· La fortune !
L’OR ET L’ARGENT…


Aussi loin que l’on remonte dans le temps, la richesse a toujours fasciné les hommes. Depuis la découverte du feu , il y a environ 400 000 ans, jusqu’à nos jours, notre longue et riche histoire n’est en réalité rien d’autre qu’une histoire d’or et d’argent ! En un certain sens : « Le temps c’est de l’argent ! »

Tout ce qui a été entrepris par les hommes , que ce soit au nom d’une religion, d’une liberté quelconque d’expression, de pensée , de culte ou d’un autre idéal, n’est après réflexion ,qu’une quête de fortune, synonyme de puissance, de gloire, voire même d’immortalité . «Là où gît ton trésor se trouve ton cœur ! »

Hormis quelques exceptionnelles figures de l’histoire telles que Mohamed, Moise,
Gandhi,…qui ont, c’est vrai, cherché autre chose que l’or et la gloire d’ici bas, tous les grands de ce monde n’ont de grand que leur fortunes !Même aux cotés de Moise , fuyant les Pharaons, les Hébreux, lassés du long séjour dans le Sinaï ,firent avec l’or de leur bijoux une idole (un veau) à laquelle ils rendirent un culte, d’où l’expression « Adorer le veau d’or » qui signifie être attaché aux richesses de ce bas-monde !

Des rois et des sultans ont, par le passé, amassé des fortunes colossales. La fortune protégeait et stimulait la fortune , en ce sens que courtisans, ouvriers et soldats devaient être de mieux en mieux rétribués et de plus en plus nombreux afin de pouvoir garantir la sécurité de la cour et la fortune de celle-ci .Cela faisait un effet boule de neige qui contribuait à enrichir davantage le roi et à appauvrir dans la même mesure les populations déjà pauvres. Comme l’eau va à la mer… « l’argent va aux riches ».

La dîme prélevée sur les territoires conquis, le butin fait sur l’ ennemi et les rebelles vaincus ; les cadeaux reçus des gouverneurs, des amis , des alliés et des populations soumises contribuaient à gonfler le trésor du roi. De même, les conquêtes et les invasions élargissaient le royaume et grossissaient les rangs des esclaves et prisonniers , hommes, enfants et femmes capturés. Comme on dit : « tout est bon qui peut servir ! » et « l’argent n’a pas d’odeur !».

La folie des grandeurs aidant,, les ambitions des seigneurs grandissaient outre mesure : quel souverain n’a pas rêvé de soumettre et de gouverner le monde ? César et Napoléon sont des exemples de conquérants avides d’espace et de puissance. Les Ottomans, quant à eux, ont régné sur un territoire qui s’étend de l’Asie, à l’est, jusqu’ en Espagne, à l’ouest ! « Ktéma eis aei » est une locution latine qui signifie :un trésor, un bien, une richesse durables, non éphémères !

Les récits de chevalerie et des conquêtes du moyen âge donnent une idée assez claire de ce qu’étaient l’attrait qu’exerçait la fortune sur les guerriers et les dangers qu’affrontaient ceux-ci pour s’enrichir …
Récemment, encore , , en Amérique, la ruée vers l’or de la fin du IXXeme siècle montre à quel point les hommes sont prêts à mourir, tuer et s’entretuer pour des fortunes souvent incertaines ! « Audaces Fortuna juvat »,une autre locution ,latine aussi, qui trouve ici sa parfaite illustration .Elle nous enseigne que la fortune encourage les audacieux !

Ce n’est pas par simple hasard ou pure fantaisie que la mémoire collective des peuples a retenu autant de proverbes et d’expressions en rapport avec l’or et l’argent.
Cette profusion de citations montre combien la fortune fascinait et fascine encore les hommes ; tous leurs efforts sont dictés et orientés par les symboles de celles-ci :or, argent, bijoux…etc. C’était par le volume de ces richesses que l’on « mesurait » la puissance du souverain ,l’importance du royaume ,que l’on « mesure » encore, la valeur de l’homme, le « prix » de la femme et l’intérêt de l’œuvre , de l’entreprise au sens général du terme !Bref, comme on dit encore un peu partout dans le monde : « Dis- moi combien tu as, je te dirais combien tu vaux ! »