Bonjour,
Je viens de lire cet article publié dans le journal Le Monde paru ce jour. Il est intitulé "40 % des musulmans britanniques voudraient instaurer la charia chez eux".
Imaginez qu'en Algérie les chrétiens disent OK ce quartier sera maintenant gouverné selon les textes de la bible !
A mon avis ça ne passerez pas on le vivrez certainement comme une intrusion et à juste titre. Je trouve ça lamentable, si ces 40% ne sont pas d'accord avec les principes qui régissent la GB alors ils n'ont rien à y faire. Vivre en grande bretagne c'est accepter leurs règles (qu'on peut certes parfois critiquer). La religion après c'est quelquechose de privé, on ne doit pas l'imposer comme un mode de vie.
Franchement ça craint, comment voulez-vous qu'on soit accepté en Europe, qu'ils ne soient pas si méfiants envers nous ? c'est encore un mauvais coup pour nous qui cette fois nous est infligé par notre propre communauté.
40 % des musulmans britanniques voudraient instaurer la charia chez eux
LE MONDE | 20.02.06 | 13h34 • Mis à jour le 20.02.06 | 13h34
LONDRES CORRESPONDANT
n nombre accru de musulmans britanniques semble tenté par un repli identitaire. Selon un sondage ICM publié, dimanche 19 février, par le Sunday Telegraph, quatre musulmans de Grande-Bretagne sur dix souhaitent que la charia (loi islamique) soit instaurée dans les zones du pays où leur communauté est majoritaire. Une proportion égale de personnes interrogées s'y oppose.
1,6 million de personnes issues en majorité de familles venues d'Asie
La population du Royaume-Uni compte 1,6 million de musulmans. 45 % d'entre eux sont nés dans le pays. La majorité est issue de familles venues des pays d'Asie du Sud, notamment du Pakistan (43 %) et du Bangladesh (17 %). Moins de 10 % des musulmans britanniques sont nés dans le monde arabe (Maghreb et Moyen-Orient).
Un million d'entre eux vivent dans la région de Londres, et 150 000 à Birmingham, la deuxième ville du pays. En Angleterre, les autres centres urbains comptant une importante population musulmane sont Bradford, Leicester, Leeds, et Oldham.
Les Pakistanais et les Bangladais, notamment, restent socialement plus défavorisés que la moyenne nationale. Ils sont moins bien éduqués, en moins bonne santé, ont un niveau de vie moindre et des logements plus vétustes. Selon des chiffres officiels, le chômage est trois fois plus élevé (14 %) parmi les musulmans que dans les autres communautés du royaume, et l'absence de qualification professionnelle y est plus répandue (46 % contre 36 % en moyenne).
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D'après la même enquête, un musulman sur cinq dit "avoir de la sympathie pour les sentiments et les motivations" des quatre kamikazes auteurs des attentats du 7 juillet 2005 à Londres (56 morts et 700 blessés). Mais l'écrasante majorité d'entre eux (96 %) condamnent ces attaques terroristes et 90 % se sentent personnellement "loyaux" envers la Grande-Bretagne. Les résultats de ce sondage reflètent une nette radicalisation d'une partie des musulmans du royaume. C'est l'avis des sondeurs qui suivent depuis plusieurs années l'évolution de cette communauté. C'est aussi l'opinion des principaux intéressés. 60 % d'entre eux pensent que leur communauté est plus "aliénée" à l'égard de la société britannique qu'il y a un an, et 46 % croient qu'elle est plus "radicale".
Ce que constatent avec inquiétude les élus musulmans et les représentants de la communauté. Pour Sadiq Khan, député travailliste musulman, ce sondage est "alarmant" : "Nous devons redoubler d'efforts, a-t-il dit, pour intégrer les musulmans dans la société britannique." Ce parlementaire appartient à un "groupe de travail" mis en place après les attentats-suicide de Londres pour combattre l'extrémisme qui a nourri le vivier d'où sont sortis les quatre auteurs des attaques de juillet 2005.
