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« Rusty James » le diamant noir de Francis Ford Coppola

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  • « Rusty James » le diamant noir de Francis Ford Coppola

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    « Rusty James » le diamant noir de Francis Ford Coppola

    LE MONDE | 07.02.2017 à 08h35
    Mis à jour le 07.02.2017 à 09h33

    La réédition de ce film, réalisé en 1983, éclaire
    le versant intime de l’œuvre du cinéaste.

    Mickey Rourke et Matt Dillon dans « Rusty James »
    Au début des années 1980, alors qu’il sort du succès planétaire d’Apocalypse Now,Francis Ford Coppola se lance dans un défi périlleux : celui du cinéma électronique, utopie qu’il met à l’œuvre dès Coup de cœur (One from the Heart), en 1982. Le cinéaste rachète un vieux studio hollywoodien, invente une nouvelle manière de tourner, à la croisée du cinéma, du théâtre et de la télévision. A la télévision, il emprunte le tournage dans les conditions du direct ; au théâtre, l’artificialité pure des décors, qui s’emboîtent, coulissent. Pendant le tournage, Coppola s’enferme dans son van, baptisé le « Silver Fish », rempli d’appareils enregistreurs et d’écrans vidéo. L’ambition de Coup de cœur est de mêler le passé du cinéma américain (l’âge des studios et la comédie musicale) à son futur, que Coppola, en rêveur fou, essaie de faire advenir. A sa sortie, Coup de cœur est un échec commercial, qui oblige le cinéaste à vendre les studios *Zoetrope et à accepter des commandes. La première d’entre elles est passée par les élèves d’une école primaire californienne, la Lone Star School, qui expriment, par la voix de leur bibliothécaire, le souhait de voir adapter par ses soins un roman pour adolescents, The Outsiders de S. E. Hinton. Coppola y met à profit ses expérimentations, tout en revoyant ses moyens à la baisse. Lorsqu’il ne tourne pas, Coppola travaille avec Hinton sur le scénario d’un autre de ses romans, Rusty James. Psyché et affects C’est ce film, distribué en 1983, que ressort aujourd’hui Wild Side dans un très beau coffret qu’accompagnent un texte illustré et très fouillé de l’univer*sitaire Adrienne Boutang ainsi qu’une batterie de bonus, dont un précieux commentaire audio de Coppola lui-même. Bonus qui viennent étoffer la documentation, jusque-là rudimentaire, sur cette décennie de l’œuvre du cinéaste. Massif, l’objet rend honneur à une période souvent considérée comme mineure à côté des monstres que sont Apocalypse Now et la trilogie des Parrain. C’est pourtant à partir des années 1980 qu’un malentendu se lève : Coppola n’est pas uniquement le cinéaste d’œuvres opératiques, mais certainement le plus intime des réalisateurs du Nouvel Hollywood. Peut-être aussi le plus jeune, *capable de s’enfoncer, le temps d’un diptyque, dans la psyché et les affects de ses héros adolescents. Coppola envisage The *Outsiders et Rusty...
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