Bavardages sur l'auteur du livre: "les bavardages du seul".
J'ai rarement été confronté à un genre de lecture qui a suscitée en moi moult interrogations comme la lecture de cette œuvre intitulée les " BAVARDAGES DU SEUL " enfantée par monsieur Benfodil Mustapha. Aussi, j'ai rarement été amené à douter de mes capacités à cerner les contours d'une oeuvre littéraire comme celle que je viens de lire ces derniers jours.
Une réaction somme toute normale puisque l'auteur nous propose un style d'écriture tout à fait singulier qui sort de l'ordinaire et qui suggère une démarche personnelle et personnalisée qui, si elle trouvait une oreille attentive de la part du lecteur, ferait peut être école ou, pour le moins, une critique abondante sur la scène de la littérature contemporaine algérienne de langue française.
C'est dire combien il est nécessaire de comprendre l'homme avant d'essayer de comprendre son œuvre qui n'est en fait que le reflet d'un vécu partagé fait de douleurs, de tristesse, de déception, de privation, d'ignorance de la part des autres, de frustrations subies, de stigmatisation, d'incompréhension, de révolte, de préjugés défavorables, de timidité (surtout de timidité) et parfois aussi d'espoir et d'aspiration.
C'est en fait l'éternelle question qui se repose, du moins pour ce qui me concerne, de ce qui fait la grandeur des hommes et des femmes et par la même occasion de ce qui fait la chance ou la malchance d'un Homme.
Là encore, l'idée généralement conçue, nous fait savoir que la chance est associée souvent aux facilités de la vie ainsi qu'à la possibilité d'accès à tous ses plaisirs et la chance de ne pas subir ses aléas qui sont faits de privation, de misère, de maladies, de violence, de tristesse, de haine, d'absence d'amour et autres tableaux noirs.
Les gens qui sont confrontés à ces aléas se considèrent souvent comme pas gâtés par la vie et se demandent souvent si celle-ci vaut la peine d'être vécue alors que les autres qui sont épargnés de tous ces descriptifs sont perçus comme des élus de l'univers car détenteurs des moyens d'accès aux plaisirs de la vie. Parfois même, ils croient être les propriétaires du destin du reste des humains.
Du profond de mes convictions personnelles faites aussi d'un vécu pas tendre, loin s'en faut, je m'insurge pour dire que les lumières de la vie ne peuvent paraître qu'a celui qui a eu à en découdre avec elle soit en subissant une partie de ses facettes douloureuses, soit en partageant la douleur des autres ou encore en s'y imprégnant et là, les notions de chance et de réussite peuvent trouver un autre sens qui pourrait se révéler à certains comme étant idéaliste, imaginaire et même utopique mais pour moi, il demeure le véritable espoir et la véritable aspiration pour le commun des mortels. C'est là d'ailleurs qu'il faudra puiser sa substance et sa détermination pour continuer le combat de tous les jours. C'est aussi, de cette manière qu'on aura le sentiment de vivre pour une cause, de servir sa société, l'humanité et aussi sa propre identité.
Ce sont en fait les composantes motrices que je perçois de l'auteur dont je vous parle, me faisant aider par un délit d'initié qui me permet d'aller au-delà de ce que peut contenir une ouvre dans la description de l'homme mais que l'œuvre a complétée pour toutes les facettes de l'homme non révélées jusqu'alors dans sa vie de tous les jours.
Il faut dire aussi qu'un homme truffé de timidité, malgré que ce fût le signe révélateur d'une intelligence hors paire, n'était pas de nature à révéler sa véritable personnalité, encore moins ses profondes tendances et convictions. On aurait, tout au moins, approché les contours assez généralistes de sa profondeur à l'image de la profondeur des douleurs qu'il a subit et qu'il subit encore.
Vivre, depuis sa tendre enfance, orphelin de père sous la bénédiction d'un oncle qui n'a perçu dans les désirs de cet enfant et de sa famille que le besoin de se nourrir, de se couvrir sous un toit et d'aller chaque matin à l'école, serait vu comme étant un geste de grande générosité et c'est le cas pour un homme qui ne pouvait approcher les profonds désirs d'un enfant à l'égard de sa personne et de sa famille pour laquelle il se serait sûrement cru responsable d'elle étant l'aîné des garçons.
Vivre sa tendre enfance sans pouvoir exprimer ses joies et ses douleurs au grand jour constituerait certainement un objet de frustrations difficile à palier dans un environnement qui n'offre aucune possibilité d'expression. Vivre en étant incompris est la pire des sanctions que nous pourrions subir et le fait d'attribuer cette privation à l'absence d'un père est encore plus dur à accepter, ou du moins, à comprendre. Cela incite l'être humain à poser des questions, a essayer de comprendre, parfois même à faire des comparaisons et souvent, à se révolter.
