Finalement ( un GRAND BONHEUR ), le film sur le personnage légendaire Si Muhand U M’hand, Sur les ecrans « Maison de culture » ce jeudi, le filme est sur la vie et l’œuvre de Si M’hand u M’hand.
Si Mohand Ou M'Hand Ath Hammadouche est né vers 1845 et est mort en 1906, la date de sa naissance est approximative e. sa famille s'est engagée aux côtés de Cheikh El Mokrani contre la colonisation de la Kabylie. Le père, Mehand Améziane fut exécuté à Fort-National, l'oncle Arezki déporté en Nouvelle-Calédonie et leurs biens confisqués au profit de l'Etat. La famille ruinée et anéantie se dispersa, la mère se retira dans la nouvelle Chéraïouia avec son jeune fils Méziane et là commença la vie de vagabond de Si Mohand, errant de ville en ville. Son frère aîné Akli s'enfuit à Tunis avec l'essentiel des ressources de la famille.
Si Mohand passa quelque 30 ans d'errance entre la Kabylie et la région de Bône (Annaba) où de nombreux Kabyles travaillaient comme ouvriers agricoles ou comme mineurs.
Si Mohand mourrut en 1906 à l'hôpital des Soeurs Blanches de Michelet et fut enterré au sanctuaire de Sidi Saïd Ou Taleb.
Si Muhand U M’hand reste l’un des grands symboles de l’identité kabyle et l’un de ses plus grands poètes
Ses œuvres, d’une grande émotion, qualifiées de plus légères que l’air, sont imprégnées de sa grandeur d’âme et de son attachement à ses valeurs, culturales et à sa terre bénie.
Le poète, éternel errant, Fascinant, adulé mais aussi honni, ses œuvres ont été réunies et présentées au large public, grâce à un travail de longue haleine entrepris par Mouloud Mammeri, un héritage littéraire des plus précieux en amazigh.
Son œuvre est un reflet de la société algérienne de l’après-guerre insurrectionnelle de 1871.
Quelques poemes ( sur la vie, les hommes, les femmes.. du célèbre poète amazigh :
Ceci est mon poème;
Plaise à Dieu qu'il soit beau
Et se répande partout.
Qui l'entendra l'écrira,
Ne le lâchera plus
Et le sage m'approuvera :
Que Dieu leur inspire pitié;
Lui seul peut nous en préserver :
Qu'elles nous oublient, nous n'avons plus rien !
Ce siècle fait fuir
Qui a enrichi les chiens
Vous êtes brisés, ô nobles coeurs !
Je dois aux méchants mes cheveux blancs,
Ma raison m'a abandonné,
Je suis "le fils dépravé".
Il faut donc me résigner
Puisque le lâche se fait craindre
Tant pis, ô mon âme, tant pis !
Tous les hommes bien nés
Ont pris la forêt
Bravant les affres de l'adversité
Dieu a ainsi destiné ce siècle
Qui nous enserre dans l'inquiétude
Jusqu'à trébucher à chaque pas.
Toi l'intelligent,
Ne sois jamais
De la compagnie de l'homme hautain
Si tu lui fais appel
Il ira crier sur tous les toits
Et te méprisera à outrance
Alors, sois humble
Eloigne-toi de lui
Apprends à oublier même le paradis lorsqu'il te rejette
Mon cœur pensif
S'étonne des réalités
Et jure de ne plus s'égayer
Me voilà forcé de partir
Sans le sou
Sans revoir ma bien-aimée
Elle se priva de dîner
Elle éclata en sanglots
A s'étouffer.
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