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Entre les deux auteurs, le soufre toujours : Du vin et des jupons, la nouvelle guerre Boudjedra-Khadra

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  • Entre les deux auteurs, le soufre toujours : Du vin et des jupons, la nouvelle guerre Boudjedra-Khadra

    Nouvel épisode. Rachid Boudjedra n’a pas pu se retenir ! Dès qu’il est question de Yasmina Khadra, il se lâche et à fond la caisse. Personne, absolument personne, n’a pu arrêter son épanchement sanguinolent sur le cas du directeur du Centre culturel algérien à Paris. C’est de notoriété publique.


    Ils se détestent cordialement ! Boudjedra et Khadra, deux géants de la littérature algérienne, ne se supportent pas. Ils refusent catégoriquement de se croiser ni sur un plateau de télévision, encore moins dans un lieu clos. Rien ni personne n’a pu réunir depuis dix ans les deux hommes autour d’une même table. Pourtant, ça n’a pas été toujours le cas. Et c’est même Rachid Boudjedra qui le racontera presque joyeusement lors d’une rencontre que son éditeur, en l’occurrence Barzakh, a organisée samedi dernier à la salle Qum Tara, à El Aurassi, et ce, à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage, Printemps. Paradoxe des temps, la question concernant Yasmina Khadra n’est pas venue du public en admiration devant l’auteur, encore moins de la part du peu de journalistes qui ont couvert l’événement. En revanche, celui qui a osé l’impensable, l’absurde pour beaucoup, n’est autre que Sid Ali Sakhri, gérant de la librairie Omega et coorganisateur de ce rendez-vous littéraire. Le cas Khadra s’est posé presque à la fin de l’intervention de Rachid Boudjedra. Une dernière question S.V.P. ! Enfin presque ! « Un écrivain est là pour écrire. Produire de la littérature. Mais que pensez-vous de sa démarche pour le fauteuil présidentiel ? », a interrogé Sid Ali Sakhri. Petit brouhaha dans la salle. Des rires. Et voilà que Boudjedra s’emballe et ne lâche plus le micro ! « Je t’ai compris ! En fait, Yasmina Khadra pense tellement que j’ai dit du mal de lui, alors que je n’en ai jamais dit ! J’avais dit simplement qu’il n’écrivait que du roman policier. Et je n’ai absolument rien contre. Sauf que moi, des romans policiers, je n’en écris pas ! Et c’est très bien comme ça », a indiqué Rachid Boudjedra. Sauf qu’il ne s’est pas arrêté là, puisqu’il a remonté le temps pour justifier cette haine viscérale qui s’est installée depuis des années entre les deux hommes. Juste une anecdote, a-t-il rajouté ! Sa relation directe ou plutôt frontale, même si l’auteur de Printemps n’en a pas eu beaucoup, a eu lieu pendant le succès planétaire de Khadra. C’est-à-dire pendant la décennie noire où Khadra avait réussi l’exploit de vendre plus de deux cent mille exemplaires en France et partout dans le monde avec des romans d’action, précise Rachid Boudjedra. « Ce sont des romans d’action et pas du tout ce que je fais. Et lors de l’une de ses interviews à l’époque, Yasmina Khadra avait déclaré qu’il s’inspirait de mes écrits ! », a affirmé l’intervenant. Pour lui, il n’y avait aucun rapport et ne s’est pas gêné de le lui dire avec de la « nia » (en toute innocence), a insisté Boudjedra.
    Cependant, la fracture réelle et concrète a eu lieu à la suite d’une rencontre organisée en marge du Salon international du livre d’Alger. Une rencontre animée à l’époque par Rachid Mokhtari, animateur radio et ex-rédacteur en chef de l’ex-quotidien national Le Matin. Rachid Boudjedra raconte : « Il y a 7 ou 8 ans, nous étions tous les deux invités. J’avais remarqué que le public était absolument contre Yasmina Khadra. Méchant, j’avais le sentiment qu’il allait se faire lyncher. J’ai choisi de prendre sa défense. Même Rachid Mokhtari était contre lui, d’ailleurs. Il était notre invité, après tout. Ce mec-là, il vit à Paris ou au Mexique. » On l’aura compris, Rachid Boudjedra avait toutes les bonnes intentions du monde au départ. Il s’est même fait l’avocat d’un auteur qui reprochait aux médias algériens ne pas être à la hauteur de ceux qui le portaient en Occident. Cependant, Rachid Boudjedra ne s’est pas contenté de ces faits. Il est allé plus loin. Dans l’intime d’un dîner organisé le soir même avec l’auteur de L’Ecrivain, il a dévoilé les, nous dit-il, vraies raisons qui forment la base de toute cette rancœur.

    Une histoire de vin
    Au moment de servir le vin, le sommelier a eu la préférence de faire goûter en premier Rachid Boudjedra. Ravi, ce dernier décide à son tour de faire servir Yasmina Khadra en premier. « J’ai goûté parce que je suis un doyen du vin. J’ai cru bon de faire honneur à Yasmina en le faisant servir en premier. Il m’a stoppé en disant qu’il faisait la prière. C’est ça ! J’avais bien vu ce qu’il avait fait à l’hôtel. J’étais vexé et déçu.
    La «salat» (prière) hallal et «ezina» (la fornication) haram ! » Tout est dit ! Et pas n’importe quoi. Rachid Boudjedra accuse Khadra non seulement de trahir ses convictions religieuses, mais surtout sa femme par la même occasion. Le public, lui, attend avec impatience la réaction du plus virulent des auteurs algériens. Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohamed Moulssehoul.
    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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