En décembre 2014, la faculté des lettres et des langues de l’université de Batna abritera le troisième colloque international sur la littérature maghrébine.
Les perspectives d’écriture dans ce nouveau siècle seront au centre du débat. «On s’intéresse beaucoup plus à la littérature maghrébine d’expression française», a précisé Saïd Khadraoui, professeur de littérature générale et comparée, et président du comité scientifique du département de français à la faculté. Des conférenciers du Maroc, de Tunisie et de pays européens animeront cette rencontre. Les organisateurs envisagent d’inviter l’écrivain libanais Amine Maalouf à ce rendez-vous scientifique ainsi qu’une romancière algérienne. Le précédent colloque s’est intéressé à l’écriture de Rachid Boudjedra, Driss Chraïbi et Amine Zaoui. «Pourquoi et pour qui écrit-on ?» était le thème du premier colloque.
«On s’est inspiré d’une question de Jean Paul-Sartre. Sa réponse était qu’on n’écrit pas pour soi-même mais pour les autres. Généralement, c’est le contexte qui détermine la manière d’écrire. Durant la période coloniale, la littérature algérienne était une arme de combat. Les auteurs algériens qui écrivent en français, la langue de l’autre, véhiculent le patrimoine maghrébin dans leurs œuvres. La spécificité algérienne est bien présente dans ces livres. Il n’y a pas d’opposition entre la spécificité et l’universalité. Lisez Yasmina Khadra, Aïcha Lemsine, Assia Djebar, Nina Bouraoui», a souligné Saïd Khadraoui. Il est préférable, selon lui, d’écrire dans n’importe quelle langue que de ne pas écrire du tout. Pour lui, les thématiques de la littérature maghrébine écrite en arabe ou en français sont différentes. «Aucun écrivain arabophone n’abordera la question du colonialisme comme l’a fait Yasmina Khadra dans Ce que le jour doit à la nuit considéré comme un roman de la réconciliation ou un roman de la soumission», a relevé Saïd Khadraoui.
5 raisons de lire La nuit aux deux soleils de Anya Mérimèche
La nuit aux deux soleils est un récit qui vient de paraître aux éditions El Maârifa, à Alger :
1 C’est un récit qui ressemble à un conte. L’histoire de Narimène, une orpheline, qui vit chez une famille aisée. Celle d’un boucher qui changera de commerce. Du statut de fille adoptive, elle passe à celui d’une servante martyrisée. Elle est même jetée dehors par une nuit de neige ! Mais le miracle peut arriver... comme dans les contes de fées.
2 La nuit aux deux soleils, qui devait porter le titre de Narimène, est un texte court qui peut être lu d’un seul trait. La jeune auteure écrit comme elle le sent. Il y a de la sincérité, de la générosité et, bien sûr, un peu de candeur. On peut pardonner à Anya Mérimèche quelques imperfections d’écriture. Cependant, il y a chez elle un souci profond de raconter bien les histoires, de partager la magie de la narration, de susciter la curiosité et de provoquer l’imaginaire.
3 Le style est léger, frais. «Style simple aussi direct que l’est la clarté du langage chez le jeune», souligne l’éditeur, Fayçal Houma. «On ne peut qu’encourager ces jeunes talents à éperonner leurs fougueux esprits à poursuivre cette merveilleuse aventure de l’écriture», relève-t-il. Les éditions El Maârifa ont ouvert les bras grands aux jeunes auteurs. Bonne initiative !
4 L’auteur cite Romain Rolland, le prix Nobel de littérature, au début de son texte : «Même sans espoir, la lutte est encore un espoir.» Un message clair à l’adresse des jeunes lecteurs qui, probablement à tort, peuvent penser que toutes les fenêtres sont fermées. L’écrivain français Romain Rolland a cru jusqu’au bout de sa vie à l’idéal humaniste et à la paix. L’auteur de Le triomphe de la raison, adepte de la philosophie de Gandhi, avait vite compris l’importance de la non-violence.
5 Anya Mérimèche est l’une des plus jeunes auteurs en Algérie. Elle a à peine 16 ans. En 2012, elle a publié son premier roman, Alexander, la chute aux enfers, paru aux éditions El Ikhtilef. L’histoire d’un adolescent qui doit «refaire» sa vie à Los Angles après le suicide de sa mère et l’abandon de son père. Anya, lycéenne à Alger, a beaucoup appris de son père, grand amateur de littérature. «Mon père m’a donné cette envie d’écrire. Je n’avais plus le droit de sortir avant de terminer l’écriture du livre. J’adore les œuvres de Victor Hugo, de William Shakespeare et de Mouloud Ferraoun», nous a-t-elle déclaré.
