Tweet
Bande dessinée africaine:
Imaginaire et créativité
Par Yacine Idjer
Panorama n Une exposition regroupant des bédéistes africains se tient jusqu’au 20 août au Palais des Expositions aux Pins Maritimes.
Initiée dans le cadre de la tenue du deuxième Festival culturel panafricain, l’exposition comprend près de deux cent quarante planches. Réalisée par des artistes issus d’une vingtaine de pays, l’exposition, aussi riche que diverse, tant sur le plan du contenu que sur celui de la forme, met en valeur le talent, l’imaginaire et la créativité de jeunes artistes africains.
Ainsi, les artistes, auteurs de bandes dessinées viennent de tous les pays d’Afrique et se rassemblent autour d’une exposition collective, dans laquelle ils se rencontrent, se distinguent les uns des autres et dans la thématique abordée et par leur style et par leur imaginaire et sensibilité.
C’est ainsi que l’artiste algérien Abdelhamid Nime a présenté une bande dessinée adaptée du patrimoine oral. Il a adapté un conte populaire, Medina, et l’a réalisé selon une technique logicielle avec tablette graphique.
Le Burkinabé Solo a, lui aussi, mis en bande dessinée un conte traditionnel portant le titre Le Crocodile et le Chasseur, tandis que les artistes togolais, Accoh Anari et Accoh Mensah, ont repris des contes africains avec légendes en «ewe», la langue locale togolaise.
Pour sa part, Didier Kasaï, de la République centrafricaine a exposé une œuvre intitulée Taxibus. Il y décrit la vie quotidienne et les aléas du transport en ville ainsi qu'une autre série de planches sur le thème de l'émigration clandestine sous le titre de Fort Schengen.
S’agissant de Jason Kibisna, du Congo Kinshasa, il a évoqué dans son travail, constitué de quatre planches, le phénomène de la délinquance, alors que d’autres ont puisé dans les problèmes sociaux.
L’exposition rend alors compte des potentialités créatives d’un continent, une production artistique d’une grande diversité et d’un éclectisme enrichissant, tout comme elle révèle des auteurs et des artistes qui ne manquent ni d’idée ni de créativité, des artistes avérés à l’immense richesse culturelle et jouissant chacun d’un imaginaire débridé.
Il est à noter qu’un album collectif de bandes dessinées réunissant des bédéistes africains a été réalisé et constitue en soi, un prélude à d’autres publications du même genre. L’objectif, un projet ambitieux, consiste à rendre visible le talent de l’Afrique et de créer, pourquoi pas, à l’avenir, un marché de bande dessinée commun à tous les Africains.
L’album reprend des contes puisés dans la tradition orale et ancestrale spécifiquement africaine, et a pour but de démontrer l’authenticité et la richesse de la culture du continent à travers le patrimoine immatériel.
Ainsi, autant de contes, autant d’auteurs qui présentent cet ouvrage, un recueil fort original de 290 pages (une somme artistique) comme le début d’une aventure à suivre.
InfoSoir
Imaginaire et créativité
Par Yacine Idjer
Panorama n Une exposition regroupant des bédéistes africains se tient jusqu’au 20 août au Palais des Expositions aux Pins Maritimes.
Initiée dans le cadre de la tenue du deuxième Festival culturel panafricain, l’exposition comprend près de deux cent quarante planches. Réalisée par des artistes issus d’une vingtaine de pays, l’exposition, aussi riche que diverse, tant sur le plan du contenu que sur celui de la forme, met en valeur le talent, l’imaginaire et la créativité de jeunes artistes africains.
Ainsi, les artistes, auteurs de bandes dessinées viennent de tous les pays d’Afrique et se rassemblent autour d’une exposition collective, dans laquelle ils se rencontrent, se distinguent les uns des autres et dans la thématique abordée et par leur style et par leur imaginaire et sensibilité.
C’est ainsi que l’artiste algérien Abdelhamid Nime a présenté une bande dessinée adaptée du patrimoine oral. Il a adapté un conte populaire, Medina, et l’a réalisé selon une technique logicielle avec tablette graphique.
Le Burkinabé Solo a, lui aussi, mis en bande dessinée un conte traditionnel portant le titre Le Crocodile et le Chasseur, tandis que les artistes togolais, Accoh Anari et Accoh Mensah, ont repris des contes africains avec légendes en «ewe», la langue locale togolaise.
Pour sa part, Didier Kasaï, de la République centrafricaine a exposé une œuvre intitulée Taxibus. Il y décrit la vie quotidienne et les aléas du transport en ville ainsi qu'une autre série de planches sur le thème de l'émigration clandestine sous le titre de Fort Schengen.
S’agissant de Jason Kibisna, du Congo Kinshasa, il a évoqué dans son travail, constitué de quatre planches, le phénomène de la délinquance, alors que d’autres ont puisé dans les problèmes sociaux.
L’exposition rend alors compte des potentialités créatives d’un continent, une production artistique d’une grande diversité et d’un éclectisme enrichissant, tout comme elle révèle des auteurs et des artistes qui ne manquent ni d’idée ni de créativité, des artistes avérés à l’immense richesse culturelle et jouissant chacun d’un imaginaire débridé.
Il est à noter qu’un album collectif de bandes dessinées réunissant des bédéistes africains a été réalisé et constitue en soi, un prélude à d’autres publications du même genre. L’objectif, un projet ambitieux, consiste à rendre visible le talent de l’Afrique et de créer, pourquoi pas, à l’avenir, un marché de bande dessinée commun à tous les Africains.
L’album reprend des contes puisés dans la tradition orale et ancestrale spécifiquement africaine, et a pour but de démontrer l’authenticité et la richesse de la culture du continent à travers le patrimoine immatériel.
Ainsi, autant de contes, autant d’auteurs qui présentent cet ouvrage, un recueil fort original de 290 pages (une somme artistique) comme le début d’une aventure à suivre.
InfoSoir