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Perdre ses cheveux ... Est-ce que forcement, perdre son estime de soi?

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  • Perdre ses cheveux ... Est-ce que forcement, perdre son estime de soi?

    L’enfant trop gros, l’ado qui ne grandit pas, l’adulte qui... perd ses cheveux. Dès que l’apparence diffère un peu de la norme....
    l’image corporelle peut poser problème d'estime et de confiance en soi .


    On perd 50 à 150 cheveux par jour. Moins de 1% de notre tignasse. Chaque cheveu a une vie moyenne de cinq ans, au bout de laquelle il tombe. Chez la plupart des gens, ça repousse. Mais certains constatent plutôt dans le miroir que leur tête se dégarnit petit à petit et qu’un fin duvet remplace leur chevelure.

    Environ 70 % des hommes sont affectés par la calvitie, qui est très souvent héréditaire et se transmet par la lignée maternelle. Les tempes se dégarnissent, le front « recule » et le dessus du crâne apparaît à travers des cheveux de plus en plus clairsemés.

    S’il y en a qui s’en accomodent, d’autres prennent les devants et se rasent le coco subito. Il y en a d’autres, encore, qui sont prêts à tout pour ne pas afficher un crâne dégarni.



    La calvitie peut frapper à tout âge. Parfois dès la fin de l’adolescence. Un excès d’une hormone masculine (dihydrotestostérone) inhibe le fonctionnement normal de la « programmation capillaire » qui assure normalement, tout au long de la vie, 20 à 30 repousses pour chaque cheveu.

    La calvitie frappe aussi les femmes, chez lesquelles elle apparaît dans la soixantaine, avec la ménopause qui entraîne une diminution du taux d’hormones féminines.

    L’accouchement provoque aussi une perte de cheveux. Les cheveux restés en place durant la grossesse, à cause de facteurs hormonaux, tombent par poignées. Le stress intense, la chimiothérapie, une maladie de la peau, un régime amaigrissant trop sévère, les médicaments utilisés contre le cholestérol, l’acné et l’hypertension peuvent aussi entraîner la perte de cheveux ou une calvitie temporaire.

    Il n’y a pas mille moyens d’empêcher le coco de se dégarnir trop vite, dans les cas de calvitie commune. Parmi la foule de produits offerts sur le marché, il n’existe que deux médicaments dont les résultats ont été testés scientifiquement, selon l’ordre des dermatologues : le Rogaine et le Propecia (ce dernier, contenant de la finastéride, une substance interdite en compétitions sportives, est bien connu pour avoir valu deux ans de suspension de hockey international au gardien José Théodore). Ces produits fonctionnent à condition que le client continue le traitement toute sa vie. L’autre solution, c’est la microgreffe de cheveux. Tout aussi efficace et... permanente.

    Difficile pour l'estime personnelle

    Ces écarts peuvent représenter une perte difficile, voire intolérable à supporter, selon le niveau de confiance en soi de la personne.

    Certains en font un sujet de plaisanterie, alors que d’autres surveillent avec anxiété le dévoilement forcé de leur crâne. Tout est fonction de la capacité d’adaptation des individus, selon la psychanalyste Hélène Morrissette.

    Et de la signification qu’ils donnent à leur chevelure. Pour certains, tel le Samson de la Bible, elle est synonyme de virilité et de pouvoir. À d’autres, un crâne rasé, tels ceux de « l’inspecteur Kojak » ou de Bruce Willis, apportera la même impression de force et de puissance. « Ils portent la tête tellement haute qu’elle a dépassé le niveau de la chevelure », interprète avec humour le psychanalyste André Renaud, professeur retraité de l’École de psychologie de l’Université Laval.

    Question de « banque »

    L’homme atteint de calvitie pourra douter de sa capacité à séduire si sa « banque » d’estime de soi est pauvre, explique Mme Morrissette. L’estime de soi est composée d’une foule de choses. Pour certains ou certaines, la banque est pauvre : l’estime de soi ne repose que sur leur apparence. Mais si la banque est remplie avec une réussite professionnelle, de l’humour, des intérêts variés, des habiletés sportives, des liens familiaux et un bon réseau d’amis, énumère Hélène Morrissette, une baisse du compte de l’apparence physique aura moins d’impact... La confiance dans la capacité de séduction en souffrira à peine.

    En plus d’attaquer la confiance en soi, la calvitie peut aussi être perçue comme un signe de vieillissement. Ou être assimilée à une perte de contrôle sur notre corps. « Or ce contrôle est très valorisé dans nos sociétés, poursuit la psychanalyste. On prête, à tort ou à raison, bien des qualités, dont la force de caractère, aux gens minces et en forme. »

    Le cheveu est porteur de beaucoup de sens, analyse encore André Renaud. Il « parle » même et traduit un peu la personnalité de son propriétaire. Le cheveu hérissé ou en bataille indique la violence et la dureté alors que bien lissé, il donne une image de soumission. L’ado se sert souvent de ses couettes pour affirmer sa différence.

    Règle générale, moins l’individu dispose de force intérieure, plus il mettra d’accent sur les éléments extérieurs, sur le style, comme le vêtement et la coiffure, pour se distinguer.

    Le cheveu porte un lourd héritage. Dans les cultures et les religions anciennes, rappelle M. Renaud, le cheveu long était un signe de rang social élevé et de pouvoir tandis que le crâne rasé marquait la soumission. Chez les prêtres catholiques, la tonsure indique le renoncement à la séduction.

    - Par AFP
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