Et comme les malheurs, quand ils s'abattent sur une personne, parfois ils l'accompagnent durant une longue période dans sa vie, la décennie noire a été pour l'homme un autre tournant important dans ce qui va façonner son avenir. Il venait de prendre une décision des plus importantes pour la suite de son existence en décidant de donner une autre orientation à ses études et donc de s'impliquer directement dans tous les évènements désastreux qu'à vécu le pays. En effet, dans un pays où l'avenir scolaire d'un étudiant n'est pas déterminé en fonction de ses propres penchants et où le choix des filières est effectué selon une échelle qui accorde un certain prestige à certaines filières et anéantie la valeur de certaines autres filières, l'homme a décidé d'abandonner les études de mathématiques, si prestigieuses, pour se consacrer aux études de journalisme, filière considérée parmi les filières situées au bas de l'échelle.
C'est en fait, à partir de ce moment que l'homme a commencé a évaluer les choses selon une échelle qui lui était propre et qui répondait le mieux à ses profondes aspirations plutôt que de se confiner en des choix qui sont la résultante d'idées préconçues basées principalement sur le prestige.
Plus d'un aurait regretté ce choix, particulièrement suite aux évènements qui se sont succédés dans un pays mis a feu et a sang mais l'homme a plutôt choisi de mener un combat, de résister tout en essayant de comprendre ce qui a mené le pays vers cette dérive. Il a étudié les facteurs exogènes et endogènes, analysé les liens de causalité existant entre le phénomène national et les différents phénomènes internationaux pouvant avoir un lien direct ou indirect avec le chaos vécu dans le pays.
C'est ce qui peut être va aider à comprendre l'œuvre de l'homme sans aucune prétention de ma part que cette dernière est une page blanche qu'il suffit de parcourir pour pouvoir prétendre la comprendre. Elle est truffée d'énigmes, de symboles, de suggestions et d'objets de déroute qui rendent la tâche difficile et qui me font dire que ce qui ne peut être compris aujourd'hui pourrait l'être dans un avenir qui reste à déterminer.
Dans ma prochaine intervention sur le sujet, j'essaierai en tant que simple lecteur, de vous livrer mes sentiments et ma compréhension qui gagnerait à être confortée par une seconde et peut être même une troisième lecture, de l'œuvre de ce déroutant journaliste me faisant toujours aidé par une sorte de délit d'initié.
…à suivre
C.B.
J'ai rarement été confronté à un genre de lecture qui a suscitée en moi moult interrogations comme la lecture de cette œuvre intitulée les " BAVARDAGES DU SEUL " enfantée par monsieur Benfodil Mustapha. Aussi, j'ai rarement été amené à douter de mes capacités à cerner les contours d'une oeuvre littéraire comme celle que je viens de lire ces derniers jours.
Une réaction somme toute normale puisque l'auteur nous propose un style d'écriture tout à fait singulier qui sort de l'ordinaire et qui suggère une démarche personnelle et personnalisée qui, si elle trouvait une oreille attentive de la part du lecteur, ferait peut être école ou, pour le moins, une critique abondante sur la scène de la littérature contemporaine algérienne de langue française.
C'est dire combien il est nécessaire de comprendre l'homme avant d'essayer de comprendre son œuvre qui n'est en fait que le reflet d'un vécu partagé fait de douleurs, de tristesse, de déception, de privation, d'ignorance de la part des autres, de frustrations subies, de stigmatisation, d'incompréhension, de révolte, de préjugés défavorables, de timidité (surtout de timidité) et parfois aussi d'espoir et d'aspiration.
C'est en fait l'éternelle question qui se repose, du moins pour ce qui me concerne, de ce qui fait la grandeur des hommes et des femmes et par la même occasion de ce qui fait la chance ou la malchance d'un Homme.
Là encore, l'idée généralement conçue, nous fait savoir que la chance est associée souvent aux facilités de la vie ainsi qu'à la possibilité d'accès à tous ses plaisirs et la chance de ne pas subir ses aléas qui sont faits de privation, de misère, de maladies, de violence, de tristesse, de haine, d'absence d'amour et autres tableaux noirs.
Les gens qui sont confrontés à ces aléas se considèrent souvent comme pas gâtés par la vie et se demandent souvent si celle-ci vaut la peine d'être vécue alors que les autres qui sont épargnés de tous ces descriptifs sont perçus comme des élus de l'univers car détenteurs des moyens d'accès aux plaisirs de la vie. Parfois même, ils croient être les propriétaires du destin du reste des humains.