Fayçal Métaoui- El Watan
Les perspectives d’écriture dans ce nouveau siècle seront au centre du débat. «On s’intéresse beaucoup plus à la littérature maghrébine d’expression française», a précisé Saïd Khadraoui, professeur de littérature générale et comparée, et président du comité scientifique du département de français à la faculté. Des conférenciers du Maroc, de Tunisie et de pays européens animeront cette rencontre. Les organisateurs envisagent d’inviter l’écrivain libanais Amine Maalouf à ce rendez-vous scientifique ainsi qu’une romancière algérienne. Le précédent colloque s’est intéressé à l’écriture de Rachid Boudjedra, Driss Chraïbi et Amine Zaoui. «Pourquoi et pour qui écrit-on ?» était le thème du premier colloque.
«On s’est inspiré d’une question de Jean Paul-Sartre. Sa réponse était qu’on n’écrit pas pour soi-même mais pour les autres. Généralement, c’est le contexte qui détermine la manière d’écrire. Durant la période coloniale, la littérature algérienne était une arme de combat. Les auteurs algériens qui écrivent en français, la langue de l’autre, véhiculent le patrimoine maghrébin dans leurs œuvres. La spécificité algérienne est bien présente dans ces livres. Il n’y a pas d’opposition entre la spécificité et l’universalité. Lisez Yasmina Khadra, Aïcha Lemsine, Assia Djebar, Nina Bouraoui», a souligné Saïd Khadraoui. Il est préférable, selon lui, d’écrire dans n’importe quelle langue que de ne pas écrire du tout. Pour lui, les thématiques de la littérature maghrébine écrite en arabe ou en français sont différentes. «Aucun écrivain arabophone n’abordera la question du colonialisme comme l’a fait Yasmina Khadra dans Ce que le jour doit à la nuit considéré comme un roman de la réconciliation ou un roman de la soumission», a relevé Saïd Khadraoui.
5 raisons de lire La nuit aux deux soleils de Anya Mérimèche
La nuit aux deux soleils est un récit qui vient de paraître aux éditions El Maârifa, à Alger :
1 C’est un récit qui ressemble à un conte. L’histoire de Narimène, une orpheline, qui vit chez une famille aisée. Celle d’un boucher qui changera de commerce. Du statut de fille adoptive, elle passe à celui d’une servante martyrisée. Elle est même jetée dehors par une nuit de neige ! Mais le miracle peut arriver... comme dans les contes de fées.
2 La nuit aux deux soleils, qui devait porter le titre de Narimène, est un texte court qui peut être lu d’un seul trait. La jeune auteure écrit comme elle le sent. Il y a de la sincérité, de la générosité et, bien sûr, un peu de candeur. On peut pardonner à Anya Mérimèche quelques imperfections d’écriture. Cependant, il y a chez elle un souci profond de raconter bien les histoires, de partager la magie de la narration, de susciter la curiosité et de provoquer l’imaginaire.
3 Le style est léger, frais. «Style simple aussi direct que l’est la clarté du langage chez le jeune», souligne l’éditeur, Fayçal Houma. «On ne peut qu’encourager ces jeunes talents à éperonner leurs fougueux esprits à poursuivre cette merveilleuse aventure de l’écriture», relève-t-il. Les éditions El Maârifa ont ouvert les bras grands aux jeunes auteurs. Bonne initiative !
4 L’auteur cite Romain Rolland, le prix Nobel de littérature, au début de son texte : «Même sans espoir, la lutte est encore un espoir.» Un message clair à l’adresse des jeunes lecteurs qui, probablement à tort, peuvent penser que toutes les fenêtres sont fermées. L’écrivain français Romain Rolland a cru jusqu’au bout de sa vie à l’idéal humaniste et à la paix. L’auteur de Le triomphe de la raison, adepte de la philosophie de Gandhi, avait vite compris l’importance de la non-violence.
5 Anya Mérimèche est l’une des plus jeunes auteurs en Algérie. Elle a à peine 16 ans. En 2012, elle a publié son premier roman, Alexander, la chute aux enfers, paru aux éditions El Ikhtilef. L’histoire d’un adolescent qui doit «refaire» sa vie à Los Angles après le suicide de sa mère et l’abandon de son père. Anya, lycéenne à Alger, a beaucoup appris de son père, grand amateur de littérature. «Mon père m’a donné cette envie d’écrire. Je n’avais plus le droit de sortir avant de terminer l’écriture du livre. J’adore les œuvres de Victor Hugo, de William Shakespeare et de Mouloud Ferraoun», nous a-t-elle déclaré.
Fayçal Métaoui- El Watan