catastrophes naturelles. Selon lui, la construction dans les zones à risque et l'urbanisme anarchique constatés un peu partout aggravent les catastrophes naturelles. Pourtant, des textes de loi ont été promulgués, mais «ils ne sont pas appliqués à 100%», a-t-il regretté.

    Faisant référence à la construction dans les zones à risque et l'urbanisme anarchique, M. Ouyahia qui s’exprimait hier dans un point de presse à Alger, a estimé qu’aucun Etat au monde, «quels que soient sa force et son développement, ne peut faire face aux catastrophes naturelles».

    Et M. Ouyahia de préconiser l'aération des zones surpeuplées, soulignant que la solution radicale réside dans un développement stratégique des régions du pays. Cependant, il a reconnu que même si, «d'année en année, nos moyens d'intervention s'améliorent» et que l'Algérie «dispose de mesures de protection, il reste encore des insuffisances». «Nous avons des lacunes, mais en contrepartie, nous disposons de moyens aériens très efficaces et de grands moyens logistiques», a-t-il poursuivi.

    «Se serait mentir que de dire que nous avons toutes les dispositions d'intervention et de dire que nous sommes à l'abri d'une autre catastrophe, similaire ou plus grave», a encore affirmé M. Ouyahia, tout en relevant que l'Algérie a accusé «beaucoup de retard».

    De son avis, il existe une anarchie de l'urbanisme «qui est source d'aggravation des catastrophes naturelles». Même si des textes de loi ont été promulgués suite aux catastrophes qui ont touché notre pays, «ils ne sont pas appliqués à 100%», a reconnu le Chef du gouvernement. Et d’ajouter : «Plusieurs régions sont interdites à la construction, mais les citoyens, en raison de la crise du logement, ne respectent pas les directives.» Selon lui, les pouvoirs publics se retrouvent toujours face à un dilemme, car interdire la construction dans les zones à risque pourrait être parfois source d'émeutes», a-t-il expliqué. A signaler que le nombre des communes déclarées sinistrées officiellement par le gouvernement à la suite des inondations qui ont ravagé la wilaya de Ghardaïa, s’étend à 9 communes.

    Il s’agit des communes de Ghardaïa, Graga, Berriane, Daya-Bedahou, Bounoura, El-Atteuf, Zelfana, Metlili et Sebseb. Ahmed Ouyahia qui a présidé, hier, le conseil de gouvernement, a dressé le bilan officiel des pertes humaines et des dégâts matériels occasionnés par cette catastrophe naturelle. En ce qui concerne les pertes humaines, on a enregistré 34 décès, 89 blessés – dont 3 sont encore hospitalisés – et une seule personne portée disparue. Pour réparer les infrastructures des services publics et indemniser les habitants qui ont perdu leurs biens et habitations, le gouvernement a décidé de doter la wilaya de Ghardaïa d’une enveloppe de 20 milliards de dinars.

    Les équipes d’experts du CTC dépêchées sur les lieux pour l’expertise des logements endommagés ont pu contrôler plus de 9 600 logements. 600 logements ont été classés dans la catégorie rouge, 1 250 dans la catégorie orange et 8 000 classés en catégorie verte. 19 établissements scolaires sont endommagés. Selon M.Ouyahia, 10 écoles seront opérationnelles d’ici à un mois. Il a rassuré à l’occasion les élèves et leurs parents que la reprise des cours pour plus de 12 000 écoliers dans ces régions aura lieu samedi prochain.

    «L’Algérie n’a pas besoin de l’aide étrangère»

    A une question à propos du refus de l’Algérie des aides parvenues de certains pays étrangers, le chef du gouvernement a déclaré que l’Algérie grâce à son aisance financière actuelle n’a pas besoin d’aide. M. Ouyahia a justifié ce refus par le fait que certains cercles à l’étranger et à l’intérieur du pays – sans les nommer – ont déjà commencé leurs calculs électoralistes. Et même s’il ne l’a pas déclaré clairement, M. Ouyahia a fait savoir implicitement que ces aides ont des visées politiciennes.

    - InfoSoir
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