Sir Iqbal Sacranie, secrétaire général du Conseil musulman de Grande-Bretagne, la principale association communautaire, voit dans ces chiffres la preuve du "degré d'attachement" de ses coreligionnaires à "un mode de vie régi par une éthique islamique". Mais ils expriment aussi, selon lui, "la large opposition des musulmans britanniques à la prétendue guerre contre le terrorisme".
Nombre de jeunes musulmans de Grande-Bretagne éprouvent compassion, solidarité et colère face au sort de leurs coreligionnaires, acteurs ou victimes de plusieurs grands conflits dans le monde : Cachemire, Palestine, Afghanistan ou Irak. Ces sentiments conduisent une infime minorité à un militantisme radical ou à l'action terroriste, comme les kamikazes du 7 juillet 2005, pourtant apparemment bien intégrés.
BESOIN D'APPARTENANCE
Ils amènent aussi une grande partie des musulmans à adopter des vues politiques très différentes de la majorité des Britanniques. Selon un sondage du Times paru il y a deux semaines, 53 % des musulmans estiment que "la communauté juive de Grande-Bretagne a trop d'influence sur la conduite de la diplomatie", et 52 % seulement approuvent le droit à l'existence de l'Etat d'Israël.
Beaucoup d'entre eux trouvent la réponse à leur "différence" par un repli sur leur identité musulmane, qui satisfait leur besoin d'appartenance. Ce comportement ne fait que renforcer le sentiment qu'ils ont d'être marginalisés. Depuis le 7 juillet, le gouvernement s'efforce, avec le soutien des chefs de la communauté, d'apaiser les frustrations des jeunes et d'encourager leur intégration civique. Cette politique n'a jusqu'ici guère porté ses fruits, comme l'a reconnu, au vu du dernier sondage, le ministre de l'intérieur, Charles Clarke.
Jean-Pierre Langellier
Article paru dans l'édition du 21.02.06
Je viens de lire cet article publié dans le journal Le Monde paru ce jour. Il est intitulé "40 % des musulmans britanniques voudraient instaurer la charia chez eux".
Imaginez qu'en Algérie les chrétiens disent OK ce quartier sera maintenant gouverné selon les textes de la bible !
A mon avis ça ne passerez pas on le vivrez certainement comme une intrusion et à juste titre. Je trouve ça lamentable, si ces 40% ne sont pas d'accord avec les principes qui régissent la GB alors ils n'ont rien à y faire. Vivre en grande bretagne c'est accepter leurs règles (qu'on peut certes parfois critiquer). La religion après c'est quelquechose de privé, on ne doit pas l'imposer comme un mode de vie.
Franchement ça craint, comment voulez-vous qu'on soit accepté en Europe, qu'ils ne soient pas si méfiants envers nous ? c'est encore un mauvais coup pour nous qui cette fois nous est infligé par notre propre communauté.
40 % des musulmans britanniques voudraient instaurer la charia chez eux
LE MONDE | 20.02.06 | 13h34 • Mis à jour le 20.02.06 | 13h34
LONDRES CORRESPONDANT
n nombre accru de musulmans britanniques semble tenté par un repli identitaire. Selon un sondage ICM publié, dimanche 19 février, par le Sunday Telegraph, quatre musulmans de Grande-Bretagne sur dix souhaitent que la charia (loi islamique) soit instaurée dans les zones du pays où leur communauté est majoritaire. Une proportion égale de personnes interrogées s'y oppose.
1,6 million de personnes issues en majorité de familles venues d'Asie
La population du Royaume-Uni compte 1,6 million de musulmans. 45 % d'entre eux sont nés dans le pays. La majorité est issue de familles venues des pays d'Asie du Sud, notamment du Pakistan (43 %) et du Bangladesh (17 %). Moins de 10 % des musulmans britanniques sont nés dans le monde arabe (Maghreb et Moyen-Orient).
