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La grand voyage, d'Ismael FERROUKHI

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  • La grand voyage, d'Ismael FERROUKHI

    Partis de France en voiture pour un épuisant périple vers La Mecque, Reda et son père, étrangers l’un à l’autre, se découvrent au fil des épreuves. Ismaël Ferroukhi fait de ce thème classique un
    conte universel et subtil, ancré dans notre temps.


    Parce que son grand frère a été privé de son permis au dernier moment pour ivrognerie, Reda se voit sommé par son père, un ouvrier marocain à la retraite, de quitter du jour au lendemain sa petite copine et ses révisions du bac pour conduire le vieil homme à La Mecque : un périple de trois mille kilomètres par la route, via l’Italie, l’ex-Yougoslavie, la Turquie puis la Jordanie, faute de moyens pour payer l’avion. S’il n’ose enfreindre le diktat paternel, il n’en est pas moins révolté contre ce qu’il considère à la fois comme une entreprise insensée et une atteinte insupportable à sa liberté. D’autant plus que la hantise du vieux Marocain – accomplir le haj avant de mourir – lui paraît absurde. Ce dernier, ulcéré et humilié par l’irrespect que son fils, à ses yeux, témoigne à la religion de ses pères à travers sa propre personne, ne s’en montre que plus rigide. Ils prennent la route dans un silence douloureux…

    Initiations

    Difficile de résumer le premier film d’Ismaël Ferroukhi sans passer par les termes obligés de “road movie” et “voyage initiatique”. Pourtant, en dépit de ce canevas classique du cinéma – le chemin l’un vers l’autre accompli par deux êtres au cours d’une odyssée à l’issue incertaine –, ce conte de notre temps n’emprunte jamais au cliché. Au contraire, non sans subtilité, il renverse les préjugés véhiculés à l’encontre de l’islam, tout en peignant avec délicatesse les contradictions de l’amour familial et les douleurs du déracinement – Nicolas Cazalé et Mohamed Majd sont tout deux très justes. Éblouissantes, les séquences finales de La Mecque, tournées parmi les pèlerins grâce à une autorisation exceptionnelle, transportent le spectateur dans un ailleurs insoupçonné, lui renvoyant, comme à Reda, la révélation des possibles du monde, et l’étendue de son ignorance.



    Une petite perle, il y a une dernière rediffusion mardi 30 novembre à 14h55, à vos magnétos.
    Âmes sensibles, préparez vos mouchoirs.
    Dernière modification par Invité, 09 novembre 2007, 13h42.
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