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Omar Khayyâm et ses Rubaiyat

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  • Omar Khayyâm et ses Rubaiyat

    biographie
    Né a Nychapur (ville au nord est de l'actuel Iran) en 1042 (ou 1048).
    Esprit encyclopédique, astronome, mathématicien, philosophe, il est l'auteur d'un traité sur les équations cubiques . Il rédigea ce célèbre traité d’algèbre (en arabe) où il classa systématiquement les équations du second et du troisième degré selon leur nombre de termes dans le but de les résoudre. Astronome réputé, il fut appelé par le sultan seldjoukide Jalal al-Din Malik Chah qui le chargea de la réforme du calendrier persan, il va alors déterminer la durée approximative d'une année à 365, 24219858156 jours. De même qu'il traita de la géométrie où il en devient spécialiste. Il est aussi l'auteur d'un traité de physique sur les métaux précieux.
    Doutant du monde et de l'avenir , la poésie d'Omar el khayyam quête le bonheur. Khayyam a donné au Robaï (quatrains) sa forme la plus parfaite. Ses poèmes épigrammatiques sont d'une inspiration variée mais, souvent l'hédonisme et le pessimisme les structurent. En général ils pivotent sur des thèmes de la mort, la fin, le fatalisme, la douleur et l'extase. Ni athée ni mystique, la conception du monde d'Omar khayyam s'avère, plutôt agnostique. Ses quatrains révèlent non seulement cette vision de ce poète-philosophe mais, ils expriment cet esprit où foi et scepticisme se conjuguent.
    par Mahdy fulaâvand

    Extrait des quatrains

    XI (traduction 1 )
    Aujourd'hui c'est le printemps de ma vie
    je veux boire du vin , me ruer aux plaisirs
    Ne me blâmez pas, même amer , il est exquis
    Oui il est amer , parce qu'il est ma vie


    I
    Tout le monde sait que je n'ai jamais murmuré la moindre prière.
    Tout le monde sait aussi que je n'ai jamais essayé de dissimuler mes défauts.
    J'ignore s'il existe une Justice et une Miséricorde...
    Cependant, j'ai confiance, car j'ai toujours été sincère.


    II

    Que vaut-il mieux ? S'asseoir dans une taverne,
    puis faire son examen de conscience,
    ou se prosterner dans une mosquée, l'âme close ?
    Je ne me préoccupe pas de savoir si nous avons un Maître
    et ce qu'il fera de moi, le cas échéant.
    III

    Considères avec indulgence les hommes qui s'enivrent.
    Dis-toi que tu as d'autres défauts.
    Si tu veux connaître la paix, la sérénité,
    penche-toi sur les déshérités de la vie, sur les humbles
    qui gémissent dans l'infortune, et tu te trouveras heureux.
    IV

    Fais en sorte que ton prochain n'ait pas à souffrir de ta sagesse.
    Domine-toi toujours. Ne t'abandonne jamais à la colère.
    Si tu veux t'acheminer vers la paix définitive,
    souris au Destin qui te frappe, et ne frappe personne.
    V

    Puisque tu ignores ce que te réserve demain,
    efforce-toi d'être heureux aujourd'hui.
    Prends une cruche de vin, va t'asseoir au clair de lune,
    et bois, en te disant que la lune te cherchera
    peut-être vainement, demain.
    VI

    Le Coran, ce Livre suprême, les hommes le lisent quelquefois,
    mais, qui donc s'en délecte chaque jour ?
    Sur le bord de toutes les coupes pleines de vin est ciselée
    une secrète maxime de sagesse bien délicieuse à savourer.


    Ps: Les quatrains d'Omar el khayyam sont traduis en toutes les langues pratiquement, plus courant en anglais, en arabe, français et évidemment en persan..
    Dernière modification par absente, 17 juin 2010, 09h07.

  • #2
    Magnifique, j'ai ses quatrains dans deux livres différents et j'aime beaucoup Omar Khayyam. Beaucoup y voient beuverie et agnosticisme, en oubliant qu'il était soufi.
    Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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    • #3
      Merci pour ce partage

      Amin Maalouf s'était inspiré de l'oeuvre de Khayyam pour ecrire Samarcande. Trés beau livre, qui m'a permit de le découvrir.

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      • #4
        merci pour le partage

        Comme toi hanya c"est par AMINE MALOUF que j 'ai decouvert les rubayat que j 'ai lu par la suite.En voici quelques uns qui m'ont particulierement marques


        VIII
        En ce monde, contente-toi d'avoir peu d'amis.
        Ne cherche pas à rendre durable la sympathie que tu peux éprouver pour quelqu'un.
        Avant de prendre la main d'un homme,
        Demande-toi si elle ne te frappera pas, un jour.

        IX
        Autrefois, ce vase était un pauvre amant
        Qui gémissait de l'indifférence d'une femme.
        L'anse, au col du vase...
        Son bras qui entourait le cou de la bien aimée !

        X
        Qu'il est vil, ce cœur qui ne sait pas aimer,
        Qui ne peut s'enivrer d'amour !
        Si tu n'aimes pas, comment peux-tu apprécier
        L'aveuglante lumière du soleil et la douce clarté de la lune ?
        Le bon combat est celui qui est engagé au nom de nos rêves.

        paulo COELHO

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        • #5
          Voilà, celui qui m'a marqué depuis mon jeune âge....

          Pauvre homme, tu ne sauras jamais rien..
          Tu n'élucideras jamais un seul des mystères qui nous entourent.
          Puisque les religions te promettent le Paradis,
          aie soin de t'en créer un sur cette terre,
          car l'autre n'existe peut-être pas.

