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Le commandant de l’ALN Ali Bennour ressuscité par un documentaire

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  • Le commandant de l’ALN Ali Bennour ressuscité par un documentaire

    La petite salle de théâtre de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a abrité, lundi dernier, la projection en avant-première d’un documentaire de 52 minutes consacré au chahid Ali Bennour, commandant de l’ALN et chef de la zone 4 de la Wilaya III historique.

    Réalisé par le jeune Rachid Adel, le film documentaire regardé par une foule nombreuse retrace la vie du chahid que tout le monde appelait Ali Moh N’Ali depuis sa naissance un certain 10 mai 1927 au village Ighil Yahia Ouali, dans la commune de Tadmaït, jusqu’à son exécution par l’armée française en octobre 1959. Les témoignages de son frère, lui aussi ancien maquisard, de son fils et de plusieurs autres frères d’armes ont agrémenté ce documentaire auquel le réalisateur a inséré des images d’archives, entre photographies et vidéos qui ont donné une âme certaine à l’œuvre. Ce fils de Sidi Ali Bounab, dont le père et deux frères sont tombés au champ d’honneur, a été raconté pendant près d’une heure depuis sa tendre enfance jusqu’à son engagement aux côtés du PPA-MTLD avant même sa majorité. Aux côtés de Krim Belkacem, il militera au sein du parti et intégrera en 1948 la fameuse Organisation secrète (OS) et c’est sans surprise qu’on le trouve parmi les actifs de la nuit du 1er Novembre 1954 dans sa région natale de Tadmaït.

    Des témoignages ressortent les exploits militaires du martyr Ali Bennour qui a fait vivre le calvaire aux responsables militaires de la France coloniale qui ont même utilisé le napalm dans la région de Draa El Mizan, en 1958, en guise de représailles et de vengeance à la suite d’actions héroïques des combattants de la zone 4 que dirigeait le commandant Bennour.

    Les qualités humaines du chahid ont également été relevées par les témoignages de ses compagnons d’armes qui affirmaient que ce héros de la guerre de Libération nationale se comportait en véritable frère avec les soldats qu’il commandait. Il partageait tout avec les djounoud.

    L’un des témoins affirme dans le film que Ali Bennour «dirigeait les actions armées aux côtés de ses éléments, même quand il a été promu commandant de l’ALN, chef de la zone 4». Une zone qui va de la région de Si Mustapha dans la wilaya de Boumerdes jusqu’aux hauteurs de Aïn El Hammam, en passant par le chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou ainsi que toute la région sud de la wilaya.

    C’est dire l’importance de la zone 4 dans l’organigramme de la Wilaya III historique. Une zone comprenant le chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou et proche de la capitale et la wilaya IV historique dont les responsables ont souvent sollicité de l’aide de la wilaya III. Aide qui transitait naturellement par la zone 4 et le chahid Bennour.

    C’est lors d’une inspection effectuée le 18 octobre 1959, dans la localité d’At Yahia Moussa où il devait rendre visite aux djounoud blessés, en compagnie du chahid Ramdane Oukil, qu’il a été blessé lors d’un accrochage avec l’armée française, et ce, suite à une dénonciation. Capturé, il sera transféré dans un campement militaire à Draa El Mizan où les spécialistes des «interrogatoires» essaieront de le retourner contre la révolution.

    Son nationalisme indéfectible et son refus de collaborer avec les forces coloniales lui coûteront l’exécution sommaire, lui et l’infirmier de la zone Ramdane Oukil, près de la localité de Draa El Mizan.A la fin de la projection, le fils du commandant de l’ALN lancera un appel dans le sens de la réalisation d’autres projets cinématographiques pour recueillir les témoignages des anciens maquisards encore en vie afin de ne pas laisser les nostalgiques de l’Algérie française écrire l’histoire de la guerre d’indépendance à leur façon. Slimane, le frère d’Ali Bennour, également ancien combattant de l’ALN et seul rescapé de la guerre de libération (après la mort de son père et de ses trois frères pour la libération de l’Algérie), fera de même, estimant qu’avec la perpétuation de la mémoire des martyrs de la révolution et leurs hauts faits d’armes contre l’armée française, les jeunes générations pourront prendre exemple de l’engagement de leurs aînés.

    Le directeur du musée El Moudjahid de la ville des Genêts a également pris la parole pour rappeler la disponibilité de l’institution qu’il dirige à aider tous ceux qui sont tentés par la réalisation de ce genre d’œuvres.

    Par la Tribune
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