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Teza, sacré Tanit d’or du festival de Carthage

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  • Teza, sacré Tanit d’or du festival de Carthage

    Le rideau est tombé samedi dernier sur la 22e édition des Journées cinématographiques de Carthage, au théâtre municipal.

    Tapis rouge, danseurs sur échasses, flashes et crépitements des photographes sur les stars du festival, ont accueilli avec faste les invités des des Journées cinématographiques de Carthage 2008.

    Après les salutations d’usage et le making of sur cette 22e édition des des Journées cinématographiques de Carthage la présidente de l’événement, Dora Bouchucha, a souhaité la bienvenue, soulignant la présence massive et enthousiaste du public qui était effectivement au rendez-vous. Un public nombreux de cinéphiles dont on jalousait l’existence, comparé au nôtre algérien. Quelque peu anarchique mais toujours là quand même! Ainsi, après 8 jours de projection, de rencontres, de débats fructueux, il était temps de lever le voile sur les lauréats récipiendaires des Tanit et autres consécrations de cette manifestation arabo-africaine.

    Le jury cinéma, présidé par l’écrivain Yasmina Khadra avec comme membres, le cinéaste tunisien Nouri Bouzid, le cinéaste égyptien Izat Laâlyli, la belle actrice française Emmanuelle Béart ainsi que le chanteur sénagalais Ismaïl Lô notamment, a annoncé le palmarès. Aussi, l’Algérie raflera 4 prix et non des moindres pour l’excellent film de Lyès Salem, Mascarades, Le Prix des enfants, celui de l’espoir féminin, pour Rym Takoucht dans son rôle de l’épouse libre et responsable ainsi que le Prix de la première oeuvre. Le Prix spécial du jury est décerné aussi à La maison jaune d’Amor Hakkar.

    La cinéaste Djamila Sahraoui obtiendra une bourse, sous forme d’aide du CNC français et de TV5 pour son scénario Ourdia avait deux enfants.

    C’est aussi le film éthiopien Teza, du réalisateur Haïle Gerima, qui a été consacré lors de cette cérémonie de clôture.Ce film poignant et combien militant et d’actualité a reçu le Tanit d’or, récompensé pour la meilleure image, son montage et sa musique, et du meilleur second rôle masculin lequel a été attribué à Abeye Tedla.

    Par ailleurs, un Prix d’honneur pour l’ensemble de sa carrière a été décerné à l’acteur Sigui Kouyaté (Burkina Faso), qu’on a déjà vu dans Litlle Sénagal de Rachid Bouchareb avec lequel il vient de tourner dans son nouveau film. Par ailleurs, un Tanit d’argent a été remis à Leïla’s Birthday de Rachid Meshraoui (Palestine). L’acteur principal, à savoir Ahmed El Bakri, a reçu le Prix d’interprétation masculine.

    Le Prix d’interprétation féminine est revenu à Kdzaï Chimbaïra pour son rôle dans Zimbabwe de Darell Roodt (Afrique du Sud).

    Le Tanit de bronze a été attribué à Khamsa du Tuniso-Francais Karim Dridi, lequel a obtenu également le Prix du montage et le Prix du meilleur espoir masculin pour Marco Cortes. Le Prix du second rôle féminin a été attribué à Mimouna Dirar pour son rôle dans Faro, la reine des eaux de Salif Traoré.
    Côté court métrage, le Tanit d’or est revenu à Clean hands dirty stop de l’Egyptien Karim Fanous, le Tanit d’argent à Lazhar du Tunisien Bahri ben Yahmed et le Tanit de bronze à Litlle sun du Syrien Alfounz Tanjour.

    Une mention spéciale de la narration est revenue au film égyptien Aïn Shams de Ibhraim Battout. Ceci côté cinéma.

    S’agissant des courts métrages dans la catégorie vidéo, le jury, après délibération, a décidé de ne pas décerner de prix après avoir retiré un court sur les 11 en compétition. Un geste radical que le jury ne daignera pas expliquer sur les tréteaux du TRT...

    Côté film vidéo, le Tanit d’or a été attribué à Une affaire de nègres de Osvalde Lewat (Cameroun), le Tanit d’argent pour Mémoire d’une femme du Tunisien Karim Oueslati et le Tanit de bronze à Souriez, vous êtes au sud du Liban (Jordanie).

    Aussi trois prix ont été décernés à des personnages qui se sont distingués dans des documentaires, à savoir Fadma dans J’ai tant aimé de la Marocaine Dalila Ennadre, Anette Mbaye d’Erneville dans Mère-Bi du Sénégalais Ousmane Wiliam Mbaye et Esther dans Mémoire d’une femme du Tunisien Laâssad Oueslati. Enfin, plusieurs prix d’encouragement et des aides financières ont été attribués, notamment un Prix spécial à La prière de l’absent du Syrien Nidhal Hassen. Le prix Lyès Zrelli (grand assistant réalisateur tunisien récemment décédé) a récompensé Lotfi Mahfoudh pour son court métrage Ryeh et Malik, Amara pour son court métrage Le poisson noyé.

    Riche et divers, le public qui s’est déplacé à cette 22e session a eu cette année à apprécier de bons films, de plus ou moins bonne qualité dont le dénominateur commun a été, dira Yasmina Khadra lors de son allocution de bienvenue «leur engagement à nous faire voyager. Des films qui nous ont émus et enrichis», traduisant par là l’essence du cinéma, lequel a-t-il dit «est le vecteur de partage et de fraternité».

    A la fin de la cérémonie, les spectateurs ont suivi la projection en première mondiale du film Thalatoun du réalisateur Fadhel Jaziri.

    Cette cérémonie a été rehaussée par la présence du ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine tunisien qui a décerné le Tanit d’or au film Teza de Hailé Gérima qui a beaucoup parlé de ses voyages en Algérie et en Tunisie, notamment et ses convictions de paix et de liberté en Afrique, tout en évoquant ce grand psychiatre et figure engagée contre le colonialisme, à savoir Frantz Fanon.

    De notre envoyée spéciale à Tunis O.HIND, L'Expression
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