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          • #6
            Pauvre homme, tu ne sauras jamais rien..
            Tu n'élucideras jamais un seul des mystères qui nous entourent.
            Puisque les religions te promettent le Paradis,
            aie soin de t'en créer un sur cette terre,
            car l'autre n'existe peut-être pas.
            en raison de ce genre de vers, et pas que, que la poésie de khayyam fut interdite ou disant non éditée "officiellement" pendent très longtemps, mais a circulé sous le manteau évidement comme tout ce qui est interdit, et cela sous les différents gouvernants qui ont succédés durant ces derniers siècles dans les régions musulmanes. Actuellement en Iran khayyam est reconnu, et a son grand tombeau à Nychapur.



            Tombeau d'Omar khayyam

            Pour sa poésie elle est aujourd'hui accessible et" acceptée" en Iran même, comme celle du grand poète perse controversé Hafiz, mais les mollahs de Téhéran impose une interprétation "particulière" à ces vers, de façon a présenter ces poètes et philosophes toujours comme des bon et grands croyants musulmans..et jamais comme blasphématoires, mais l'essentiel c'est que tout le monde peut découvrir ses quatrains et cela même dans les pays islamique de nos jour.
            Dernière modification par absente, 18 juin 2010, 14h51.

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            • #7
              Il y a pire que ce quatrain....Tu trouves pas?

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              • #8
                aie soin de t'en créer un sur cette terre,
                car l'autre n'existe peut-être pas.
                Lorsque Dieu a confectionné la boue de mon corps, il savait
                quel serait le résultat de mes actes. Ce n'est pas sans ses ordres
                que je commets les péchés dont je suis coupable;
                dans ce cas, pourquoi au jour dernier brûler dans l'enfer?
                On affirme qu'il y aura, qu'il y a un enfer.
                C'est une assertion erronée; on ne saurait y ajouter foi.

                S'il existait un enfer pour les amoureux et les ivrognes,
                le paradis serait, dès demain, aussi vide que le creux de ma main.
                etc etc
                pire je sais pas, mais c'est parsemé un peu partout de doutes, de remise en cause des fondements islamiques (paradis, l'enfer), de scepticisme, c'est aussi quasiment un appel à la transgression de certaines valeurs religieuses..
                Après entre hérésie, quasi apostasie ou juste l'expression de simples doutes...ce qui semble le plus provocateur ou grave pour des autorités religieuses ça reste en effet assez subjectif

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                • #9
                  en oubliant qu'il était soufi
                  Et pour prauve ce quatrain :

                  Seigneur ! Tu m'interdis de boire du vin
                  Seigneur je ne saurais t'obéir
                  Car, Seigneur je sais que ta miséricorde
                  est plus grande que ma désobéissance

                  c'est la traduction que je fais d'un quatrain que j'ai lu en Arabe.
                  Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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                  • #10
                    Nombreux sont ceux qui ont connu les Rouba'iyate de Omar Khayyam grâce à la chanson d'Oum Kalthoum "Rouba'iyate Al-Khayyam". En voici une reprise –magistrale– par Fadwa Al-Maliki:



                    Quelques quatrains de la traduction en arabe par Ahmed Rami :


                    سمعتُ صوتاً هاتفاً في السّحَر
                    نادى مِن الحانِ : غُفاة البشَر
                    هبُّوا املأوا كأس الطلى قبَل أن
                    تَفعم كأس العمرْ كفّ القدَر

                    غدٌ بِظَهْرِ الغيب واليوم لي
                    وكم يخيبُ الظنُّ في المقبلِ
                    ولَستُ بالغافلِ حتى أرى
                    جمالَ دنيايَ ولا أجتلي

                    لَبستُ ثوبَ العيش لم أُستشَر
                    وحرتُ فيه بين شتّى الفِكَر
                    وسوفَ أنضو الثوب عنّي ولم
                    أُدرك لماذا جئتُ ، أينَ المقر

                    أفق خفيفَ الظَّل هذا السّحَر
                    وهاتها صرفاً ونَاغِ الوتر
                    فما أطاَل النّوم عمراً ولا
                    قصَّر في الأعمارِ طول السهَر

                    عاشر مِن الناسِ كبار العقول
                    وجانب الجهّال أهل الفضول
                    واشرب نقيعَ السمّ مِن عاقلٍ
                    واسكب علَى الأرضِ دواء الجهول

                    كانَ الَّذي صوّرني يعلمُ
                    في الغيبِ ما أجني وما آثمُ
                    فكيفَ يجزيني علَى أنّني
                    أجرمتُ والجرمُ قضاً مبرمُ

                    خلقتني يا ربْ ماءً وطين
                    وصغتني ما شئتَ عزاً وهون
                    فما احتيالي والَّذي قَد جرى
                    كتبتهُ يا ربْ فوقَ الجبين

                    كُنّا فَصرنا قطرةٌ في عباب
                    عشنا وعُدنا ذرّةٌ في التراب
                    جئنا إلى الأرضِ ورحنا كما
                    دبَّ عليها النمل حيناً وغاب

                    لو أنّني خُيَّرت أو كانَ لي
                    مفتاحُ باب القدر المقفلِ
                    لاخترتَ عن دنيا الأسى أنّني
                    لم أهبطَ الدُنيا ولم أرحلِ

                    لو كانَ لي قدرةَ ربٌ مجيد
                    خَلَقتَ هذا الكون خَلقاً جديد
                    يكون فيهِ غير دُنيا الأسى
                    دُنيا يعيشُ الحر فيها سعيد

                    خيرٌ لي العشق وكأس المدام
                    مِن ادعاءِ الزهد والاحتشام
                    لو كانت النار لمثلي خلَت
                    جنّات عدن مِن جميعِ الأنام
                    Dernière modification par benam, 26 juin 2010, 11h55.
                    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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