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L'Archipel de sable de Ghouti Bendeddouche

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  • L'Archipel de sable de Ghouti Bendeddouche

    L'Archipel de sable de Ghouti Bendeddouche relate une histoire d’hommes, de colons et de colonisés, d’artistes et de soldats, dans un cadre et un contexte particuliers.

    Une partie méconnue de notre histoire, nous affirme-t-on. Une histoire épique, colorée, d’orientalistes, comme il y en a eu beaucoup au début du siècle dernier, de vent de sable, mais aussi de rencontres humaines et de l’inévitable guerre...Nous sommes en 1939.
    Des bruits de bottes retentissent en Europe. Jean Berthier, artiste peintre, ancien de Saint-Cyr, retourné à la vie civile ne se satisfait pas de sa vie dans cet Occident dont il constate le déficit spirituel. La perte de son enfant et la rupture d’avec sa femme le jette sur les routes, en quête d’Orient. L’Orient, pour sa génération, c’est le sud algérien: le Sahara.

    Muni d’une recommandation de son oncle, puissant politicien parisien, il débarque à Biskra. Il sait que deux de ses condisciples de Saint-Cyr sont en garnison dans le désert. Il a tôt fait de jauger le commandant de la place, le colonel Lassalle, mielleux, mondain et corrompu.Il se rend à Ouled Nacer, à la jonction du Tell et du Grand Erg occidental.

    Au cours d’une halte, il est dévalisé. Un homme hors du commun, Gacem, lui sauve la vie. C’est le responsable d’une confrérie soufie qui innerve tout le sud saharien. Berthier rencontre Guillaumat, officier violent et carnassier qui commande la palmeraie de Ouled Nacer. Il refuse de vivre dans la garnison et s’installe dans le village «indigène». Là où l’attend Gacem. Dès lors, commence pour lui une lente initiation aux coutumes du Sud et à son socle spirituel: le soufisme. Mais Ouled Nacer est condamné.

    Les forces d’occupation veulent déplacer la population pour créer sur son territoire une base militaire et une réserve foncière.
    Le colonel Lassalle, lié à une puissante banque coloniale, intrigue pour faire racheter les terres par un complice et prête-nom, le bachagha Benslimane, et les revendre au prix fort à l’Etat français.

    Berthier retourne à Paris pour le vernissage de ses tableaux peints à Ouled Nacer. Il comprend que désormais sa vie est dans ce Sud saharien. Il rompt avec tout et tous. Les menaces se précisent sur Ouled Nacer. Les événements se précipitent: répression, attentats, représailles...Plus tard, vieilli et amer, Jean Berthier cherchera le sens de cette parabole. Aurait-il dû rejoindre le combat de Gacem? Déserter? Ou bien a-t-il atteint à Ouled Nacer les limites intangibles que ne peut franchir la solidarité humaine face à la violence et aux exactions de la guerre? Surtout si cette guerre est menée par les siens.

    Ceci est le synopsis du film Archipel de sable, le nouveau film de Ghouti Bendeddouche. Ce dernier est connu pour ces nombreux documentaires et films dont le dernier en date La Voisine qui a reçu le Grand prix du Festival du cinéma africain en 2002. Le tournage de l’Archipel de sable se fera à la mi-février, dans la région de Biskra, El Oued et Laghouat.

    Un artiste est toujours un pacifiste. Ghouti Bendeddouche prête son regard ainsi à ce témoin de l’histoire, qui «est représentatif de cette race d’artistes et écrivains voyageurs de la fin du XIXe siècle qui vont sillonner l’Algérie et qui se trouveront, bon gré, mal gré, en posture de témoins, sommés par l’histoire et par la conscience de dire ce qu’ils ont vu, d’engager leur parole, voire de prendre parti.

    Avec eux, nous assistons à l’intrusion du discours sur les droits de l’homme, l’universalité et la dignité humaine, là où ils sont les plus bafoués: Dans les colonies» expliquent les auteurs de ce film qui se veut un hommage à ces hommes d’exception, «ce n’est pas le colonisé qui instruit à charge, mais le témoin européen qui raconte Arthur Rimbaud, Isabelle Eberhardt, Eugène Fromentin et Nasreddine Dinet. Un hymne à la tolérance et à l’ouverture de l’Islam sur le monde et la modernité».

    Ce long métrage dont le scénario et les dialogues sont signés Mourad Bourboune, fait partie du listing des films ayant bénéficié du soutien du commissariat chargé de l’organisation de «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Un film, enfin, qu’on espère voir sur nos grands écrans avant la fin de l’année.

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