Un million d'entre eux vivent dans la région de Londres, et 150 000 à Birmingham, la deuxième ville du pays. En Angleterre, les autres centres urbains comptant une importante population musulmane sont Bradford, Leicester, Leeds, et Oldham.
Les Pakistanais et les Bangladais, notamment, restent socialement plus défavorisés que la moyenne nationale. Ils sont moins bien éduqués, en moins bonne santé, ont un niveau de vie moindre et des logements plus vétustes. Selon des chiffres officiels, le chômage est trois fois plus élevé (14 %) parmi les musulmans que dans les autres communautés du royaume, et l'absence de qualification professionnelle y est plus répandue (46 % contre 36 % en moyenne).
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D'après la même enquête, un musulman sur cinq dit "avoir de la sympathie pour les sentiments et les motivations" des quatre kamikazes auteurs des attentats du 7 juillet 2005 à Londres (56 morts et 700 blessés). Mais l'écrasante majorité d'entre eux (96 %) condamnent ces attaques terroristes et 90 % se sentent personnellement "loyaux" envers la Grande-Bretagne. Les résultats de ce sondage reflètent une nette radicalisation d'une partie des musulmans du royaume. C'est l'avis des sondeurs qui suivent depuis plusieurs années l'évolution de cette communauté. C'est aussi l'opinion des principaux intéressés. 60 % d'entre eux pensent que leur communauté est plus "aliénée" à l'égard de la société britannique qu'il y a un an, et 46 % croient qu'elle est plus "radicale".
Ce que constatent avec inquiétude les élus musulmans et les représentants de la communauté. Pour Sadiq Khan, député travailliste musulman, ce sondage est "alarmant" : "Nous devons redoubler d'efforts, a-t-il dit, pour intégrer les musulmans dans la société britannique." Ce parlementaire appartient à un "groupe de travail" mis en place après les attentats-suicide de Londres pour combattre l'extrémisme qui a nourri le vivier d'où sont sortis les quatre auteurs des attaques de juillet 2005.
Sir Iqbal Sacranie, secrétaire général du Conseil musulman de Grande-Bretagne, la principale association communautaire, voit dans ces chiffres la preuve du "degré d'attachement" de ses coreligionnaires à "un mode de vie régi par une éthique islamique". Mais ils expriment aussi, selon lui, "la large opposition des musulmans britanniques à la prétendue guerre contre le terrorisme".
Nombre de jeunes musulmans de Grande-Bretagne éprouvent compassion, solidarité et colère face au sort de leurs coreligionnaires, acteurs ou victimes de plusieurs grands conflits dans le monde : Cachemire, Palestine, Afghanistan ou Irak. Ces sentiments conduisent une infime minorité à un militantisme radical ou à l'action terroriste, comme les kamikazes du 7 juillet 2005, pourtant apparemment bien intégrés.
BESOIN D'APPARTENANCE
Ils amènent aussi une grande partie des musulmans à adopter des vues politiques très différentes de la majorité des Britanniques. Selon un sondage du Times paru il y a deux semaines, 53 % des musulmans estiment que "la communauté juive de Grande-Bretagne a trop d'influence sur la conduite de la diplomatie", et 52 % seulement approuvent le droit à l'existence de l'Etat d'Israël.
Beaucoup d'entre eux trouvent la réponse à leur "différence" par un repli sur leur identité musulmane, qui satisfait leur besoin d'appartenance. Ce comportement ne fait que renforcer le sentiment qu'ils ont d'être marginalisés. Depuis le 7 juillet, le gouvernement s'efforce, avec le soutien des chefs de la communauté, d'apaiser les frustrations des jeunes et d'encourager leur intégration civique. Cette politique n'a jusqu'ici guère porté ses fruits, comme l'a reconnu, au vu du dernier sondage, le ministre de l'intérieur, Charles Clarke.
Jean-Pierre Langellier
Article paru dans l'édition du 21.02.06
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