Du profond de mes convictions personnelles faites aussi d'un vécu pas tendre, loin s'en faut, je m'insurge pour dire que les lumières de la vie ne peuvent paraître qu'a celui qui a eu à en découdre avec elle soit en subissant une partie de ses facettes douloureuses, soit en partageant la douleur des autres ou encore en s'y imprégnant et là, les notions de chance et de réussite peuvent trouver un autre sens qui pourrait se révéler à certains comme étant idéaliste, imaginaire et même utopique mais pour moi, il demeure le véritable espoir et la véritable aspiration pour le commun des mortels. C'est là d'ailleurs qu'il faudra puiser sa substance et sa détermination pour continuer le combat de tous les jours. C'est aussi, de cette manière qu'on aura le sentiment de vivre pour une cause, de servir sa société, l'humanité et aussi sa propre identité.
Ce sont en fait les composantes motrices que je perçois de l'auteur dont je vous parle, me faisant aider par un délit d'initié qui me permet d'aller au-delà de ce que peut contenir une ouvre dans la description de l'homme mais que l'œuvre a complétée pour toutes les facettes de l'homme non révélées jusqu'alors dans sa vie de tous les jours.
Il faut dire aussi qu'un homme truffé de timidité, malgré que ce fût le signe révélateur d'une intelligence hors paire, n'était pas de nature à révéler sa véritable personnalité, encore moins ses profondes tendances et convictions. On aurait, tout au moins, approché les contours assez généralistes de sa profondeur à l'image de la profondeur des douleurs qu'il a subit et qu'il subit encore.
Vivre, depuis sa tendre enfance, orphelin de père sous la bénédiction d'un oncle qui n'a perçu dans les désirs de cet enfant et de sa famille que le besoin de se nourrir, de se couvrir sous un toit et d'aller chaque matin à l'école, serait vu comme étant un geste de grande générosité et c'est le cas pour un homme qui ne pouvait approcher les profonds désirs d'un enfant à l'égard de sa personne et de sa famille pour laquelle il se serait sûrement cru responsable d'elle étant l'aîné des garçons.
Vivre sa tendre enfance sans pouvoir exprimer ses joies et ses douleurs au grand jour constituerait certainement un objet de frustrations difficile à palier dans un environnement qui n'offre aucune possibilité d'expression. Vivre en étant incompris est la pire des sanctions que nous pourrions subir et le fait d'attribuer cette privation à l'absence d'un père est encore plus dur à accepter, ou du moins, à comprendre. Cela incite l'être humain à poser des questions, a essayer de comprendre, parfois même à faire des comparaisons et souvent, à se révolter.
Et comme les malheurs, quand ils s'abattent sur une personne, parfois ils l'accompagnent durant une longue période dans sa vie, la décennie noire a été pour l'homme un autre tournant important dans ce qui va façonner son avenir. Il venait de prendre une décision des plus importantes pour la suite de son existence en décidant de donner une autre orientation à ses études et donc de s'impliquer directement dans tous les évènements désastreux qu'à vécu le pays. En effet, dans un pays où l'avenir scolaire d'un étudiant n'est pas déterminé en fonction de ses propres penchants et où le choix des filières est effectué selon une échelle qui accorde un certain prestige à certaines filières et anéantie la valeur de certaines autres filières, l'homme a décidé d'abandonner les études de mathématiques, si prestigieuses, pour se consacrer aux études de journalisme, filière considérée parmi les filières situées au bas de l'échelle.
C'est en fait, à partir de ce moment que l'homme a commencé a évaluer les choses selon une échelle qui lui était propre et qui répondait le mieux à ses profondes aspirations plutôt que de se confiner en des choix qui sont la résultante d'idées préconçues basées principalement sur le prestige.
Plus d'un aurait regretté ce choix, particulièrement suite aux évènements qui se sont succédés dans un pays mis a feu et a sang mais l'homme a plutôt choisi de mener un combat, de résister tout en essayant de comprendre ce qui a mené le pays vers cette dérive. Il a étudié les facteurs exogènes et endogènes, analysé les liens de causalité existant entre le phénomène national et les différents phénomènes internationaux pouvant avoir un lien direct ou indirect avec le chaos vécu dans le pays.
C'est ce qui peut être va aider à comprendre l'œuvre de l'homme sans aucune prétention de ma part que cette dernière est une page blanche qu'il suffit de parcourir pour pouvoir prétendre la comprendre. Elle est truffée d'énigmes, de symboles, de suggestions et d'objets de déroute qui rendent la tâche difficile et qui me font dire que ce qui ne peut être compris aujourd'hui pourrait l'être dans un avenir qui reste à déterminer.
Dans ma prochaine intervention sur le sujet, j'essaierai en tant que simple lecteur, de vous livrer mes sentiments et ma compréhension qui gagnerait à être confortée par une seconde et peut être même une troisième lecture, de l'œuvre de ce déroutant journaliste me faisant toujours aidé par une sorte de délit d'initié.
…à suivre
C.B.
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