Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le Ksar Boussaâda, un patrimoine à préserver

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le Ksar Boussaâda, un patrimoine à préserver

    Chaque été, la vieille ville de Boussaâda, ou "Ksar Boussaâda", ouvre ses bras à des familles de la région qui préfèrent, par-dessus tout, la fraîcheur naturelle des constructions traditionnelles au confort moderne des habitations bétonnées de la nouvelle ville. La température intérieure de ces demeures anciennes dépasse rarement les... 15°C. Seuls toutefois quelques propriétaires des maisons du Ksar peuvent tirer avantage de cette caractéristique thermique, la plupart des habitations étant tombées en ruine notamment durant la dernière décennie.

    Selon les vieux Boussaâdis, le secret de cette grande capacité d'isolation thermique réside dans l'architecture même des maisons: toits hauts, murs épais avec jusqu'à un mètre de largeur, et matériau spécifique (la brique d'argile).

    Ces caractéristiques architecturales assurent à ces habitations une haute isolation thermique contre la canicule légendaire de l'été boussaâdi mais également contre le froid glacial de l'hiver, confirment des architectes de la direction de la construction et de l'urbanisme de la wilaya de M'sila.

    L'existence de petites fenêtres de forme carrée de 50 cm de côté à peine, fermées en été et ouvertes le reste de l'année pour les besoins de l'aération, contribue à optimiser cette capacité d'isolation thermique, notent encore ces architectes.

    Autre technique architecturale pour absorber l'air chaud: le plancher du toit est réalisé avec du bois de genévrier, de palmier et d'autres arbres ayant les mêmes effets, et est recouvert d'une couche de terre étalée sur toute sa surface.

    Le plan d'organisation compact du Ksar avec ses ruelles très étroites souvent recouvertes et bien ombragées contribue aussi à maintenir une température ambiante assez douce à l'intérieur.

    Situé dans la partie nord de la ville, Ksar Boussaâda est un village dont la morphologie obéit d'ailleurs à l'architecture typique des Ksours du sud algérien, avec le souci permanent de prémunir la cité et ses habitants des effets d'un climat particulièrement rude, été comme hiver.

    Ses ruelles, organisées autour de la vaste place du marché sont d'une forte inclinaison. Le minaret de la mosquée Sidi Brahim, construite il y a deux siècles, domine et "protège", pour ainsi dire, l'agglomération de tous les risques, climatiques et autres.

    Le marché du vieux Boussaâda attirait jadis les habitants des régions environnantes mais aussi les nomades et servait de relais au commerce caravanier.

    Un atelier a été ouvert depuis deux décennies sur le site du Ksar pour restaurer ce noyau originel de Boussaâda.

    Si l'état de délabrement avancé, qui fait, hélas, la marque de la plupart des habitations, est invoqué par certains pour raser ce village ancien et construire à sa place une nouvelle cité, d'autres encore s'attachent à conserver ce patrimoine architectural séculaire par la mobilisation des ressources suffisantes pour sa réhabilitation, de concert avec ses habitants.

    D'autant plus que sa conception défie les rayons brûlants du soleil aoûtien et le froid polaire de l'hiver saharien.

    Par APS

  • #2
    Merci de poster cet article, ca donne certainement envie de le visiter.

    Si chaque propriete trouvait prenneur et qu une restauration fidele a l'origine est entreprise, le village serait sauve...j en serais la premiere prenneuse !

    Je crois que les habitants des villes avoisinantes realisent l'immense savoir faire de leur ancetres, et par la meme celui-ci pourrait etre sauve, reinvesti, et retransmis aux generations a venir !

    Commentaire

    Chargement...
    X