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Décret de l'Alhambra

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  • Décret de l'Alhambra

    L'une des copies du décret d'Alhambra
    (...)«Nous avons décidé d'ordonner à tous les juifs, hommes et femmes, de quitter nos royaumes et de ne jamais y retourner. A l'exception de ceux qui accepteront d'être baptisés, tous les autres devront quitter nos territoires à la date du 31 juillet 1492 et ne plus rentrer sous peine de mort et de confiscation de leurs biens ». (...)



    Le décret de l'Alhambra, connu pour avoir causé l'expulsion des Juifs d'Espagne, fut publié le 31 mars 1492 par les Rois Catholiques d'Espagne, suite à leur triomphe sur les Maures, et la chute de Grenade.

    Le décret ordonnait aux Juifs de Castille et d'Aragon de choisir entre la conversion au christianisme et l'exil. On leur accordait jusqu'au 31 juillet 1492 pour procéder à la vente de leurs biens. Contrairement aux prévisions des monarques, la majorité choisira de quitter le pays [1] , débouchant sur leur diaspora dans le Maghreb, l'Europe méridionale et l'Empire ottoman, où le sultan Bayezid II avait accepté de leur donner refuge.

    La communauté se résigna au décret, à l'exception notable du Rav Don Isaac Abravanel, qui y opposa une farouche résistance, cherchant à faire annuler ou révoquer le décret. On lui prête une réponse au ton prophétique, voire messianique. Il s'agit toutefois d'une création littéraire.

    Les estimations chiffrées concernant l'ampleur de l'expulsion et des conversions sont très variables et sujettes à controverse [2] . Les sources contemporaines de l'expulsion indiquent un nombre d'exilés variant entre 40 000 et plus de 1 000 000 [2] . La majorité des historiens actuels estiment pour leur part, en se basant sur les plus crédibles de ces sources, que les expulsés devaient être entre 150 000 et 200 000, bien que d'autres comme l'historien espagnol Luis Suárez Fernández évoquent des nombres inférieurs (100 000) [2] . Les expulsés s'installeront majoritairement en Navarre, au Portugal, en Italie, en Afrique du Nord ou en Méditerranée orientale [3] . Ceux qui optèrent pour la conversion sont relativement nombreux au regard d'autres épisodes similaires de l'histoire des Juifs [1] ; ils s'élèvent à environ 50 000 selon le rabbin et historien français Isidore Loeb [4] . Sur ce point également les estimations sont malaisées, du fait qu'un certain nombre de familles ayant dans un premier temps fait le choix de l'exil se soient plus tard résignées à la conversion et au retour dans leur zone d'origine face aux difficultés et au drame personnel que constituait l'expulsion [5] .

    Ceux qui partent tentent de récupérer leurs créances et de vendre leurs biens avant leur départ, trop vite et à perte. Les parents marient hâtivement leurs enfants, dès douze ou treize ans, croyant que les couples seront favorisés dans le grand départ. Tous cherchent le port, le pays d’accueil le plus sûr. A l’approche du mois de juillet, on fait proclamer qu’aucun Juif ne peut emporter de l’or, mais on leur autorise leurs vêtements et leurs bagages. Les futurs exilés tentent de négocier leur or en soieries et en fourrures. Les joyaux sont confisqués par les conseils urbains, par les Inquisiteurs ou par des intermédiaires peu scrupuleux. Les Juifs seront fouillés au moment de l’embarquement. Parfois ils doivent se vendre comme esclave pour payer leur voyage.[réf. nécessaire]

    Les Rois catholiques se rendent vite compte du vide laissé par le départ des Juifs. Dés novembre 1492, ils font savoir dans les royaumes voisins et au Maghreb qu’ils autorisent le retour et restitueraient leurs biens à ceux qui se feraient baptiser. Un nombre assez important de Juifs repliés au Portugal reviennent par Badajoz et Ciudad Rodrigo, et deviennent conversos en tentant de retrouver leurs biens vendus quelques mois plus tôt.

    Le décret de l'Alhambra est resté officiellement en vigueur jusqu'en 1967, date de son abrogation à l'initiative du ministre du Tourisme Manuel Fraga Iribarne.

    1. Notes et références

    1. ↑ Malka, p. 18.
    2. ↑ Malka, p. 21
    3. Malka, p. 121.
    4. Malka, p. 22.
    5. Malka, p. 20.


    2. Annexes
    2. 1. Bibliographie

    * Archives du Ministère de la de Culture d'Espagne http://www.mcu.e
    * Biblioteca Colombina, Sevilla, Institución Colombina, C/ Alemanes s/n 41004 Seville
    * Guillén, C., "Un padrón de conversos sevillanos", Bulletin Hispanique, Bordeaux, 1963
    * Victor Malka, Les Juifs Sépharades, PUF, coll. Que sais-je ?, Paris, 1986, (ISBN 3 13 039328 4) 124 p.

    source Wapedia
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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