Par : K. Tighilt In Liberté
Cette œuvre documentaire et de recherche a demandé quatre années de travail à l’auteur. La beauté de l’image et du texte a su coller au contenu sans en sacrifier la profondeur. Le résultat est époustouflant.
C’est à l’occasion de la semaine culturelle consacrée au printemps berbère, en commémoration du 20 avril 1980, que le film “Ahmed Oulkadi, un roi kabyle” a été projeté en avant-première à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (ce lieu abrite également les activités commémorative du Printemps berbère et qui s’étaleront jusqu’au 23 avril prochain).
Pour rappel, cette réalisation de Hacène Iftene a concouru au Festival national du film amazigh qui s’est déroulé le mois dernier à Azeffoun. Ahmed Oulkadi, un roi kabyle est un documentaire sur celui que l’on connaît sous le nom du “Roi de Coco”, un village de la daïra de Aïn-El-Hammam sur lequel Ahmed Oulkadi a régné durant la première partie du XVe siècle. Mais pas seulement.
Puisqu’il fut aussi “Roi d’Alger” de 1 520 à 1 527, année durant laquelle il a été assassiné alors qu’il s’apprêtait à livrer combat à Kheireddine Barberousse. Juriste, roi et stratège, il a d’abord servi les Hafsides dont il fut gouverneur à Annaba. Il a combattu les Espagnols comme les Ottomans, appelés en renfort contre les conquérants. Ce fut un grand homme qui sut allier l’intelligence à l’action. Ce documentaire apporte un éclairage sur l’une des périodes sombres et méconnues de l’histoire de l’Algérie. En effet, à partir d’une situation locale et les événements de l’époque, le film nous amène à découvrir, avec un regard tout à fait objectif, la période des XIVe, du XVe et du XVIe siècles. Cette œuvre documentaire et de recherche a demandé quatre années de travail à l’auteur. Il a été aidé et soutenu dans cette tâche par Naït Djoudi Oulhad, docteur d’État, enseignant et chercheur à l’Université de Tizi Ouzou. Réalisé avec les moyens du bord et l’économie qu’a imposée la conjoncture, le film a su relever le défi de l’efficacité.
Pertinent et concis, il s’est attaché à l’essentiel. Faisant la part de la légende et de l’histoire, il a su écarter le fait improbable au profit de l’évènement et de la certitude. On peut sentir au fur et à mesure du déroulement du film l’effort de distanciation et d’objectivité, le tri et la sélection des masses d’informations qu’il a fallu compulser pour ne garder que l’élément (l’aliment) approprié et fiable.
Ajoutons à cela la beauté de l’image et du texte qui a su coller au contenu sans en sacrifier la profondeur. L’auteur a réussi à allier la rigueur à la maîtrise technique avec peu de moyens, apparemment là se trouve son mérite. Il est étonnant que le jury du FCNFA ait pu rater ce morceau de bravoure, qui méritait largement le Grand prix. Rappelons que le jury a refusé de décerner le grand prix. Le résultat est époustouflant puisque le documentariste a réussi à créer de l’émotion avec, pourtant, un souci et une quête objectifs.
Cette œuvre documentaire et de recherche a demandé quatre années de travail à l’auteur. La beauté de l’image et du texte a su coller au contenu sans en sacrifier la profondeur. Le résultat est époustouflant.
C’est à l’occasion de la semaine culturelle consacrée au printemps berbère, en commémoration du 20 avril 1980, que le film “Ahmed Oulkadi, un roi kabyle” a été projeté en avant-première à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (ce lieu abrite également les activités commémorative du Printemps berbère et qui s’étaleront jusqu’au 23 avril prochain).
Pour rappel, cette réalisation de Hacène Iftene a concouru au Festival national du film amazigh qui s’est déroulé le mois dernier à Azeffoun. Ahmed Oulkadi, un roi kabyle est un documentaire sur celui que l’on connaît sous le nom du “Roi de Coco”, un village de la daïra de Aïn-El-Hammam sur lequel Ahmed Oulkadi a régné durant la première partie du XVe siècle. Mais pas seulement.
Puisqu’il fut aussi “Roi d’Alger” de 1 520 à 1 527, année durant laquelle il a été assassiné alors qu’il s’apprêtait à livrer combat à Kheireddine Barberousse. Juriste, roi et stratège, il a d’abord servi les Hafsides dont il fut gouverneur à Annaba. Il a combattu les Espagnols comme les Ottomans, appelés en renfort contre les conquérants. Ce fut un grand homme qui sut allier l’intelligence à l’action. Ce documentaire apporte un éclairage sur l’une des périodes sombres et méconnues de l’histoire de l’Algérie. En effet, à partir d’une situation locale et les événements de l’époque, le film nous amène à découvrir, avec un regard tout à fait objectif, la période des XIVe, du XVe et du XVIe siècles. Cette œuvre documentaire et de recherche a demandé quatre années de travail à l’auteur. Il a été aidé et soutenu dans cette tâche par Naït Djoudi Oulhad, docteur d’État, enseignant et chercheur à l’Université de Tizi Ouzou. Réalisé avec les moyens du bord et l’économie qu’a imposée la conjoncture, le film a su relever le défi de l’efficacité.
Pertinent et concis, il s’est attaché à l’essentiel. Faisant la part de la légende et de l’histoire, il a su écarter le fait improbable au profit de l’évènement et de la certitude. On peut sentir au fur et à mesure du déroulement du film l’effort de distanciation et d’objectivité, le tri et la sélection des masses d’informations qu’il a fallu compulser pour ne garder que l’élément (l’aliment) approprié et fiable.
Ajoutons à cela la beauté de l’image et du texte qui a su coller au contenu sans en sacrifier la profondeur. L’auteur a réussi à allier la rigueur à la maîtrise technique avec peu de moyens, apparemment là se trouve son mérite. Il est étonnant que le jury du FCNFA ait pu rater ce morceau de bravoure, qui méritait largement le Grand prix. Rappelons que le jury a refusé de décerner le grand prix. Le résultat est époustouflant puisque le documentariste a réussi à créer de l’émotion avec, pourtant, un souci et une quête objectifs.